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goder

goder [ gɔde ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1762; du rad. de godron 1. godet
Cout. Faire de faux plis en bombant, par suite soit d'une mauvaise coupe, soit d'un assemblage défectueux. godailler, grigner. Jupe qui gode. « un pardessus d'hiver démodé, dont le col godait à la nuque » (Duhamel).

goder ou godailler verbe intransitif (de godron) En parlant d'un tissu, d'un vêtement, faire des faux plis. ● goder ou godailler (homonymes) verbe intransitif (de godron) godet nom masculingoder ou godailler (synonymes) verbe intransitif (de godron) En parlant d'un tissu, d'un vêtement, faire des faux plis.
Synonymes :
- godailler
- goder
- grigner

goder
v. intr. Faire des faux plis, en parlant d'un vêtement. Syn. Fam. godailler.

I.
⇒GODER1, verbe intrans.
[Le suj. désigne un vêtement] Faire des plis comparables aux godets, parfois dus à une mauvaise coupe ou à un mauvais assemblage de l'étoffe sur la doublure. Un pantalon à grand pont, qui godait par le bas sur des souliers de castor (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 2). Le pantalon aux genoux qui godent malgré le fer vigilant de maman Sou (ARNOUX, Solde, 1958, p. 200).
P. anal. Se bomber, se boursoufler, par suite du mauvais collage d'un papier, d'un carton, sur un autre. Le parchemin se voile ou gode sous l'impression de la chaleur ou de l'humidité (MAIRE, Manuel biblioth., 1896, p. 378).
REM. Godage, subst. masc. ,,Faux pli d'une étoffe qui gode; forme défectueuse du papier`` (LITTRÉ). Ds ROB. Suppl., Lar. Lang. fr.
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1762 « faire de faux plis » (Ac.). Dér. du rad. de godron; dés. -er.
II.
GODER2, verbe intrans.
Arg. Être en érection; jouir sexuellement. Depuis toujours je peux goder que dans la joie et l'insouciance (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 76).
Rem. Dans ce sens, voir aussi godiller, rem.
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1894 « jouir (sexuellement) » (d'apr. ESN.). Mot d'orig. incertaine; prob. issu de l'a. fr. goder « railler; se réjouir » (cf. le m. fr. gauder « s'amuser » Ch. OULMONT, Étude sur la langue de Gringore, 107; Centre se gauder « se divertir » ds FEW t. 4, p. 78a, var. dial. de gaudir) peut-être par l'intermédiaire de godiller arg. « être en érection » (1835, RASPAIL, Le Réformateur du 20 sept., p. 2); « être en joie, en plaisirs » (1846, Intérieur des prisons par un détenu anonyme, 243, cf. Chablis godiller « se réjouir, être content », v. FEW t. 4, p. 78b et peut-être aussi l'a. bourg. gaudillos « bon vivant », v. les doutes de DEAF, col. 401) dont il serait l'abréviation. L'hyp. d'un rattachement à godille (FEW t. 23, p. 106a) est peu convaincante. Bbg. SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 213; pp. 233-234.

1. goder [gɔde] v. intr.
ÉTYM. 1762; du rad. de godron. → 1. Godet.
Costume. Faire de faux plis ( Godet) en bombant, soit par suite d'une mauvaise coupe, soit par un ajustage défectueux de l'étoffe sur la doublure. Grigner. || Une jupe taillée en biais risque de goder.REM. On dit aussi godailler (XXe). || Ce tissu godaille.Par anal. || Le papier mal collé gode sur le mur.
0 Malgré la tiédeur de mai, il portait un pardessus d'hiver, démodé, dont le col godait à la nuque.
G. Duhamel, Salavin, V, I.
DÉR. Godage, 2. godet. V. Godiller.
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2. goder [gɔde] v. intr.
ÉTYM. 1894, Esnault; de gaudir (XIIIe), ou d'une var. → Gaudir.
Populaire.
1 Jouir ou être excité sexuellement.Fig. :
1 Ça faisait énormément goder les michetons, ce rôle de (…) terre-neuve (…)
Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 88.
2 Être en érection. Syn. : godiller.Goder pour (qqn) : désirer sexuellement (qqn).
2 Les paumés, les couples en quête d'émotions érotiques sont évidemment des pigeons de premier choix. Quoi de plus facile pour les faire goder, que de furtives visions de femmes nues, qui ne sont la plupart du temps que des reproductions de toiles de maîtres, accrochées dans tous nos musées.
Martin Rolland, la Rouquine, p. 70.
DÉR. V. 2. Godiller (antérieur).

Encyclopédie Universelle. 2012.