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dryade

dryade [ drijad ] n. f.
• 1265; lat. dryas, adis, du gr. druas, de drus « chêne »
1Myth. Nymphe protectrice des forêts (aussi hamadryade). « c'est l'époque où, faute de dryades, on embrasse, sans dégoût, le tronc des chênes » (Baudelaire).
2(1786) Bot. Plante dicotylédone (rosacées) vivace, à grandes fleurs blanches, qui croît dans les montagnes.

dryade nom féminin (latin dryas, -adis, du grec druas, -ados, de drus, chêne) Nymphe des bois et des arbres.

dryade
n. f. MYTH Nymphe qui protège les forêts.

I.
⇒DRYADE1, subst. fém.
MYTHOL. Divinité féminine protectrice des arbres et des forêts. Synon. hamadryade. Un paysage que ne semble habiter aucun dieu, aucune dryade, aucun faune; un paysage implacable, sans mystère et sans poésie (GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 778) :
La brise tut ses chants, l'aigle quitta son aire,
Le ruisseau ralentit sa démarche légère,
Et dans l'arbre amoureux les dryades des bois
Turent leurs vagues chants pour la première fois.
BANVILLE, Les Cariatides, 1842, p. 15.
P. métaph. [Désigne une femme] Ma dryade est restée unie au saule des prairies où je causais avec elle de l'autre côté de la futaie de Combourg (CHATEAUBR., Mém., t. 3, 1848, p. 529). Un soir que j'épiais les dryades de Boulogne qui brillaient sous le feuillage (FRANCE, Révolte anges, 1914, p. 248).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Fréq. abs. littér. :64.
II.
⇒DRYADE2, subst. fém.
Petit arbrisseau à fleurs blanches, de la famille des Rosacées, poussant dans les régions tempérées et dont l'espèce alpine (synon. thé des Alpes), était utilisée autrefois en médecine, comme astringent. Au Spitzberg (...) les plantes à fleurs sont nombreuses, pavots jaunes des montagnes, dryades aux fleurs semblables à des anémones, silènes rouges, une grande variété de draves et de saxifrages (ROUCH, Régions polaires, 1927, p. 176).
Rem. 1. On rencontre except. le n. lat. dryas. On y trouve dryas et biscutelles sur les sols peu profonds (WOLKOWITSCH, Élev., 1966, p. 99). 2. Le terme dryas, subst. masc. invar., désigne aussi des périodes géologiques correspondant aux glaciations tardives du quaternaire, époques où la dryade caractérisait la végétation de la toundra. Le Magdalénien (...) s'étend sur trois phases froides : les Dryas I, II, III, appelés du nom de la plante arctique Dryas octopetala qui les caractérise dans le nord de l'Europe (F. BOURDIER, Préhist. de France, Paris, Flammarion, 1967, p. 244).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1835-1878. Étymol. et Hist. A. 1269-78 driade « nymphe des bois » (J. DE MEUNG, Rose, éd. F. Lecoy, 17933). B. 1786 bot. (Encyclop. méthod. ap. DG). A empr. au lat. dryas, -adis (le plus souvent au plur. dryades) « dryade » lui-même empr. au gr. , - « id. », dér. de « chêne », les dryades demeurant sous l'écorce des chênes. B empr. au lat. bot. [cf. 1735 dryadae, LINNÉ Syst. Nat., p. 41 et 1740 dryas, Syst. Nat. Regnum veget. XII Isocandria Poligynia Dryas, p. 24].

dryade [dʀijad] n. f.
ÉTYM. 1269; lat. dryas, -adis, du grec druas, -ados, de drus « chêne ».
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I Myth. Nymphe protectrice des forêts ( aussi Hamadryade).
0 Tous les hommes, disait celui-ci, ont eu l'âge de Chérubin : c'est l'époque où, faute de dryades, on embrasse, sans dégoût le tronc des chênes.
Baudelaire, le Spleen de Paris, XLII.
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II (1786). Bot. Plante dicotylédone (Rosacées) vivace, qui croît dans les montagnes (n. sc. : dryas). aussi Chênette.

Encyclopédie Universelle. 2012.