flottage [ flɔtaʒ ] n. m.
• 1611; de 1. flotter
♦ Transport par eau de bois flotté. ⇒Région. 2. drave. Train de flottage. ⇒ radeau . « le flottage des bûches qui se poursuivent et s'entrechoquent » (Renard).
● flottage nom masculin Transport des bois par les cours d'eau. (Très utilisé en France autrefois, le flottage demeure un mode de transport essentiel dans les pays nordiques, au Canada et dans les pays tropicaux.) Partie apparente de l'about d'une traverse de menuiserie assemblée avec un battant, et distincte du tenon. Procédé de fabrication du verre de vitrage dénommé float-glass, ou glace flottée, dans lequel le verre fondu est versé sur un bain d'étain liquide et s'y étale en formant un ruban continu.
flottage
n. m. TECH Transport par eau du bois que l'on fait flotter. Flottage à bûches perdues, en trains.
⇒FLOTTAGE, subst. masc.
A.— Action de transporter du bois en le faisant flotter sur un cours d'eau :
• ... il accourait (...) avec quelque surprise dans son grand panier, les profits du garçon d'écluse : tantôt, au dépeçage d'un train de bois, trois ou quatre belles bûches encore humides d'un long flottage en haute Seine ...
A. DAUDET, Évangéliste, 1883, p. 52.
♦ Flottage à bûches perdues. Flottage effectué en confiant les bûches une à une au courant. Le flottage à bûches perdues (...). On les jette à Château-Chinon le matin. Elles arrivent à Chitry vers quatre heures, selon la force du courant, à Clamecy, vers dix heures du soir. Assis au moulin, Bouliche, armé de son croc, les attend et les surveille (RENARD, Journal, 1898, p. 479).
♦ Flottage en radeau ou en train. Flottage effectué en reliant les bûches en radeaux (cf. Forest. 1946).
♦ Flottage en commun. Flottage effectué par plusieurs propriétaires qui partagent les frais (cf. Forest. 1946).
B.— TECHNOLOGIE
1. ,,Assemblage en retrait d'une pièce de bois, avec une coupe s'opposant à l'infiltration de l'eau`` (BARB.-CAD. 1963 et 1971). Flottages non incrustés de la pièce d'appui d'une croisée sur les montants du bâti dormant (ROBINOT, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 2, 1928, p. 158). Attesté ds Lar. 20e, Lar. encyclop.
2. Procédé d'enrichissement des minerais, broyés au préalable, en les faisant flotter (cf. BADER-TH. 1962, GRAND. 1962). Synon. flottation. Le flottage différentiel utilisé dans la pratique industrielle est aussi applicable à certaines recherches de laboratoire (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 483). Attesté ds Lar. 20e-Lar. Lang. fr., ROB. Suppl. 1970. COLIN 1971 réserve l'emploi de flottage au sens A et préfère celui de flottation au sens B 2.
Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1446 flotaige « action d'irriguer » (Cart. de l'Église de Terouanne, p. 296 ds GDF.); 2. 1611 « action de flotter sur l'eau » (COTGR.); 3. 1701 flotage « transport par eau de bois flotté » (Nouv. maison rustique, t. 1, p. 342). Au sens 1, dér. de flotter « irriguer » (1409 ds GDF.), lui-même dér. de flot1 « grande quantité d'eau »; au sens 2, de flotter1; au sens 3, de flotter2; suff. -age. Fréq. abs. littér. :4.
]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1446 flotaige « action d'irriguer » (Cart. de l'Église de Terouanne, p. 296 ds GDF.); 2. 1611 « action de flotter sur l'eau » (COTGR.); 3. 1701 flotage « transport par eau de bois flotté » (Nouv. maison rustique, t. 1, p. 342). Au sens 1, dér. de flotter « irriguer » (1409 ds GDF.), lui-même dér. de flot1 « grande quantité d'eau »; au sens 2, de flotter1; au sens 3, de flotter2; suff. -age. Fréq. abs. littér. :4.
flottage [flɔtaʒ] n. m.
ÉTYM. 1446, flotaige « irrigation »; de 1. flotter.
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♦ Technique.
1 (1611). Transport de bois flotté par eau. ⇒ Flot (II., 2.); (Canada) drave. || Flottage à bûches perdues. || Train de flottage. ⇒ Radeau; brêle. || Ouvriers employés au flottage. ⇒ Flotteur (vx).
1 Sur le pont, regarder le flottage des bûches qui se poursuivent et s'entrechoquent, et paraissent vraiment animées. C'est une foule de bêtes vivantes et bizarres de simplicité : ni tête, ni membres. Elles culbutent au bas du moulin, et descendent, d'une allure rapide, aussi loin que va la rivière, qui n'a plus l'air de couler.
J. Renard, Journal, avr. 1898.
2 (1922). Métall. Procédé employé pour séparer un minerai de sa gangue. ⇒ Flottation. || Flottage des minerais du cuivre.
2 Au lieu de procéder comme auparavant par broyage et lavage, on emploie le procédé dit du flottage : le minerai est pulvérisé en présence d'une huile qui n'enrobe que les éléments sulfurés. Le tout est ensuite traité à l'eau : les éléments sulfurés enrobés d'huile surnagent, alors que la gangue tombe au fond.
Gaston Cohen, le Cuivre et le Nickel, p. 53.
3 (1928). Menuis. Assemblage du bois effectué de manière à empêcher l'infiltration d'eau.
Encyclopédie Universelle. 2012.