écoulement [ ekulmɑ̃ ] n. m.
• 1539; de écouler
1 ♦ Fait de s'écouler, mouvement d'un liquide qui s'écoule. ⇒ dégorgement, déversement, épanchement, évacuation. Gouttière pour l'écoulement des eaux d'un toit. Égout servant à l'écoulement des eaux-vannes. Canal, rigole, fossé, tuyau, orifice d'écoulement. Écoulement en jet, goutte à goutte. Arrêter l'écoulement d'un liquide. ⇒ étancher. Dr. Servitude d'écoulement des eaux : obligation pour un terrain inférieur de recevoir les eaux d'un terrain supérieur.
♢ Écoulement des eaux de pluie. ⇒ ruissellement. Écoulement en cascade. ⇒ chute. Écoulement d'un fleuve. ⇒ 2. courant, cours.
♢ Phys. Mouvement d'ensemble d'un fluide. Régimes d'écoulement d'un fluide. Écoulement laminaire, turbulent. ⇒ rhéologie. — Physiol. Écoulement des liquides organiques. ⇒ excrétion, flux, sécrétion; -rrhée.
2 ♦ Par anal. Mouvement de personnes, de véhicules qui se retirent d'un lieu. Faciliter l'écoulement de la foule. ⇒ sortie.
3 ♦ Possibilité d'écouler (des marchandises). ⇒ débouché, vente. Écoulement des marchandises, des produits, de la production sur le marché. Écoulement de faux billets.
⊗ CONTR. Stagnation.
● écoulement nom masculin Fait de s'écouler, en parlant d'un fluide, d'une rivière, etc. ; mouvement d'un fluide qui s'écoule. Mouvement de gens qui se retirent d'un lieu vers la sortie : L'écoulement d'un flot de spectateurs après un match. Action d'écouler des choses ; débouché, possibilité d'écouler des marchandises : L'écoulement de faux billets. Émission de liquide par un orifice naturel ou fistuleux. ● écoulement (citations) nom masculin Antoine Vincent Arnault Paris 1766-Bréauté, Seine-Maritime, 1834 Je vais où le vent me mène, Sans me plaindre ou m'effrayer ; Je vais où va toute chose, Où va la feuille de rose Et la feuille de laurier. Fables Anonyme De l'eau qui va, du temps qui passe, des fleurs qui se dispersent, lequel voudrait m'entendre si je lui disais d'attendre ? Récits de la province d'Isé Commentaire Citation japonaise, vers la fin du IXe siècle. Kamo no Chomei Kyoto 1155-Hino 1216 Le cours de la rivière qui va jamais ne s'interrompt, et pourtant ce n'est déjà plus la même eau. Notes de mon ermitage ● écoulement (expressions) nom masculin Point d'écoulement, plus basse température à laquelle un produit pétrolier (huile lubrifiante, huile combustible et gazole) coule encore lorsqu'il est refroidi, sans agitation, dans des conditions normalisées. Servitude d'écoulement des eaux, assujettissement des fonds intérieurs à la réception des eaux qui découlent naturellement des fonds supérieurs. ● écoulement (synonymes) nom masculin Fait de s'écouler, en parlant d'un fluide, d'une rivière, etc. ;...
Synonymes :
- déversement
- évacuation
Contraires :
Action d'écouler des choses ; débouché, possibilité d'écouler des marchandises
Synonymes :
- débit
- vente
Émission de liquide par un orifice naturel ou fistuleux.
Synonymes :
- flux
écoulement
n. m.
d1./d Action de s'écouler; mouvement d'un fluide qui s'écoule. écoulement des eaux.
|| Par anal. écoulement de la foule, des véhicules.
d2./d Possibilité de vente; vente, débit. écoulement de marchandises.
⇒ÉCOULEMENT, subst. masc.
Fait de s'écouler.
A.— [En parlant d'un fluide] Mouvement d'un fluide qui s'écoule. Une rigole d'écoulement creusée à même le sol de terre battue (CAMUS, Exil et roy., 1957, p. 1599) :
• 1. Il montra à ses hommes comment il fallait choisir un terrain en pente légère, enfoncer les piquets de biais, creuser une rigole autour de la toile, pour l'écoulement des eaux.
ZOLA, La débâcle, 1892, p. 86.
— Domaines partic.
1. AÉRODYNAMIQUE. Mouvement de l'air autour d'un corps en mouvement. Écoulement de molécules libres, de dérapage, de transition (cf. Encyclop. internat. des sc. et des techn., Paris, Presses de la Cité, t. 4, 1970, p. 165).
2. HYDROL. Mouvement des eaux sur les continents sous l'action de la pesanteur. Écoulement fluvial, hydrodermique, souterrain (cf. GEORGE 1970).
