DINANDERIE
DINANDERIE
Le renom de la ville de Dinant, laquelle s’était spécialisée au Moyen Âge dans la fabrication des objets de laiton, est à l’origine du terme de dinanderie par lequel on désigne le matériel médiéval de cuivre ou de laiton et, par extension, tous les bronzes de la fin du Moyen Âge. La vallée de la Meuse paraît avoir été, dès l’époque romaine, un centre de fonderies. Au début du XIIIe siècle, des marchands dinantais venaient à Cologne pour y acheter des lingots de cuivre et vendre leurs produits finis; les privilèges commerciaux qui leur furent conférés à cette occasion remonteraient en fait, dit-on, à Charlemagne. Le laiton était alors travaillé à Liège, à Namur, à Huy, à Bouvignes et à Maastricht, mais les «batteurs» de Dinant furent, de loin, les plus actifs. Au XIIIe siècle, les exportations consistaient surtout en dalles gravées, le plus souvent funéraires, qui furent bientôt fabriquées à Cologne et en Flandre. Au XIVe siècle, Dinant se spécialisa dans les objets liturgiques de grande taille, voire monumentaux (chandeliers, chandeliers pascaux, lutrins, colonnes, grilles, tabernacles); le lutrin en forme d’aigle, signé de Jean Joses de Dinant, daté de 1370 et conservé à Notre-Dame de Tongres, en donne un impressionnant témoignage.
dinanderie [ dinɑ̃dri ] n. f.
• 1387; de dinandier
♦ Comm. Ensemble des ustensiles de cuivre jaune (vaisselle, pots, chandeliers). Pièces de dinanderie. ⇒ chaudronnerie (d'art).
● dinanderie nom féminin (de Dinant, nom propre) Art médiéval de la fonte du laiton, pratiqué surtout à Dinant et dans la vallée de la Meuse ; objets ainsi fabriqués. Aujourd'hui, travail artistique du métal en feuille par martelage (rétreinte et allongement) ; production qui en résulte.
dinanderie
n. f. Fabrication artistique d'objets en cuivre jaune; ces objets.
⇒DINANDERIE, subst. fém.
A.— Ensemble d'ustensiles de cuivre jaune, tels que pièces de vaisselle, chandeliers, aiguières, etc. Ouvrages de dinanderie. De la dinanderie, des fleurs artificielles en papier (GONCOURT, Journal, 1889, p. 17) :
• Le pur bronze florentin se déhanche comme ces figurines de dinanderie du XVe siècle, qui, dans leur ingénuité contournée, font la joie des amateurs.
FRANCE, La Vie littér., 1891, p. 240.
B.— Usine où l'on fabrique des objets en cuivre jaune. L'emploi du zinc ne date que du commencement du XIXe siècle. On ne l'avait utilisé jusque-là qu'allié au cuivre, dans les célèbres « dinanderies » (de Dinant) (BRUNHES, Géogr. hum., 1942, p. 212).
Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1389 (Inv. de Guill. de Lestrange, 127, éd. A. Picard ds R. Hist. litt. Fr. t. 10, p. 326). Dér. du rad. de dinandier; suff. -erie. Fréq. abs. littér. :2.
]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1389 (Inv. de Guill. de Lestrange, 127, éd. A. Picard ds R. Hist. litt. Fr. t. 10, p. 326). Dér. du rad. de dinandier; suff. -erie. Fréq. abs. littér. :2.
dinanderie [dinɑ̃dʀi] n. f.
ÉTYM. 1387; de dinandier.
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♦ Didact. ou comm. Ensemble des ustensiles de cuivre jaune (vaisselle, pots, chandeliers). || Pièces de dinanderie. ⇒ Chaudronnerie (d'art).
Encyclopédie Universelle. 2012.