errance [ erɑ̃s ] n. f. ♦ Littér. Action d'errer çà et là. ⇒ course, randonnée; flânerie, vagabondage. « Les caravanes se mettaient en marche, lentement, et notre âme s'emplissait d'exaltation et d'angoisse, à ne connaître pas le but de leur interminable errance » (A. Gide).
● errance nom féminin Littéraire. Action d'errer, de marcher longtemps sans but précis. ● errance (synonymes) nom féminin Littéraire. Action d'errer, de marcher longtemps sans but précis.
Synonymes :
errance
n. f. Action d'errer, de marcher longuement sans destination préétablie.
⇒ERRANCE, subst. fém.
A.— Action de marcher, de voyager sans cesse (cf. errant1). La longue errance d'Israël à travers le désert du monde touchait-elle à sa fin? (THARAUD, An prochain, 1924, p. 266).
B.— Action de marcher sans but, au hasard. Ne cherche plus de but désormais à tes interminables errances (GIDE, Nourr. terr., 1897, p. 244) :
• Comme les serviteurs d'Abraham, les bergers de la montagne sont voués aux soins de leurs troupeaux, et attachés à l'errance de leurs bêtes.
PESQUIDOUX, Chez nous, t. 1, 1921, p. 233.
— P. anal. et p. méton. [Employé gén. au plur., en parlant d'une pers.] Hésitations, tergiversations. Ses errances de faible bonhomme (CENDRARS, Lotiss. ciel, 1949, p. 147). Le chemin [de l'âme] est plus compliqué et plus inattendu. Il comporte des errances, des reculs (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 349).
Prononc. et Orth. :[]. Prononc. [RR] cf. errer. Le mot n'est transcrit que ds Pt ROB. et Lar. Lang. fr., avec []. Étymol. et Hist. Ca 1180 « voyage, chemin » (Proverbe au vilain, p. 248, 6 ds T.-L.), rare av. 1856 (J. BARBEY D'AUREVILLY, Lettre à Trébutien, 12 sept. [t. 2, p. 282] ds A. FRANÇOIS, La Désinence « ance » ds le voc. fr., p. 48 : je vous raconterai mes errances au bord de ses flots). Dér. à l'aide du suff. -ance de l'a. fr. errer « voyager » (v. errant1), avec infl. sém. de errer « aller çà et là ». Cf. l'homonyme errance en a. fr. : ca 1165 « incertitude, défiance » (B. DE SAINTE-MAURE, Troie, 10453 ds T.-L.); ca 1190 « erreur » (M. DE FRANCE, Purgatoire, 202, ibid.); empr. au lat. class. errantia « action de s'égarer » (dér. de errare, v. errer). Fréq. abs. littér. :24.
errance [ɛʀɑ̃s] n. f.
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♦ Littéraire.
1 Action d'errer çà et là. ⇒ Course, déplacement, randonnée, voyage; flânerie, promenade, vagabondage.
1 Les caravanes se mettaient en marche, lentement, et notre âme s'emplissait d'exaltation et d'angoisse, à ne connaître pas le but de leur interminable errance.
Gide, Journal, 9 avr. 1896.
2 Ne cherche plus de but désormais à tes interminables errances (…)
Gide, les Nourritures terrestres, VIII, p. 176.
3 J'étais plus souvent dans la rue, à rêver le long des trottoirs et c'est pendant ces errances que j'ai lentement conçu presque tous les ouvrages qu'il m'a été donné de composer par la suite.
G. Duhamel, Biographie de mes fantômes, XI, p. 217.
4 Si j'ai, par la suite, vivement désiré de m'enraciner quelque part, après toutes les errances de mes jeunes saisons, c'est pour donner à mes enfants le profond sentiment d'un terroir et d'une aire.
G. Duhamel, Biographie de mes fantômes, VI, p. 93.
2 Fig. (avec infl. de errer, I.). Le plus souvent au plur. || Les errances de l'esprit, de l'âme. ⇒ Hésitation, rêverie, vagabondage; et aussi erreur.
Encyclopédie Universelle. 2012.