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grandement

grandement [ grɑ̃dmɑ̃ ] adv.
XIVe; gramment 1165; de grand
1Beaucoup, tout à fait. Il s'est grandement trompé. Il a grandement contribué au succès. fortement. « Il était grandement l'heure de déjeuner » (Aragon). Largement, en abondance. Il a grandement de quoi vivre. amplement.
2Dans des proportions et avec une ampleur qui dépasse l'ordinaire. Être logé grandement. Faire les choses grandement, sans rien épargner. ⇒ généreusement.
3Littér. D'une façon moralement grande, élevée. noblement. « les grandes choses grandement exprimées » (V. Cousin).
⊗ CONTR. Peu. Peine (à peine). Mesquinement, petitement. Bassement.

grandement adverbe Indique une quantité plus que suffisante, un degré au-delà de la mesure ordinaire : Vous en avez grandement assez. Indique un haut degré : Vous vous trompez grandement.grandement (expressions) adverbe Faire les choses grandement, sans regarder à la dépense, généreusement. ● grandement (synonymes) adverbe Indique une quantité plus que suffisante, un degré au-delà de...
Synonymes :
- amplement
- largement
Contraires :
- à peine
Indique un haut degré
Synonymes :
- énormément
- fort
- fortement
- infiniment
- prodigieusement
- sérieusement
Contraires :
- guère
- légèrement
- médiocrement
- nullement
- pas du tout
- peu
Faire les choses grandement
Synonymes :
- fastueusement
- généreusement
- princièrement
Contraires :
- chichement
- mesquinement
- parcimonieusement

grandement
adv. Beaucoup, tout à fait. Avoir grandement raison.

⇒GRANDEMENT, adv.
A. — 1. À la manière des grands (v. grand II A 1); p. ext., avec faste, largement, sans lésiner. Voyager grandement; faire les choses grandement. Le duc de Bourgogne passa neuf jours à Calais avec les deux rois, et en fut grandement accueilli (BARANTE, Hist. duc Bourg., t. 4, 1824, p. 105). J'entends vivre grandement et tenir ma maison sur un pied seigneurial (SANDEAU, Sacs, 1851, p. 3). Charles II s'était épris de la fille d'un prêtre et il voulait faire placer son image dans une chapelle qu'il avait dotée et enrichie grandement pour que chaque matin on y dît la messe « avec chantres et choses faictes en musique » (BARRÈS, Cahiers, t. 8, 1910, p. 239) :
Monsieur de Chessel jouissait de sa fortune avec un faste dont s'offensaient quelques-uns de ses voisins; il pouvait renouveler ses beaux chevaux et ses élégantes voitures; sa femme était recherchée dans sa toilette; il recevait grandement...
BALZAC, Lys, 1836, p. 57.
Au fig. D'un manière noble, élevée. Il pense, il agit grandement (Ac.). Quand on se sent vigoureux d'âme, plein d'aptitude et d'essor, et que pourtant la destinée favorable nous manque, on la voudrait du moins noblement et grandement contraire (SAINTE-BEUVE, Volupté, t. 1, 1834, p. 108).
2. D'une manière plus que suffisante, en abondance. Il a grandement de quoi vivre (LITTRÉ).
Plus qu'il ne faut. Nous aurons grandement le temps de faire nos malles et de prendre, à la gare de Lyon, le train de neuf heures (G. LEROUX, Parfum, 1908, p. 14).
B. — [Équivaut à un adv. d'intensité] Beaucoup, extrêmement, très, tout à fait. Être grandement déçu; avoir grandement raison. Dieu regarda et considéra tous ses ouvrages et vit qu'ils étaient grandement bons (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 4, 1859, p. 4). Ah! vous me rassurez grandement! (DRUON, Gdes fam., t. 2, 1948, p. 186). Vous pourrez marquer à M. Benès que nous apprécions grandement son intention (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 353).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1165 grantment « considérablement, à un degré élevé » (B. DE STE-MAURE, Troie, 9235 ds T.-L.). Dér. de grand; suff. -(e)ment2. Fréq. abs. littér. : 412. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 632, b) 690; XXe s. : a) 438, b) 578. Bbg. BASTIN (J.). Adv. de manière. In : Nouv. glanures gramm. Riga, 1907, p. 28. - MAT. Louis-Philippe. 1951, p. 195.

grandement [gʀɑ̃dmɑ̃] adv.
ÉTYM. XIVe; gramment, 1165; de grand.
1 Beaucoup, tout à fait. || Il s'est grandement trompé. || Chagriner (cit. 2) grandement qqn. || Cela importe grandement. || Il a grandement contribué au succès. Fortement (→ Autorail, cit. 2). || Vous avez grandement raison. || Il est grandement temps de partir. || Être grandement satisfait. Amplement, extrêmement.
1 Puissant prélat, je me plains grandement
Du trésorier (…)
Clément Marot, Épîtres, XVI.
2 Il faut croire qu'elle a été grandement choquée de ce que les enfants d'ici l'ont décoiffée à la danse (…)
G. Sand, la Petite Fadette, XXIV.
3 Il était grandement l'heure de déjeuner.
Aragon, les Beaux Quartiers, I, XXIII.
Largement, en abondance. || Il a grandement de quoi vivre.
2 Dans des proportions et avec une ampleur qui dépasse l'ordinaire. || Être logé grandement. || Faire les choses grandement, sans rien épargner. Fastueusement, généreusement.
3 Littér. D'une façon moralement grande, élevée. Noblement. || Il pense, il agit grandement.
4 La multitude applaudit les grandes choses grandement exprimées.
V. Cousin, in P. Larousse.
5 Mais, comme il revenait de l'armoire, il aperçut ces deux petits prêtres, dont les yeux l'avaient forcément suivi. Et il leur dit simplement, grandement : — Messieurs, je n'ai pas besoin de vous demander d'être discrets (…)
Zola, Rome, p. 576.
CONTR. Peu, peine (à). — Chichement, mesquinement, petitement. — Bassement.

Encyclopédie Universelle. 2012.