3. PHYSIOL. Sécrétion, évacuation d'un liquide organique qui s'écoule dans ou hors du corps naturellement ou d'un organe malade, d'une plaie, d'une blessure, etc. Écoulement du sang, du lait, d'urine; écoulement séreux, muqueux; écoulement utérin, menstruel, etc. Plus particulier est l'écoulement du sang pur ou de liquide teinté de sang par le mamelon (QUILLET Méd. 1965).
B.— P. anal. et au fig.
1. [En parlant d'un grand nombre de choses ou de pers.] Déplacement de personnes ou de véhicules qui s'éloignent d'un lieu. L'écoulement des voitures. La sortie [des assises] eut lieu sans un souffle, sans une poussée, l'écoulement noir d'une assemblée en deuil, étranglée d'émotion, frappée d'épouvante (ZOLA, Vérité, 1902, p. 138).
2. COMM. Fait de faire passer dans un circuit de distribution tout objet d'échange. L'écoulement de faux billets. Délai de jouissance exclusive pour l'écoulement de l'édition cédée (BALZAC, Corresp., 1844, p. 732) :
• 2. De nombreux États contingentent volontairement leur production, d'autres assurent un écoulement difficile de leurs stocks sur des marchés encombrés où la concurrence est généralement vive.
WOLKOWITSCH, L'Élev. dans le monde, 1966, p. 217.
3. [En parlant du temps] Mouvement du temps qui passe. Écoulement de la vie, des années. Et (...) rien que ce morne écoulement des jours où la patience même était vaine (GENEVOIX, Marcheloup, 1934, p. 246) :
• 3. Les romantiques ont eu très profondément le sens, non seulement du triomphe des ruines, mais de l'écoulement saccadé du temps...
MORAND, Chroniques de l'homme maigre, 1941, p. 157.
Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1539 « mouvement d'un liquide qui s'écoule » (EST.); 1740 spéc. méd. écoulement des humeurs (Ac.); 2. p. anal. XVIIe s. en parlant du temps (PASCAL, Pensées, VII, 434 ds ROB.); 3. 1832 comm. (SAY, Écon. pol., p. 186); 4. 1834 « mouvement de personnes qui s'éloignent » (SÉGUR, Hist. Napol., XI, 9 ds ROB.). Dér. de écouler; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. : 260. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 224, b) 325; XXe s. : a) 360, b) 523.
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1539 « mouvement d'un liquide qui s'écoule » (EST.); 1740 spéc. méd. écoulement des humeurs (Ac.); 2. p. anal. XVIIe s. en parlant du temps (PASCAL, Pensées, VII, 434 ds ROB.); 3. 1832 comm. (SAY, Écon. pol., p. 186); 4. 1834 « mouvement de personnes qui s'éloignent » (SÉGUR, Hist. Napol., XI, 9 ds ROB.). Dér. de écouler; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. : 260. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 224, b) 325; XXe s. : a) 360, b) 523.
écoulement [ekulmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1539; de écouler.
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1 (1539). Fait de s'écouler; mouvement d'un liquide qui s'écoule. ⇒ Coulure, débord, dégorgement, dégoulinement, déversement, épanchement, évacuation, flot, flux, ruissellement, sortie. || Science qui étudie l'écoulement des fluides, des liquides. ⇒ Hydraulique, hydrodynamique. || Écoulement d'un liquide goutte à goutte. ⇒ Égouttement, stillation. || Écoulement peu abondant et continu. ⇒ Filet, exsudation, suintement. || L'écoulement des baumes, des gommes, des résines. || Écoulement par une fissure. ⇒ Fuite. || Écoulement en douche, en jet. ⇒ Aspersion, effusion, projection. || Chéneau pour l'écoulement des eaux d'un toit. || Chantepleure pour l'écoulement des eaux d'une terrasse. || Écoulement des eaux dans les champs. ⇒ Drainage (→ Dessèchement, cit. 2), irrigation. || Canal, conduit, rigole, fossé, tranchée, tuyau, orifice, siphon, trou… d'écoulement. || Tourner le robinet, ouvrir les vannes pour permettre l'écoulement. ⇒ Passage; vidange. || Arrêter l'écoulement d'un liquide. ⇒ Étancher. || Égout servant à l'écoulement des eaux-vannes. Dr. || Servitude d'écoulement des eaux : obligation pour un inférieur de recevoir les eaux d'un supérieur (cf. Code civil, art. 640). — Hydrog., géogr. || Écoulement des eaux de pluie suivant la pente naturelle. ⇒ Ruissellement. || Canal d'écoulement d'un torrent (→ Déjection, cit. 3). || Écoulement en cascade. ⇒ Chute. || Écoulement d'un fleuve (⇒ Courant, cours). || Écoulement des eaux qui se retirent. ⇒ Reflux.
