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faneur

faneur, euse [ fanɶr, øz ] n.
• 1690; feneor XIIe; de faner
1Anciennt Personne qui fane l'herbe.
2 N. f. (1855) Machine à faner. Faneuse rotative.
3 N. m. Faneur-andaineur : machine qui peut étaler le foin et former des andains.

faneur, faneuse nom Personne qui fane l'herbe, le fourrage.

faneur, euse
n. Personne qui fane.

⇒FANEUR, EUSE, subst.
A.— [En parlant de pers.] Celui, celle qui fane les foins (v. faner A). La ferme n'ayant pas de machine à faner, on lui avait laissé engager deux faneuses (ZOLA, Terre, 1887, p. 133). C'étaient des faneurs qui rentraient, la fourche ou le râteau sur l'épaule (GIDE, Immor., 1902, p. 440) :
Il faisait une tiède soirée d'été. On entendait dans le lointain la chanson des faneuses, les aboiements des chiens, les mugissements des bestiaux. L'air était tout imprégné de la senteur des foins.
SANDEAU, Mlle de La Seiglière, 1848, p. 100.
B.— P. anal., au fém. Machine utilisée pour faner. Ce fermier fit l'acquisition d'une faneuse (Ac. 1878-1932). C'étaient maintenant le semoir, la faucheuse, la faneuse, la moisonneuse, qui faisaient la besogne antique des hommes (R. BAZIN, Blé, 1907, p. 91). Les faneuses ont pour but de retourner le fourrage mis en andains par la faucheuse, de le démêler, de l'éparpiller (BALLU, Mach. agric., 1933, p. 233).
SYNT. Faneuse mécanique; machine faneuse.
Rem. On rencontre ds la docum. le composé râteau-faneur, subst. masc., désignant l'un des quatre types de machines agricoles généralement désignées par le terme de faneuse (cf. supra B) (d'apr. BALLU, ibid., p. 34 et PASSELÈGUE, Mach. agric., 1930, p. 188). Beaucoup de travailleurs étaient des femmes, qui râtelaient autour d'un char. Un râteau-faneur mécanique allait et venait derrière elles (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 207).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. [XIIe s. feneor « personne qui fane » (s. réf. ds Lar. Lang. fr. et BL.-W.3-5)]; 1275 feneor (Bourgm., A. Loir-et-Cher ds GDF. Compl.); 1402 fanour (Denombr. du baill. de Constentin, A.N. P 304, f° 269 v°, ibid.); 2. 1855 faneuse « machine à faner » (L. de Lavergne in R. des deux mondes, 1er oct., p. 105). Dér. de faner; suff. -eur2. Cf. lat. médiév. fenator « celui qui fane » (1111 ds DU CANGE). Fréq. abs. littér. :40. Bbg. QUEM. DDL t. 5, 12, 15.

faneur, euse [fanœʀ, øz] n.
ÉTYM. 1690; feneor, XIIe, fanour, 1402; de faner.
1 Personne qui fane (I.). → Chariot, cit. 1.
1 La ferme n'ayant pas de machine à faner, on lui avait laissé engager deux faneuses. Palmyre, qui se tuait de travail, et Françoise, qui s'était fait embaucher par caprice, amusée de cette besogne. Toutes deux, venues dès cinq heures, avaient, de leurs longues fourches, étalé les mulons, l'herbe à demi séchée et mise en tas la veille au soir, pour la protéger de la rosée nocturne.
Zola, la Terre, II, IV.
2 N. f. (1855). || Faneuse : machine à faner (I.). || Faneuse à mouvement circulaire continu. || Faneuse à mouvements alternatifs.
2 Le travail des faneuses est encore plus rapide. Un seul de ces instruments remplace au moins quinze femmes, il se compose de râteaux indépendants les uns des autres, disposés bout à bout, fixés (…) sur un bâti polyédrique auquel les roues de la faneuse communiquent un mouvement de rotation.
L. Villermé, les Machines agricoles, in Revue des Deux-Mondes, 1er juil. 1860, p. 235.

Encyclopédie Universelle. 2012.