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geai

geai [ ʒɛ ] n. m.
XIIe; bas lat. gaius, onomat. ou n. pr.
Oiseau (passériformes) au plumage bigarré. Geai bleu. rollier. Le geai jase. Allus. littér. « Le geai paré des plumes du paon » (La Fontaine),se dit d'une personne qui se fait gloire d'une chose empruntée. ⊗ HOM. Jais, 1. jet.

geai nom masculin (bas latin gaius) Oiseau forestier (corvidé) d'Eurasie et d'Afrique du Nord, friand de glands. ● geai (difficultés) nom masculin (bas latin gaius) Prononciation Identique pour les deux mots : [ʒɛ], comme dans objet. Emploi Ne pas confondre ces deux noms. 1. Geai = oiseau au plumage brun clair et bleu. 2. Jais = pierre d'un noir brillant utilisée en bijouterie. RECOMM. Dire, écrire noir comme du jais, comme le jais (et non comme un geai). ● geai (expressions) nom masculin (bas latin gaius) Geai de montagne, autre nom du casse-noix. Geai terrestre ou geai coureur, corvidé des steppes désertiques d'Asie centrale. ● geai (homonymes) nom masculin (bas latin gaius) j'ai forme conjuguée du verbe avoir j'aie forme conjuguée du verbe avoir jais nom masculin jet nom masculin

geai
n. m.
d1./d Oiseau passériforme (Fam. corvidés) dont il existe plusieurs espèces. Geai des chênes (Garrulus glandarius), au plumage beige varié de blanc, de bleu clair et de noir, commun dans les forêts d'Europe, d'Asie septentrionale et d'Afrique du Nord. Geai bleu et geai de Steller (genre Cyanocitta), au plumage bleuté et vivant en Amérique du Nord.
d2./d (Afr. subsah.) Nom donné impr. au rollier.

⇒GEAI, subst. masc.
Oiseau passereau de la famille des Corvidés, au plumage gris ou brun clair, varié de noir, de bleu vif et de blanc sur les ailes et possédant la faculté d'imiter les sons de la voix. Le geai garrule; geai des chênes. Un groupe de grands chênes (...) où se posaient toujours les premiers geais et les premiers corbeaux que l'hiver amenait régulièrement dans le pays (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 49). Un geai à bout d'ailes bleu, appelant sa femelle (RAMUZ, Gde peur, 1926, p. 149). Il voulait emmener le petit plus haut, dénicher des geais-de-bois. « On leur apprend à parler en les élevant dans le noir ... » (POURRAT, Gaspard, 1931, p. 116).
P. métaph. Pour éviter toute discussion à cet égard, et clore le bec aux Geais de la critique (BALZAC, Œuvres div., t. 3, 1842, p. 477).
Loc. proverbiale fig. [P. allus. à la fable de La Fontaine (Fables, IV 9)] Le geai paré des plumes du paon. Personne qui s'honore d'avantages empruntés à d'autres. En prenant la loge de Madame de Langeais, sa femme a cru qu'elle en aurait les grâces, l'esprit et le succès! Toujours la fable du geai qui prend les plumes du paon! (BALZAC, Illus. perdues, 1843, p. 184).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1694. Les éd. de 1694 et 1718 écrivent geay. Homon. jais, jet. Étymol. et Hist. 1176 jai (CHR. DE TROYES, Cligès, éd. A. Micha, 4394). Du b. lat. gaius « geai », d'orig. discutée (ERN.-MEILLET); prob. tiré de l'anthropon. Gaius, très courant à Rome comme sobriquet pop.; cet oiseau, bien connu des paysans qui l'élèvent en cage, et capable d'imiter des bruits divers et de reproduire certains mots du langage humain (J. Brüch ds Z. rom. Philol. t. 51, pp. 692-696; ANDRÉ, Oiseaux), est fréquemment désigné, également dans d'autres langues, par des noms d'homme (cf. pierrot « moineau; geai apprivoisé » v. aussi perroquet); une origine onomat. du mot lat. (TLL s.v.) est moins probable. Fréq. abs. littér. : 120. Bbg. ARICKX (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, n° 3, p. 131. - LENOBLE-PINSON (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, pp. 322-324, 328-329. - RICCI (D.). Littré et Lavoisier au zoo. Paris, 1975, p. 80. - WALT. 1885, p. 97.

geai [ʒɛ] n. m.
ÉTYM. XVIIe; jai, v. 1175; gai, v. 1170; bas lat. gaius, onomat. ou emprunt au n. pr. Gaius.
Oiseau passeriforme de la taille du pigeon, à tête garnie d'une huppe, à plumage bigarré (Passereaux, Corvidés; n. sc. : garrulus). || Geai bleu. Rollier. || Cri du geai. || Le geai jase. Cajoler (I., 1.), jaser. || Geai imitateur : mésangeai — ☑ Être bavard comme un geai (→ Comme une pie).
1 Ah çà ! capitaine Bluteau, vous me faites babiller comme un geai, et vous ne me dites rien de votre vie, qui doit être curieuse.
Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 395.
2 Le geai : le sous-préfet aux champs.
J. Renard, Histoires naturelles, p. 110.
3 Les geais criards, c'était eux qui montraient sous les feuilles ce beau plumage d'un roux rosé, qui tendaient dans leur vol ces rémiges bleues et blanches, claires comme un ciel pommelé d'avril.
M. Genevoix, Forêt voisine, XI, p. 146.
tableau Noms d'oiseaux.
Loc. Par allus. à la fable de La Fontaine (→ Autre, cit. 5). Le geai paré des plumes du paon, se dit d'une personne qui se fait gloire d'une chose empruntée.
4 Il est assez de geais à deux pieds comme lui
Qui se parent souvent des dépouilles d'autrui (…)
La Fontaine, Fables, IV, 9.
HOM. Jais, jet.

Encyclopédie Universelle. 2012.