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ébruiter

ébruiter [ ebrɥite ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1690; ébruité « qui fait parler de soi » 1583; de é- et bruit
Divulguer sous forme de nouvelle confuse qui circule dans le public. Ébruiter une nouvelle, une affaire. « Avant que mon secret fût ébruité » (Rousseau). Pronom. « De cette affaire, jamais rien ne s'était ébruité » (Carco). transpirer. ⊗ CONTR. 1. Cacher, étouffer.

ébruiter verbe transitif Faire savoir publiquement une nouvelle, un secret ; divulguer, répandre : Ébruiter une affaire.ébruiter (synonymes) verbe transitif Faire savoir publiquement une nouvelle, un secret ; divulguer, répandre
Synonymes :
- colporter
- divulguer
- éventer
- répandre
Contraires :
- cacher
- dissimuler
- taire

ébruiter
v. tr. Divulguer, rendre public. ébruiter une nouvelle.
|| v. Pron. L'affaire s'est ébruitée.

⇒ÉBRUITER, verbe trans.
A.— Faire connaître, rendre public (ce qui est tenu caché). Ébruiter une affaire, une nouvelle, un secret. Synon. divulguer. Tu crois sans doute que c'est moi qui ai ébruité tes amours avec la petite Fadette (SAND, Pte Fad., 1849, p. 248). Il y avait eu déjà (...) quelques surveillants qu'il avait fallu congédier, sans ébruiter les motifs de leur renvoi (MARTIN DU G., Thib., Pénitenc., 1922, p. 723).
P. ext. Répandre, raconter. Mauclair (...) se plaisait à ébruiter naguère les plus infâmes calomnies contre la N.R.F. (GIDE, Journal, 1931, p. 1055).
B.— Emploi pronom. à sens passif. [Souvent en bonne part] Se répandre dans le public, être connu. Ses exploits s'ébruitèrent — De là, des légendes, psalmodiées encore aujourd'hui (VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 369). La vérité, dit-on, finit toujours par s'ébruiter (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 172).
Prononc. et Orth. :[], (j')ébruite []. PASSY 1914 propose []. MART. Comment prononce 1913, p. 197, fait écho à cette hypothèse en écrivant : ,,[la diphtongue] s'est diérésée (...) ds bru-ire, bru-issant, bru-issement, qui sont plutôt des mots poétiques, et même ds ébru-iter``. À noter que PASSY 1914 transcrit [], non [] (v. rem. analogue sous ébrouer). Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1583 ébruité « sujet de la rumeur publique » ``(J. BAUDON, Trois Livres des Charmes ds DELB. Rec. d'apr. DG); 1690 « divulguer, livrer à la rumeur publique » (FUR.). Dér. de bruit; préf. é-; dés. -er. Fréq. abs. littér. :77.
DÉR. Ébruitement, subst. masc. Action d'ébruiter, fait d'être ébruité. — Comment, après l'ébruitement de ce premier vol, a-t-elle osé recommencer? (GONCOURT, Journal, 1869, p. 518). Le bon renom du prince et de notre maison n'aurait rien à gagner à l'ébruitement de l'affaire (A. DAUDET, Pte paroisse, 1895, p. 305). []. 1re attest. 1857 (GONCOURT, op. cit., p. 412); de ébruiter, suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. : 3.

ébruiter [ebʀɥite] v. tr.
ÉTYM. 1583; de é-, bruit, et suff. verbal.
Divulguer sous forme de nouvelles plus ou moins confuses qui circulent dans le public. 1. Dire, divulguer, éventer, répandre. || Ébruiter une affaire, une nouvelle, un projet, un secret. || Il a ébruité cela partout. Colporter.
1 Je suis sûr de la discrétion de Mme Dupin et de l'amitié de Mme de Chenonceaux; je l'étais de celle de Mme de Francueil, qui d'ailleurs mourut longtemps avant que mon secret fût ébruité.
Rousseau, les Confessions, VIII.
2 (…) venez demain ou ce soir à la cure et gardez qu'on ne sache ce que j'aurai à vous faire savoir, car il m'est défendu de l'ébruiter et c'est une affaire de conscience pour moi.
G. Sand, François le Champi, XIV, p. 107.
3 Un petit événement, comme l'entrée d'un étranger quelque peu célèbre, ou l'arrivée d'une bande de provinciaux, ou un mouvement du peuple aux avenues de la ville, ne pouvait manquer, dans les circonstances ordinaires, d'être vite ébruité.
Renan, la Vie de Jésus, XXIII, Œ. compl., t. IV, p. 319.
4 Autre que ce doux rien par leur lèvre ébruité,
Le baiser, qui tout bas des perfides assure (…)
Mallarmé, l'Après-midi d'un faune.
——————
s'ébruiter v. pron.
|| Rien ne s'est ébruité de cet entretien secret. Savoir (se); répandre (se), transpirer.
5 De cette affaire, jamais rien ne s'était ébruité.
Francis Carco, Jésus-la-Caille, I, V, p. 49.
CONTR. Cacher, étouffer, garder, taire.
DÉR. Ébruitement.

Encyclopédie Universelle. 2012.