goulée [ gule ] n. f. ♦ Fam. Grosse bouchée ou gorgée. — Par ext. Une goulée d'air. « Elle respirait à toutes petites goulées » (Le Clézio).
● goulée nom féminin (ancien français goule, gueule) Familier et vieux. Grosse quantité de liquide qu'on avale d'un coup : Avaler une assiettée de soupe en quelques goulées. Quantité d'air qu'on peut aspirer en une fois : Une goulée d'air frais. ● goulée (homonymes) nom féminin (ancien français goule, gueule) goulet nom masculin ● goulée (synonymes) nom féminin (ancien français goule, gueule) Quantité d'air qu'on peut aspirer en une fois
Synonymes :
- bouchée
- coup (familier)
- gorgée
- lampée (familier)
- trait
goulée
n. f. Fam. Gorgée.
— Par ext. Une goulée d'air.
⇒GOULÉE, subst. fém.
Fam. Bouchée ou, le plus souvent, gorgée avalée avec avidité. Manger, boire qqc. à grosses goulées; n'en faire qu'une goulée. Il n'avait l'air que d'un lourdaud d'Allemand, qui s'empiffrait de mangeaille, attentif seulement à ne pas perdre une goulée (ROLLAND, J.-Chr., Foire, 1908, p. 676). Tiens, eh bien je buverais de bon cœur une goulée de marc (MARTIN DU G., Testam. P. Leleu, 1920, I, p. 1141).
♦ Proverbe. Brebis qui bêle perd sa goulée (cf. bêler I B).
— P. anal. Prendre, aspirer, respirer une goulée d'air. Respirer profondément. Il a avalé encore deux ou trois goulées d'air puis il est parti sur son chemin de printemps (GIONO, Regain, 1930, p. 114) :
• Il s'était évadé d'un seul coup. Il respirait dehors, à longues goulées, un air si abondant et vif qu'il en suffoquait un peu : l'air lui entrait au plus profond de l'être, coulait avec son sang, baignait chacune de ses fibres.
GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 62.
♦ En partic. Aspirer, tirer une goulée (d'une pipe, d'une cigarette). Aspirer la fumée (d'une pipe, d'une cigarette). Le plus vénérable avait bourré une pipe en terre et on pétunait à la ronde, chacun tirant une goulée à son tour (ARNOUX, Rossignol napol., 1937, p. 139). Il roulait, aspirait ses pipes [d'opium] d'une goulée, après les avoir d'un coup sec clouées sur le fourneau (CARCO, Montmartre, 1938, p. 262).
Prononc. et Orth. : [gule]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1176 golee « bouchée (ici fig.) » (CHR. DE TROYES, Cligés, éd. A. Micha, 5724). Dér. de gole, goule, anc. forme de gueule; suff. -ée. Fréq. abs. littér. : 25. Bbg. CHAUTARD (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 647.
goulée [gule] n. f.
ÉTYM. V. 1175, golee; de 2. goule.
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♦ Fam. et régional. Grosse bouchée ou gorgée. ☑ Prov. (vx). Brebis qui bêle perd sa goulée.
1 Ce maudit animal vient prendre sa goulée Soir et matin, dit-il, et des pièges se rit (…)
La Fontaine, Fables, IV, 4.
♦ Par ext. || Aspirer une goulée d'air.
2 Il respirait dehors, à longues goulées, un air si abondant et vif qu'il en suffoquait un peu (…)
M. Genevoix, Raboliot, I, III.
♦ Var. régionale (Suisse) : golée.
3 Et il y a cette première golée douce et douloureuse, amère, brûleuse, mais quel soulagement que cette brûlure qui renverse d'un coup mon estomac; que le liquide titube encore entre mes lèvres.
A.-L. Grobéty, Zéro positif, p. 293.
Encyclopédie Universelle. 2012.