dotation [ dɔtasjɔ̃ ] n. f.
• 1325; lat. dotatio
1 ♦ Dr. Ensemble des fonds, des revenus assignés à un service, à un établissement d'utilité publique. Dotation d'un hôpital.
2 ♦ (1864) Dr. Revenu attribué à un chef d'État, aux membres d'une famille souveraine, à certains fonctionnaires (liste civile). ⇒ pension, traitement.
3 ♦ (XXe; de doter) Action de doter d'un équipement, de matériel. ⇒ attribution. Dotation d'un service en véhicules (⇒ équipement) , en personnel. — Admin. Somme des crédits affectés à un poste budgétaire.
4 ♦ Comptab. Affectation, imputation à un compte. Dotation aux amortissements.
● dotation nom féminin (latin médiéval dotatio, -onis) Action de constituer un revenu en faveur d'une personne, d'une collectivité, d'un établissement. Fonds assigné pour cet objet. Revenus assignés à un service public pour son fonctionnement. Revenus attribués au chef de l'État, ainsi qu'aux membres de la famille d'un souverain. ● dotation (difficultés) nom féminin (latin médiéval dotatio, -onis) Orthographe Donation : avec un seul n. Sens Ne pas confondre ces deux mots. 1. Donation = acte juridique par lequel une personne fait don d'un de ses biens à une autre. 2. Dotation = fonds ou matériel assignés à une collectivité, un établissement, un service public, pour leur fonctionnement. Dotation annuelle d'un institut. ● dotation (expressions) nom féminin (latin médiéval dotatio, -onis) Dotation en personnel, au Canada, ensemble des actes administratifs relatifs au recrutement pour combler un poste vacant dans une unité administrative.
dotation
n. f.
d1./d DR Ensemble des revenus, des dons attribués à un établissement d'utilité publique.
d2./d MILIT Ensemble de l'armement et de l'équipement affectés à une unité.
d3./d Revenus ou biens assignés à un souverain, aux membres de sa famille, à certains hauts fonctionnaires.
⇒DOTATION, subst. fém.
Action de doter; résultat de cette action.
A.— 1. [Correspond à doter A 2] Action d'attribuer un revenu
— [à une pers. physique] La carrière embrassée par mon frère Charles n'exigeait-elle pas une dotation indépendante (BALZAC, Lys, 1836, p. 15).
— [à une pers. morale] Employer sa fortune (...) à la construction et à la dotation d'un asile pour les vieillards (ZOLA, Dr Pascal, 1893, p. 329) :
• Vos lettres du 4 de ce mois me font connaître que le gouvernement pontifical (...) s'attendait à l'érection et à la dotation simultanée de tous les Évêchés nouvellement établis.
CHATEAUBRIAND, Correspondance gén., t. 4, 1789-1824, p. 57.
2. P. méton. Le revenu ainsi attribué. Dotation annuelle; obtenir une dotation; les revenus d'une dotation. Quand l'empereur était content d'eux [ses ministres], il leur envoyait une dotation de dix mille livres de rente (STENDHAL, Napoléon, t. 1, 1842, p. 188). On attachait à ce grade une dotation en terre ou une pension en argent (ABOUT, Grèce, 1854, p. 316). Il avait envie de porter l'épée de connétable et de recevoir une riche dotation (FRANCE, Île ping., 1908, p. 228).
SYNT. Renouveler une dotation; dotation de la couronne (du souverain régnant); dotation pieuse; dotation d'établissement public; dotation budgétaire; affecter une dotation (à un établissement).
— Spéc., ADMIN. ,,Montant des crédits affectés à une rubrique budgétaire`` (CATH. 1972).
B.— P. ext. [Correspond à doter B] Attribution de moyens, d'un équipement, etc. Dotation en crédits de fonctionnement, d'équipement; dotation en personnel. La dotation en matériel de cette armée fut entièrement à notre charge (JOFFRE, Mém., t. 2, 1931, p. 46).
C.— Au fig. et rare [Correspond à doter C] Attribution d'un avantage. Le génie est, avec la conscience, la plus belle dotation de l'humanité (Lacordaire ds Lar. Lang. fr.).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1325 « fonds assignés à un établissement, à un service » (Cart. de Notre-Dame des Voisins, 152, J. Doinel ds DELB. Notes); spéc. av. 1824 « biens, revenus attribués aux membres d'une famille souveraine, à un chef d'état » (supra ex.). Empr. au lat. médiév. dotatio, -onis (1203 ds LATHAM) dér. de dotare (doter). Fréq. abs. littér. :77.
dotation [dɔtɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1325; lat. médiéval dotatio, onis, du supin de dotare. → Doter.
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A Rare. Action de doter (qqn, qqch.). Spécialt. Action de doter (un service) en matériel, en véhicules. — || « La construction et la dotation d'un asile pour les vieillards » (Zola, in T. L. F.).
1 Admin. Ensemble des fonds, des revenus assignés par un service, à un établissement d'utilité publique. || Dotation d'un hôpital.
2 (Déb. XIXe). Dr. publ. Revenu attribué à un chef d'État, aux membres d'une famille souveraine, à certains fonctionnaires (liste civile). ⇒ Pension, traitement. || Dotation des cadets de la Maison de France. ⇒ Apanage (1.). || Dotations des sénateurs de Napoléon Ier. ⇒ Sénatorerie. || Dotation du président de la République française.
0 Le président de la République reçoit une dotation qui, depuis 1920, est accompagnée de frais de maison et de frais de voyage.
Prélot, Précis de droit constitutionnel, p. 500.
3 Équipement, matériel attribué (à un service, etc.). || La dotation de ce service comprend des camions.
4 Admin. (Canada). || Dotation (en personnel) : fonction comprenant le recrutement des fonctionnaires et l'attribution des postes de fonction publique (« recrutement, dans un sens étendu, peut être utilisé comme synonyme » Office de la langue franç., 3 août 1979).
Encyclopédie Universelle. 2012.