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faux-monnayeur

faux-monnayeur [ fomɔnɛjɶr ] n. m.
• 1332; de 1. faux et monnayeur
Personne qui fabrique de la fausse monnaie. Fig. « Ces faux-monnayeurs en dévotion » (Molière). « Les Faux-Monnayeurs », roman de Gide.

faux-monnayeur, faux-monnayeurs nom masculin Personne qui commet le crime de fausse monnaie. ● faux-monnayeur, faux-monnayeurs (synonymes) nom masculin Personne qui commet le crime de fausse monnaie.
Synonymes :
- faussaire

faux-monnayeur
n. m. Personne qui fabrique de la fausse monnaie. Des faux-monnayeurs.

⇒FAUX-MONNAYEUR, subst. masc.
Fabricant de fausse monnaie, de faux billets de banque. On arrachoit les yeux aux voleurs d'église et aux faux-monnoyeurs (CHATEAUBR., Ét. ou Disc. hist., t. 3, 1831, p. 393). [La loi] acquitte le faux-monnayeur livrant son complice (BARRÈS, Appel soldat, 1900, p. 254) :
Il [Gide] souhaite, lui aussi, écrire un long roman touffu, chargé d'épisodes. Il m'en dit le sujet : un groupe d'enfants dévoyés, qu'un hasard mettra en relations avec une bande de faux-monnayeurs...
MARTIN DU G., Notes Gide, 1951, p. 1371.
P. métaph. ou au fig. Quel serment frappé à votre effigie allez-vous mettre en circulation ici, vous [Louis Bonaparte], le faux monnayeur de l'honneur! (HUGO, Actes et par., 2, 1875, p. 38). On ne peut aujourd'hui (...) condamner le capitalisme sans condamner le communisme ou opter l'un pour l'autre, ces deux faux-monnayeurs mettant en circulation exactement la même monnaie de singe (CENDRARS, Lotiss. ciel, 1949, p. 193).
REM. Faux-monnayage, subst. masc., au fig. Le malentendu de l'apparence conforme est pourtant ce qui fait réussir le faux-monnayage moral, la tricherie morale (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 148).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762 et 1798 (sans trait d'union), puis 1932 (avec trait d'union). Au plur. des faux-monnayeurs. Étymol. et Hist. 1332 faux monnoyeurs (doc. ds GDF. Compl., s.v. monnayeur). Composé de faux1 et de monnayeur; cf. ca 1300 faus moniiers (Livre Roisin, éd. R. Monier, § 172). Fréq. abs. littér. :83.

faux-monnayeur [fomɔnɛjœʀ] n. m.
ÉTYM. 1332; de 1. faux, et monnayeur.
Celui qui fabrique de la fausse monnaie. || La police a découvert une officine de faux-monnayeurs.Fig. || « Ces faux-monnayeurs en dévotion » (Molière, Tartuffe, 1er placet). || Les Faux-monnayeurs, roman d'A. Gide (où il est également question d'une histoire de fausse monnaie).
0 À vrai dire, c'est à certains de ses confrères qu'Édouard (le romancier) pensait d'abord, en pensant aux faux-monnayeurs (…) Mais l'attribution s'était bientôt considérablement élargie (…) Les idées de change, de dévalorisation, d'inflation, peu à peu envahissaient son livre (…)
Gide, les Faux-monnayeurs, II, III.

Encyclopédie Universelle. 2012.