SCRIPTORIUM
SCRIPTORIUM
Dans son sens le plus étroit, le local de l’abbaye où les manuscrits étaient confectionnés: c’est au scriptorium que le parchemin était préparé, mis en cahiers puis confié aux scribes et aux enlumineurs. Par extension, le scriptorium désigne l’école de scribes ou d’enlumineurs qui se développa à un moment donné (surtout au haut Moyen Âge et à l’époque romane) dans tel ou tel centre ecclésiastique ou laïc (scriptoria royaux ou impériaux).
● scriptorium, scriptoria ou scriptoriums nom masculin (mot latin) Lieu réservé, dans les anciens monastères, à l'écriture des manuscrits. École monastique de production de manuscrits.
⇒SCRIPTORIUM, subst. masc.
HIST. Atelier des monastères dans lequel travaillaient les copistes; p. ext., école de scribes ou d'enlumineurs que l'on trouvait notamment au cours du haut Moyen Âge et à l'époque romane dans divers centres ecclésiastiques ou laïcs (scriptoria royaux ou impériaux) (d'apr. Encyclop. univ. t. 20 1975, p. 1751). C'est au scriptorium que le parchemin était préparé, mis en cahiers puis confié aux scribes et aux enlumineurs (Encyclop. univ., ). À une période où les scriptoria latins suivent des usages différents de ceux des ateliers de Grèce ou d'Asie, le manuscrit grec copié en Europe occidentale ne peut être fait que selon la technique propre des centres de copie latins (J. LEROY ds Codicologica, t. 2, Leiden, E.-J. Brill, 1978, p. 52).
Prononc. et Orth.:[]. Plur. des scriptoria (J. LEROY, loc. cit.) ou des scriptoriums. Étymol. et Hist. 1852 (LENOIR, Archit. monast., p. 45). Lat. médiév. scriptorium, de même sens que le fr., en b. lat. « style pour écrire sur la cire » (v. écritoire), de scriptorius « qui sert à écrire », dér. de scriptor « secrétaire; écrivain, auteur ».
Encyclopédie Universelle. 2012.