esquif [ ɛskif ] n. m.
• 1497; it. schifo, du longobard skif → équiper
♦ Littér. Petite embarcation légère. Un frêle esquif.
● esquif nom masculin (italien schifo) Littéraire. Embarcation légère de très petite dimension.
esquif
n. m. Litt. Embarcation légère.
⇒ESQUIF, subst. masc.
Vx, littér. Petite embarcation. Fragile, frêle, léger esquif. Que vous importe aujourd'hui d'avoir accompli le voyage dans un esquif, ou sur une trirème? (CHATEAUBR., Martyrs, t. 3, 1810, p. 214). Barques de toute espèce; depuis la cange à la proue et à la poupe élevées, au naos chamarré de couleurs et de dorures, jusqu'au mince esquif de papyrus, tout était employé (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 207).
— En partic., poét. Noir esquif. Barque de Charon, nocher des Enfers dans la mythologie gréco-latine. Charon leur nautonnier horrible, Qui sur les flots grondants de cette onde terrible Conduit son noir esquif (DELILLE, Énéide, 1804, p. 243).
— P. métaph. [À propos d'une pers., p. réf. à la fragilité de l'esquif] Vous, [Lélia] esquif ballotté sur toutes les mers, échoué sur toutes les grèves, vous oseriez tenter un nouveau voyage? (SAND, Lélia, 1833, p. 52). Nous sommes de pauvres esquifs qui ramons sur la mer sans fin (SAINTE-BEUVE, Pensées, 1869, p. 129).
Prononc. et Orth. :[]. Enq. : /eskif/. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1497 (Villeneuve ds Mém. de Commines, Paris, 1747, t. 4, p. 95 d'apr. KEMNA, p. 143). Empr. à l'ital. schifo « petite embarcation », attesté dep. av. 1470 (L. Pulci ds TOMM.-BELL.; le dimin. schifetto est cependant attesté dès le XIVe s., Buti, ibid.), du longob. skif, cf. a. h. all. skif, all. Schiff. Fréq. abs. littér. :127. Bbg. HOPE 1971, p. 38, 149. — KEMNA 1901, pp. 142-143. — LA LANDELLE (G. de). Le Lang des marins. Paris, 1859, p. 106. — VIDOS 1939, p. 26, 76, 144, 377.
esquif [ɛskif] n. m.
ÉTYM. 1497; de l'ital. schifo, du longobard skif. → Équiper.
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♦ Vx ou littér. Petite embarcation légère. || Un frêle esquif.
1 Déjà le frêle esquif qui doit nous ramener
Sur les eaux du lac étincelle (…)
Hugo, Odes et Ballades, V, XX.
2 Et l'esquif en sa course brève
File gaiement sur l'eau qui rêve.
Verlaine, Fêtes galantes, « En bateau ».
3 C'était un fin batelier, vigilant et méfiant. Il avait passé beaucoup de contrebande en Belgique, sur la Lys et sur l'Escaut, et il n'allait pas à l'aveuglette mais maintenait l'esquif à couvert et dans la zone d'ombre.
B. Cendrars, la Main coupée, p. 140.
♦ Myth. || Le noir esquif : la barque de Charon, nocher des Enfers.
Encyclopédie Universelle. 2012.