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exciper

exciper [ ɛksipe ] v. tr. ind. <conjug. : 1>
• 1279 , rare av. XVIIIe; lat. jurid. excipere « excepter » → excepter
1Dr. Soulever une exception en justice. Exciper de la chose jugée, de la prescription. S'appuyer, s'autoriser (d'une pièce). Exciper d'un acte, d'un contrat.
2(1774) Littér. Se servir (de qqch.) pour sa défense. Exciper de sa bonne foi. « Le principal était de pouvoir, au bon moment, exciper de services rendus à la résistance » (Duhamel).

exciper verbe transitif indirect (latin excipere, faire une réserve) Se prévaloir d'une exception, alléguer une excuse : Exciper de sa bonne foi.exciper (synonymes) verbe transitif indirect (latin excipere, faire une réserve) Se prévaloir d'une exception, alléguer une excuse
Synonymes :
- prétexter
- s'autoriser de

exciper
v. tr. indir. Litt. Exciper de: étayer sa défense sur; faire état de. Exciper de sa bonne foi.
|| DR Alléguer une exception en justice. Exciper de l'autorité de la chose jugée.

⇒EXCIPER, verbe trans. indir.
A.— DR. Invoquer (un fait) pour en tirer une exception (cf. exception A 3). Exciper d'une longue prescription (Ac.) :
1. Si, dans une instance en réparation de délits, le prévenu excipe d'un droit de propriété ou tout autre droit réel, le tribunal saisi de la plainte statuera sur l'incident.
Code pêche fluv., 1875, art. 59, p. 27.
B.— P. ext. Invoquer (quelque chose) pour se défendre. Le législateur ne peut exciper de son ignorance de l'ordre à établir en faveur de l'iniquité patente (PROUDHON, Propriété? 1840, p. 317). Ces fripons (...) excipent sans vergogne des justifications de la nature ou des excuses des circonstances, même si elles sont contradictoires (CAMUS, Chute, 1956, p. 1515) :
2. ... les bureaux, alliés comme larrons en foire quand il s'agit de faire casquer le contribuable, excipent de leur incompétence et se cachent les uns derrière les autres, sitôt qu'il est question de lui régler son dû...
COURTELINE, Article 330, 1900, p. 281.
Prononc. et Orth. :[] ou [e-]. Cf. é-1. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. 1279 mai, dr. « alléguer une exception » exceper, repliker (Lett. d'Ed. I, Bretigny, LVI, B.N. ds GDF. Compl.); 2. 1774 « se servir de quelque chose pour sa défense » (BEAUMARCHAIS, Mém. Goëzman, p. 149). Empr. au lat. class. excipere (ex « hors de » et capere « prendre ») « prendre de, tirer de »; terme de dr. « excepter, disposer par une clause spéciale; faire une réserve, une opposition, exciper de ». Fréq. abs. littér. : 13.

exciper [ɛksipe] v. tr. ind.
ÉTYM. 1279; rare jusqu'au XVIIIe; lat. jurid. excipere « excepter » (→ Excepter); aussi « recevoir, prendre » en lat. (→ Excipient), de ex-, et capere « prendre ».
1 Dr. Arguer d'une exception en justice. || Exciper de la chose jugée, de la prescription.
S'appuyer, s'autoriser (d'une pièce). || Exciper d'un acte, d'un contrat.
2 (1774). Littér. Se servir, faire état (de qqch.) pour sa défense. || Exciper de sa bonne foi. || Il excipa de son extrême jeunesse pour se faire pardonner ses erreurs passées (→ Donner comme excuse, comme prétexte).
1 Le principal était de pouvoir, au bon moment, exciper de services rendus à la résistance.
G. Duhamel, Cri des profondeurs, XI.
2 (Victor Hugo) voulait justifier (…) les opinions royalistes de sa jeunesse, en excipant de l'atavisme.
Émile Henriot, les Romantiques, p. 17.

Encyclopédie Universelle. 2012.