1 (…) plus il pleut, plus la proportion d'eau écoulée est forte; — l'évaporation, variant comme la température, réduit le quotient d'écoulement; — les terrains imperméables, diminuant l'infiltration, donnent des taux d'écoulement plus élevés; — les fortes pentes rendent l'écoulement plus rapide et par conséquent déterminent un quotient plus fort (…)
E. de Martonne, Traité de géographie physique, t. I, p. 463.
2 La crête de ce dos d'âne qui détermine la division des eaux dessine une ligne très capricieuse. Le point culminant, qui est le lieu de partage des écoulements, est, dans l'égout Sainte-Avoye, au-delà de la rue Michel-le-Comte (…)
Hugo, les Misérables, V, III, 1.
2.1 Puis la file bossuée des autres (maisons) s'en allait, s'enfonçant en plein noir, lézardée, verdie par les écoulements des pluies, dans une débandade de couleurs et d'attitudes telle que Claude en riait d'aise.
Zola, le Ventre de Paris, t. I, p. 29.
♦ Spécialt, phys. || Vitesse d'écoulement d'un fluide. || Palier d'écoulement : pour certains matériaux (acier doux, etc.), Phase dans laquelle les déformations progressent à contrainte constante. Hydrol. || Écoulement libre, en milieu poreux. || Écoulement laminaire, turbulent.
♦ (1740). Physiol. Mouvement des liquides, des sécrétions qui sortent d'un organe. ⇒ Excrétion, sécrétion. || L'écoulement continu du sang dans les veines et les artères. || Écoulement de la bile dans le canal cholédoque. || Écoulement du lait. ⇒ Lactation. || Écoulement des larmes (⇒ Lacrymal). || Écoulement de l'urine. ⇒ Miction. || Écoulement de pus. ⇒ Pyorrhée, suppuration. || Écoulement scrofuleux. ⇒ Écrouelles, humeur (humeurs froides). — Vx. || Ouverture par où s'opère un écoulement (émonctoire, exutoire, fistule…). || Écoulement du sang. ⇒ Hémorragie, saignement. || Écoulements séreux, muqueux. || Écoulement par le nez (⇒ Catarrhe, épistaxis, rhume…), par l'oreille (⇒ Otorrhée). || Écoulement de salive. ⇒ Ptyalisme, salivation. || Écoulements à l'intérieur du corps (⇒ Épanchement), hors du corps (⇒ Débord, dégorgement, émission, évacuation, flux, et le suff. -rhée). || Écoulement utérin, menstruel (⇒ Leucorrhée, menstrues, perte, règles).
3 À l'inverse de la leucorrhée, caractérisée par un écoulement modéré et continu, l'hydrorrhée se manifeste par une expulsion de liquide sous forme de jet.
André Binet, la Vie sexuelle de la femme, VIII, p. 172.
♦ Cour. (par euphém.). Blennorragie.
2 (1834). Par anal. Mouvement (de personnes, de véhicules) hors d'un lieu. || Faciliter l'écoulement de la foule. ⇒ Sortie. || L'écoulement des voitures. ⇒ Flot, flux (fig.).
4 Il y avait, à l'issue du pont, sur l'autre rive, un marais où beaucoup de chevaux et de voitures s'étaient enfoncés, ce qui embarrassait encore et retardait l'écoulement.
Ph.-P. Ségur, Hist. de Napoléon, XI, 9.
♦ (XVIIe). || Écoulement du temps. ⇒ Fuite. || Écoulement des jours, des heures…
5 (…) ces différentes pensées qui nous y agitent (dans la vie) n'étant peut-être que des illusions, pareilles à l'écoulement du temps et aux vaines fantaisies de nos songes ?
Pascal, Pensées, VII, 434.
3 (1832). Comm. et cour. Possibilité d'écouler (des marchandises). ⇒ Débit, débouché, vente. || L'écoulement des marchandises, des produits, des récoltes. || Écoulement facile. || Écoulement de la production sur le marché. || Écoulement de faux billets.
6 (…) des richesses qui ne trouvent pas d'écoulement dans une population réduite aux plus bas salaires possibles (…)
J. Chardonne, l'Amour du prochain, p. 197.
4 Techn. Déformation (des matériaux) dans le cas d'efforts appliqués pendant longtemps.
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CONTR. Stagnation. — Rétention. — Stationnement, stockage.
COMP. Sous-écoulement.
Encyclopédie Universelle. 2012.