glorification [ glɔrifikasjɔ̃ ] n. f.
• 1361; lat. ecclés. glorificatio, de gloria → gloire
♦ Action de glorifier; son résultat. ⇒ apologie, célébration, exaltation, louange. « la représentation de l'homme illustre, la glorification du génie humain » (Gautier).
⊗ CONTR. Abaissement, avilissement.
● glorification nom féminin (latin ecclésiastique glorificatio, -onis) Action de glorifier : La glorification de la science. ● glorification (synonymes) nom féminin (latin ecclésiastique glorificatio, -onis) Action de glorifier
Synonymes :
- apologie
- apothéose
- louange
- panégyrique
glorification
n. f. Action de glorifier; son résultat.
|| RELIG élévation à la gloire éternelle.
⇒GLORIFICATION, subst. fém.
A. — Usuel. Action de glorifier (quelqu'un, quelque chose); résultat de cette action. Synon. apologie, célébration, exaltation. Le christianisme avait peut-être poussé jusqu'à l'excès la glorification de l'esprit (TOCQUEVILLE, Corresp. [avec Gobineau], 1843, p. 59). Je me repose à l'aide de trois courts poèmes, mais qui seront inouïs, tous trois à la glorification de la beauté (MALLARMÉ, Corresp., 1866, p. 216). Je trouve dans une revue qui est une sorte d'organe patenté de la littérature moderne la glorification d'un jeune écrivain (Joë Bousquet) (BENDA, Fr. byz., 1945, p. 111).
B. — RELIG. Élévation à la gloire éternelle. La glorification des élus (Ac.) :
• L'Être a tout créé, et il a tout créé pour sa gloire, en ce sens qu'il a créé tous les êtres pour leur glorification. Or, dans cet état de glorification, les créatures se réjouiront plus de l'honneur et de la gloire de Dieu que de leur glorification même.
GILSON, Espr. philos. médiév., 1931, p. 151.
REM. Glorificateur, -trice, adj. et subst. a) Adj. ) Qui glorifie. Le chef éclatant, le déjà glorieux porte-drapeau des nouvelles doctrines avait parlé (...) du « divin » Racine, à une époque où le mot « divin », énervé, galvaudé, devenu banal de nos jours, avait toute sa force glorificatrice (VERLAINE, Œuvres posth., t. 2, Crit. et conf., 1896, p. 372). ) Qui appelle à la gloire éternelle. Deux espèces de pilastres au sommet desquels un ange glorificateur embouche la trompette (HUGO, Rhin, 1842, p. 374). b) Subst. Celui, celle qui glorifie. Agréez, madame, l'assurance des sentiments d'un ancien ami (...) qui est resté, fidèlement et pieusement, le glorificateur du talent de votre mari (GONCOURT, Journal, 1891, p. 67).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Fin XIIIe-début XIVe s. glorificassion « action de glorifier » (Légende des saints, ms. Bibl. Tours 1008, f° 142 ds Bulletin de la SATF, 1897, p. 60); 2. 1690 (FUR. : Glorification, qui ne se dit que de l'élévation à la gloire éternelle que Dieu accorde à ses esleus après leur mort). Empr. au lat. chrét. glorificatio « exaltation, glorification ». Fréq. abs. littér. : 98.
glorification [glɔʀifikɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 1300, glorificassion; empr. au bas lat. glorificatio, de gloria. → Gloire.
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1 Action de glorifier; son résultat. ⇒ Apologie, célébration, exaltation, louange. || Glorification des héros. || La glorification de l'homme.
1 (…) ce qui prédomine dans son œuvre, c'est la représentation de l'homme illustre, la glorification du génie humain.
Th. Gautier, Portraits contemporains, David d'Angers.
2 Ils vont chercher dans les générations ultérieures (…) un acquittement, cette vanité, un jugement, ce faux-semblant, une apologie, cette faiblesse, une glorification, cette fanfare, une apothéose, cette cendre.
Ch. Péguy, la République…, p. 366.
3 Cette glorification du particularisme national (…)
Julien Benda, la Trahison des clercs, p. 161.
2 Élévation à la gloire éternelle. || Glorification des élus (⇒ Glorifier, 3.).
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CONTR. Abaissement, avilissement, humiliation; critique.
DÉR. Glorificateur.
Encyclopédie Universelle. 2012.