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égocentrisme

égocentrisme [ egosɑ̃trism ] n. m.
• déb. XXe; de égocentrique
Tendance à être centré sur soi-même et à ne considérer le monde extérieur qu'en fonction de l'intérêt qu'on se porte. égoïsme, égotisme, nombrilisme.
Psychol. Caractère individuel, non social, de la pensée enfantine, se traduisant par l'absence d'objectivité.

égocentrisme nom masculin Tendance à ne considérer que son point de vue et ses intérêts propres. Indissociation, dans le raisonnement, du point de vue propre et du point de vue d'autrui, qui constitue la caractéristique essentielle de la pensée des enfants de 3 à 7 ans. ● égocentrisme (synonymes) nom masculin Tendance à ne considérer que son point de vue et...
Synonymes :
- égoïsme
- individualisme
- narcissisme
Contraires :
- abnégation
- altruisme
- dévouement
- renoncement
- sacrifice

égocentrisme
n. m. Tendance à tout ramener à soi, à faire de soi le centre de tout.

⇒ÉGOCENTRISME, subst. masc.
PSYCHOL. et LANG. CULTIVÉE. Déformation du moi, involontaire et inconsciente, consistant à n'envisager le point de vue ou l'intérêt des autres qu'à partir du sien propre (cf. égoïsme). Anton. allocentrisme (cf. ce mot s.v. allo-) :
1. Notre conception de la mort est la plus puissante preuve de notre absolue sujétion. Cette conception est exactement adaptée à notre égocentrisme. Elle ne peut s'accorder à rien en dehors de ce que nous considérons comme notre entité imperméable.
GIONO, Poids du ciel, 1938, p. 205.
Égocentrisme littéraire. Cf. égotisme. S'agirait-il [chez Hugo] du monologue par distraction, par oubli d'autrui, par égocentrisme monstrueux? (THIBAUDET, Hist. litt., 1936, p. 161).
PSYCHOL. Égocentrisme enfantin. [Chez J. Piaget] Manière dont le jeune enfant conçoit le monde qui l'entoure, caractérisée en particulier par l'ignorance de sa vie intérieure et donc par une confusion entre son moi et le monde :
2. Si l'égocentrisme est une absorption du moi dans les choses et dans les personnes avec indifférenciation du point de vue propre et des autres points de vue, il est, en effet, clair que le comportement verbal de l'enfant, dans ce que nous appelons le langage égocentrique, est un cas particulier de ce phénomène général...
J. PIAGET, Le Lang. et la pensée chez l'enfant, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1948, pp. 63-64.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1918 (PROUST, Filles en fleurs, p. 771). Dér. du rad. du rad. de égocentrique; suff. -isme. Fréq. abs. littér. :93.

égocentrisme [egosɑ̃tʀism] n. m.
ÉTYM. Déb. XXe; du rad. de égocentrique, et suff. -isme.
1 Tendance à être centré sur soi-même et à ne considérer le monde extérieur qu'en fonction de l'intérêt qu'on se porte. Égoïsme, égotisme.
0 Je n'irai pas jusqu'à l'accuser d'être communiste (…) les idées qu'il affiche sont un peu plus particulières. Plus dangereuses, plus subtiles et témoignant en tout cas d'un égocentrisme guère admissible chez un marxiste.
Pierre Gascar, les Bêtes, p. 181.
2 Psychol. Caractère individuel, non social, de la pensée enfantine, se traduisant par l'absence d'objectivité. || Égocentrisme persistant chez l'adulte (opposé à allocentrisme).
CONTR. Altérocentrisme.
DÉR. Égocentriste.

Encyclopédie Universelle. 2012.