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fatalisme

fatalisme [ fatalism ] n. m.
• 1724; de fatal
1Doctrine selon laquelle tous les événements sont fixés à l'avance par le destin, la fatalité. Le fatalisme des anciens Grecs. Fatalisme et déterminisme.
2Par ext. Attitude morale, intellectuelle par laquelle on pense que ce qui arrive devait arriver et qu'on ne peut rien faire pour s'y opposer. Se résigner par fatalisme. « Un fatalisme foncier et paisible de petite bourgeoise » (Colette).

fatalisme nom masculin (de fatal) Doctrine qui considère tous les événements comme irrévocablement fixés à l'avance par une cause unique et surnaturelle. Attitude de quelqu'un qui s'abandonne passivement aux événements. ● fatalisme (synonymes) nom masculin (de fatal) Attitude de quelqu'un qui s'abandonne passivement aux événements.
Synonymes :
- passivité
- résignation

fatalisme
n. m. Attitude de ceux qui pensent qu'il est vain de chercher à modifier le cours des événements fixés par le destin.

⇒FATALISME, subst. masc.
Doctrine suivant laquelle le cours des événements échappe à l'intelligence et à la volonté humaine, de sorte que la destinée de chacun de nous serait fixée à l'avance par une puissance unique et surnaturelle. En vérité, je suis tentée de croire au fatalisme, et de m'abandonner à ma destinée (SÉNAC DE MEILHAN, Émigré, 1797, p. 1854) :
Si le hasard n'est pas, il faut admettre le fatalisme, ou la coordination forcée des choses soumises à un plan général.
BALZAC, L. Lambert, 1832, p. 131.
P. ext. Attitude morale, intellectuelle d'une personne qui se soumet à l'événement. Il y a là plus de fatalisme que de croyance en l'action (BARRÈS, Cahiers, t. 12, 1919-20, p. 152). Il rêvait des heures, là-haut, triste et heureux. Il avait fini par acquérir une espèce de fatalisme (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 239).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1724 (Le P. CASTEL, Traité de la pesant. univ. des corps, I, p. 401 ds DG). Dér. de fatal; suff. -isme. Fréq. abs. littér. :155.

fatalisme [fatalism] n. m.
ÉTYM. 1724; de fatal.
1 Doctrine qui admet la toute-puissance de la fatalité sur les événements, sur la nature de l'homme et son comportement. || Fatalisme extérieur. || Fatalisme social, historique. || Le fatalisme croit que rien n'arrive à l'homme qui n'ait été fixé par une puissance surnaturelle. || Le fatalisme des anciens Grecs. || Le fatalisme des musulmans (« Inch'Allah » : si Dieu le veut. Mektoub : c'était écrit).Fatalisme intérieur, moral : croyance dans la prépondérance de la fatalité sur la volonté humaine. || Le fatalisme poussé à l'extrême exclut le libre arbitre.
1 Le docteur africain (saint Augustin) fonda, dans ses écrits contre Pélage, ce fatalisme mystique, qui devait se reproduire tant de fois au moyen âge, surtout dans l'Allemagne, où il fut proclamé par Gotteschalk, Tauler, et tant d'autres, jusqu'à ce qu'il vainquît par Luther.
Michelet, Hist. de France, I, III, t. I, p. 124.
2 Le fatalisme est la Providence du mal, c'est elle qu'on voit, j'y crois.
Flaubert, Correspondance, t. I, p. 125.
3 La civilisation blanche, confusément avant le Christ, consciemment après, a toujours opposé au destin du temps qu'on subit le destin personnel qu'on affirme. Accepter le fatalisme, lier le sort de l'homme à celui des forces implacables, qui se déchaînent, de-ci de-là, c'est se dispenser d'agir, de vouloir, d'être.
Daniel-Rops, Ce qui meurt et ce qui naît, p. 8.
Fatalisme et déterminisme. Déterminisme.
2 Attitude morale, intellectuelle par laquelle on pense que ce qui arrive doit arriver et qu'on ne peut rien faire pour s'y opposer. → Aquoibonisme (fam.). || Accepter l'échec, se résigner par fatalisme.
4 Mon goût tardif, — acquis, un peu artificiel, — des déplacements et du voyage fait bon ménage avec un fatalisme foncier et paisible de petite bourgeoise.
Colette, la Vagabonde, p. 80.

Encyclopédie Universelle. 2012.