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gagne-petit

gagne-petit [ gaɲpəti ] n. m. inv.
• 1597; de gagner et petit « peu »
Personne qui a un métier peu rémunérateur. besogneux, miteux.

gagne-petit nom invariable Personne dont le métier rapporte peu. Personne qui n'a pas d'ambition dans son métier.

gagne-petit
n. inv. (Rare au fém.) Personne qui a des revenus modestes, qui fait de petits bénéfices.

⇒GAGNE-PETIT, subst. masc.
A. — Vx. Rémouleur ambulant. Le nom originel de gagne petit révèle assez d'ailleurs la modestie des prétentions du rémouleur. Gagne petit! voilà un mot qui dit tout (M. MAINZER, Français peints par eux-mêmes, t. 4, Le Marchand de parapluies, 1841, p. 273).
B. — Celui qui exerce une activité peu rémunératrice, qui fait de petits gains. Les gagne-petit du crime (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 165). Il refusait toujours les petits emplois que des amis, par l'entremise de Rose-Anna, cherchaient à lui obtenir, déclarant qu'il n'était point né pour des besognes de gagne-petit (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 195). Quand ils virent que leurs supérieurs se livraient à un si fructueux négoce, les simples Schütze s'enhardirent jusqu'à vouloir les concurrencer; mais terreur du galon ou manque d'envergure, ils demeurèrent des gagne-petits (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 317). V. embesogné ex.
Prononc. et Orth. : [] et []. Ds Ac. dep. 1694. FÉR. Crit. t. 2 1787 écrit gâgne-petit. Plur. avec et sans s, Ambrière et Hugo, supra. Étymol. et Hist. 1. 1597 « rémouleur ambulant » (Édit ds LITTRÉ); 2. 1640 « celui qui a un métier peu rémunérateur » (OUDIN Curiositez), rare avant le XIXe s. Composé de gagne, forme de gagner, et de petit en emploi adverbial. Fréq. abs. littér. : 23. Bbg. QUEM. DDL t. 10.

gagne-petit [gaɲpəti] n. invar.
ÉTYM. 1640; « rémouleur ambulant », 1597; de gagner, et petit « peu ».
Personne qui a un métier peu rémunérateur.Au plur. || Des gagne-petit (petit étant adv. ne doit pas porter la marque du pluriel).Syn. anc. gagne-denier.
1 Mauvais robin qui n'as, du moins on me l'a dit,
Pour toi que ta fortune,
Qui sans elle n'eusses, triste gagne-petit,
Gagné la moindre thune (…)
Verlaine, Invectives, XVIII.
2 C'était ensuite le tour du vitrier, du rémouleur ou du raccommodeur-de-faïence-et-de-porcelaine ! (…) Ces gagne-petit avaient leur clientèle.
Francis Carco, Nostalgie de Paris, p. 54.
REM. 1. En parlant d'une femme, on dira c'est un ou une gagne-petit.
2. On trouve les variantes (stylistiques) gagne-menu (J. F. Held, in le Nouvel Obs., 14 août 1972) et gagne-peu.
3 La probité, ce n'est plus même un mot, mais le signe d'un esprit dérangé, la marque indélébile des pense-petit et des gagne-peu.
André Cayatte, les Marchands d'ombre, p. 156.

Encyclopédie Universelle. 2012.