fez [ fɛz ] n. m.
• 1679; fes 1677; de Fez, ville du Maroc
♦ Coiffure tronconique, de laine rouge ou blanche, ornée parfois d'un gland ou d'une mèche de soie ou de laine. De nombreux musulmans portent encore le fez. ⇒ chéchia.
● fez nom masculin (de Fez, nom propre) Calotte tronconique en laine, généralement rouge, qui fut la coiffure traditionnelle des Turcs.
Fès ou vieilli Fez
(Fâs) v. du Maroc, sur l'oued Fès, à l'E. de Rabat; 719 000 hab. (Fassis); ch.-l. de la prov. du m. nom. Cap. religieuse et intellectuelle du Maroc, centre touristique et industr.
— Universités (coranique et moderne).
— Remparts de la vieille ville (Fès al-Bali) pourvus de portes monumentales (Bab Bujlud). Mosquée des Andalous, mosquée Qarawiyyin (IXe-XIIe s.), medersas (al-Attarin, Bu Inaniyyah), quartiers d'artisans (tannerie, teinturerie, dinanderie, etc.).
— Fondée au IXe s., Fès connut son apogée du XIIIe au XVe s. (200 000 hab.), sous les Mérinides, dont elle était la capitale.
— Le 30 mars 1912, la Convention de Fès institua le protectorat de la France sur le Maroc.
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Fez
V. Fès.
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Fez
n. m. Coiffure de forme tronconique parfois portée par les hommes dans certains pays musulmans.
⇒FEZ, subst. masc.
Coiffure tronconique généralement en laine feutrée, rouge ou blanche, ornée d'un gland ou d'une mèche, qui se porte en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Porter le fez. L'amiral Tahir-Pacha et ses officiers sont (...) coiffés du fez, grand bonnet de laine rouge qu'ils enfoncent sur leurs fronts et sur leurs yeux (LAMART., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 387). Le blé, torrent d'or, qui roulait au milieu d'une fumée blonde. Des hommes en fez rouge, le criblant à mesure dans de grands tamis de peau d'âne (A. DAUDET, Tartarin de T., 1872, p. 50). Ah! une ombrelle blanche au bout de la rue, au-dessus du moutonnement des fez et des turbans (FARRÈRE, Homme qui assass., 1907, p. 136).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1664 bonnet de fez (J. DE THÉVENOT, Relation d'un voyage fait au Levant, Paris, p. 553 ds Z. rom. Philol. t. 90, p. 469); 1677 Fes (VANSLEB, Nouvelle relation d'un voyage fait en Égypte, p. 209 ds Fr. mod. t. 9, p. 137); 1679 Fez (J. SAVARY, Le Parfait Négociant, II, p. 517, ibid.). Tiré du nom de Fez (ar. ), ville du Maroc où cette coiffure était fabriquée. Fréq. abs. littér. : 41.
fez [fɛz] n. m.
ÉTYM. 1677, Savary; fes, 1672; bonnet de Fez, 1664, Thévenot; de Fez, ville du Maroc où cette coiffure était fabriquée.
➪ tableau Mots français d'origine arabe.
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♦ Coiffure tronconique, de laine rouge ou blanche, ornée parfois d'un gland ou d'une mèche de soie ou de laine. || Le fez fut longtemps la coiffure nationale des hommes en Turquie. || De nombreux musulmans portent encore le fez. ⇒ Bonnet, chéchia (→ Coiffure, cit. 3).
1 Son costume, très simple, se composait d'une espèce de paletot sac en drap bleu foncé, d'un pantalon de moire blanche, de bottes vernies et d'un fez où l'aigrette impériale de plumes de héron était fixée par un bouton d'énormes diamants (…)
Th. Gautier, Constantinople, p. 185.
2 Les uns portent autour de leur tête rasée une simple corde de chanvre, d'autres un voile enroulé, d'autres un fez entouré de mousseline.
Jérôme et Jean Tharaud, Rabat, VIII, p. 169.
Encyclopédie Universelle. 2012.