gavroche [ gavrɔʃ ] n. m. et adj.
• 1866; nom d'un personnage des « Misérables », de Hugo (1862)
♦ Gamin de Paris, frondeur et gouailleur. ⇒ poulbot, titi. — Adj. « un côté gavroche, un côté blagueur » (Goncourt).
● gavroche nom masculin (de Gavroche, nom propre) Littéraire. Gamin (de Paris), malicieux et effronté ; titi. ● gavroche (synonymes) nom masculin (de Gavroche, nom propre) Littéraire. Gamin (de Paris), malicieux et effronté ; titi.
Synonymes :
- titi (familier)
● gavroche
adjectif
Qui évoque ce gamin : Avoir un air gavroche.
gavroche
n. m. Gamin de Paris frondeur et moqueur (du nom d'un personnage des Misérables de V. Hugo).
|| adj. Une allure gavroche.
⇒GAVROCHE, subst. masc.
Gamin de Paris, gouailleur, malin et brave cœur. Synon. titi. Lançant des boutades de « gavroche », comme si le courage consistait à s'abaisser à des railleries de collégien, au cœur des pires dangers et à l'heure de la mort (SAINT-EXUP., Terre hommes, 1939, p. 160) :
• En arrière des lorgnettes et des télescopes éclate la bruyance d'enfants de quatorze ans, (...) bataillons de gavroches qui, la cigarette au coin de la bouche, s'improvisent acteurs de la révolution dans du tapage et quelque chose qui ressemble à une émeute de momaques.
GONCOURT, Journal, 1870, p. 614.
— Emploi adj. Gouailleur. Dans sa frimousse canaille, gavroche, laide, son regard pâlot se fixe et luit (MARTIN DU G., Devenir, 1909, p. 48). La Môme, remontant légèrement et de loin à Gabrielle sur un ton gavroche (FEYDEAU, Dame Maxim's, 1914, II, 7, p. 45).
REM. 1. Gavrochard, -arde, adj. Et une jeune théâtreuse de Ménilmontant peuple gavrocharde qui s'occupe d'un tas de combines (CENDRARS, Du monde entier, 1957, p. 179). 2. Gavrochien, -ienne, adj. Totole (...) a une influence sans bornes sur ses compagnies, quoiqu'il soit gavrochien au possible (VALLÈS, Insurgé, 1885, p. 339). 3. Gavrochiner, verbe intrans., hapax. Se comporter en gavroche. Il y a la Pierrette qui gavrochine et qui rigole (...) et la Pierrette brave fille et sérieuse (GYP, Cœur de Pierrette, 1905, p. 269).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1866 (DELVAU, p. 179 : Gavroche, voyou, — dans l'argot des gens de lettres, qui ont lu Les Misérables de Victor Hugo). Du nom d'un personnage de ce roman (1862), type du gamin parisien frondeur et généreux. Fréq. abs. littér. : 19. Bbg. LE BRETON GRANDMAISON. Noms propres devenus noms usuels. Vie Lang. 1973, p. 162. - QUEM. DDL t. 1.
gavroche [gavʀɔʃ] n. m. et adj.
ÉTYM. 1866; du nom de Gavroche, personnage des Misérables, de Hugo (1862).
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♦ Gamin de Paris, spirituel et moqueur. ⇒ Titi. || C'est un vrai gavroche.
1 Disparition de l'esprit de fronde, de l'esprit satirique. Le gavroche loustic qui dégonflait les baudruches sociales d'un lazzi, n'existe plus.
Paul Léautaud, Propos d'un jour, p. 75.
♦ Adj. || Il est un peu gavroche. || Un air gavroche.
2 Son français était excellent, bourré d'idiotismes et de sous-entendus, un peu trop bourré peut-être. Même les gestes gavroches y étaient.
Vladimir Volkoff, le Retournement, p. 128.
Encyclopédie Universelle. 2012.