écritoire [ ekritwar ] n. f.
• av. 1250; escritorie « cabinet d'étude » v. 1175; lat. médiév. scriptorium « style pour écrire sur la cire »
♦ Petit nécessaire (coffret, étui) contenant tout ce qu'il faut pour écrire.
● écritoire nom féminin (bas latin scriptorium) Nécessaire, coffret ou sorte de plateau contenant ce qu'il faut pour écrire. En Afrique, tout instrument servant à écrire. Cabinet de travail, pièce où l'on écrivait (notamment dans les monastères). ● écritoire (difficultés) nom féminin (bas latin scriptorium) Genre Féminin : une écritoire.
écritoire
n.
d1./d n. f. Anc. Coffret renfermant tout ce qui est nécessaire pour écrire.
d2./d n. m. (Afr. subsah.) Instrument servant à écrire. Je n'ai pas d'écritoire, prête-moi ton crayon!
⇒ÉCRITOIRE, subst. fém.
A.— Nécessaire à écrire :
• ... Je jure
Que seul en ce moment je connais l'aventure;
Mais, si vous refusez, Madrid sait tout demain.
Ne nous emportons pas. Vous êtes dans ma main.
Montrant la table, sur laquelle il y a une écritoire.
Voilà tout ce qu'il faut pour écrire, madame.
HUGO, Ruy Blas, 1838, V, 3, p. 450.
— En partic., vieilli. Petit vase qui contient de l'encre. Synon. usuel encrier. C'est alors la cendre du fourneau qui souffle sur les pages de mon formulaire et sur l'encre de mon écritoire (BERTRAND, Gaspard, 1841, p. 86).
B.— P. méton.
1. Petit meuble où l'on met tout le nécessaire à écrire. À peine meublée [la pièce] (...) de deux ou trois petites tables l'une contre l'autre (...) avec une toute petite place aménagée pour écrire, sur une écritoire genre Louis-Philippe (LÉAUTAUD, Journal littér., 1, 1893-1906, p. 254).
2. Pièce où l'on écrit. L'écritoire du moine copiste. « Laissez là votre roman annuel, je vous nomme gentilhomme de ma chambre et vous ne ferez plus rien que de raconter mes exploits... » Ah! qu'il quitterait de bon cœur son écritoire! (MAURIAC, Vie Racine, 1928, p. 146).
Rem. BESCH. 1845, LITTRÉ, Lar. 19e-20e, GUÉRIN 1892, DG, Lar. Lang. fr. attestent l'expr. noble, noblesse de l'écritoire. Appellation méprisante donnée par la noblesse d'épée à la noblesse de robe.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1174-76 sun escritorie « cabinet d'étude » (G. DE PONT-STE-MAXENCE, St Thomas, éd. E. Walberg, 3662); 2. 1re moitié XIIIe s. une escritoire « coffret comprenant le nécessaire à écrire » (Des braies au cordelier, 273, éd. Montaiglon et Raynaud, III, p. 284). Du b. lat. scriptorium « style en métal pour écrire sur la cire » qui a pris au IXe s. le sens de « cabinet d'étude ». Fréq. abs. littér. :122.
écritoire [ekʀitwaʀ] n. f.
ÉTYM. Av. 1250; escritorie « cabinet d'étude », v. 1175; du bas lat. scriptorium « style en métal pour écrire sur la cire », puis « cabinet d'étude », du supin de scribere « écrire ».
❖
1 (Av. 1250). Sorte d'étui ou coffret de nécessaire à écrire. || L'écritoire contenait de l'encre, un canif, des plumes, un sablier, un pain à cacheter. || Écritoire portative. || Écritoire de métal, d'ivoire. — Écritoire de bureau, comprenant un encrier, un plumier… — REM. Écritoire s'est dit abusivement pour encrier. « L'encrier, à proprement parler, n'est qu'une partie de l'écritoire, comme la poudrière ou le porte-plumes » (Littré). → cit. 3.
1 Et portait ordinairement un gros escriptoire pesant plus de sept mille quintaux, duquel le gualimart (étui pour les plumes et le canif) était aussi gros et grand que les gros piliers de Enay (vieille église de Lyon), et le cornet (encrier) y pendait à grosses chaînes de fer (…)
Rabelais, Gargantua, XIV.
2 Il a un grand registre sous son bras, une écritoire pendue à sa ceinture et une guitare sur le dos.
A. R. Lesage, le Diable boiteux, XVII.
3 Il était paresseux, à ce que dit l'histoire,
Il laissait trop sécher l'encre dans l'écritoire.
Nerval, Poésies diverses, Épitaphe.
4 (…) sur la table était posée une magnifique écritoire en or et en malachite, don, sans doute, de quelque admirateur étranger.
Th. Gautier, Portraits contemporains, Balzac, p. 86.
2 Par métonymie. Petit meuble qui contient le nécessaire à écrire.
Encyclopédie Universelle. 2012.