domicilier [ dɔmisilje ] v. tr. <conjug. : 7>
• 1539; de domicile
1 ♦ Admin. Assigner, fixer un domicile à.
♢ Être domicilié quelque part : y avoir son domicile. Les mineurs sont domiciliés chez leurs parents. « Si je me présentais pour voter à Paris, où on me dit domicilié » (P.-L. Courier).
2 ♦ Dr., fin. Domicilier une traite, un chèque. ⇒ domiciliation.
● domicilier verbe transitif Faire savoir à l'administration que quelqu'un a tel domicile légal : Se faire domicilier chez un oncle. Rendre payable un effet de commerce au domicile d'un tiers, généralement le banquier du tiré ; choisir le lieu du siège de son commerce ou d'une société. ● domicilier (homonymes) verbe transitif
domicilier
v. tr.
d1./d Fixer un domicile à.
d2./d FIN élire un domicile pour le paiement d'une traite.
⇒DOMICILIER, verbe trans.
[Surtout attesté à l'inf., aux temps composés et au part. passé, se construit avec un compl. de lieu gén. introd. par les prép. à, dans, en...]
A.— ADMIN. [En parlant de pers.] Fixer, assigner un domicile à (quelqu'un). On l'avait domicilié à une adresse qui n'est pas la sienne (ROB.).
♦ Être domicilié (à ou dans). Avoir son domicile. Nul n'est mieux que moi établi et domicilié dans ce département, et (...) je n'eus de ma vie domicile à Paris (COURIER, Pamphlets pol., À Messieurs du Conseil de préfecture à Tours, 1820, p. 49).
— P. métaph. [En parlant de pers. ou d'inanimés abstr.] Loger, installer. Un des résultats durables de l'action de Cousin, c'est d'avoir (...) domicilié la philosophie française à l'École Normale (THIBAUDET, Hist. litt. fr., 1936, p. 399). Il [le processus de pensée] conduit à un inventaire. Cet inventaire est domicilié dans l'espace par la représentation cartographique, qui permet de figurer chaque fait à son échelle et à sa place exacte et de faire certaines généralisations (Traité sociol., 1967, p. 255).
♦ Se faire domicilier (à tel endroit). Faire reconnaître comme son domicile légal (cet endroit).
— Emploi pronom. réfl. Établir, fixer son domicile (légal). À ma demande, il s'est, comme moi, domicilié sur Ville-d'Avray (BALZAC, Mém. jeunes mar., 1842, p. 347). Enfin (...) les Juifs pourraient s'y établir [en Ukraine] et s'y domicilier comme par le passé (MÉRIMÉE, Cosaques d'autrefois, 1865, p. 210).
B.— DR. COMM. Domicilier un effet, une traite, une lettre de change, un chèque (à, dans tel établissement). Indiquer le domicile du tiers (généralement une banque) choisi pour lieu de paiement de cet effet, de cette traite, etc. La Société [générale du Crédit industriel et commercial] (...) effectue (...) tous paiements pour le compte de ses déposants; elle les autorise notamment à domicilier leurs acceptations à ses caisses (J. O., 9 févr. 1874, p. 1128, 2e col. ds LITTRÉ).
Prononc. et Orth. :[], (je) domicilie []. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1521 domiciliez dudit pays (Coutumes du Bourbonnais, 51, ap. K. Baldinger ds Z. rom. Philol., t. 67, pp. 23-24); 1556 domiciller « loger » (SALIAT, Herodote, 4 ds GDF.). Dér. du rad. de domicile (d'apr. le rad. du lat. domicilium); dés. -er.
domicilier [dɔmisilje] v. tr.
ÉTYM. Déb. XVIe; de domicile.
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1 Admin. Assigner, fixer un domicile à (qqn). || On l'a domicilié par erreur à une adresse qui n'est pas la sienne. — Faire connaître le domicile légal de (qqn).
2 Dr., fin. || Domicilier une traite, un chèque. ⇒ Domiciliation.
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se domicilier v. pron.
♦ Établir son domicile (dans un lieu, quelque part).
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domicilié, ée p. p. adj.
1 Si je me présentais pour voter à Paris où on me dit domicilié (…)
2 L'individu détenu dans une prison n'y est pas domicilié mais conserve le domicile qu'il avait antérieurement.
Code civil, art. 102 (6, D. P. 62. 1. 162).
♦ N. || Un domicilié, une domiciliée : personne qui a un domicile.
2 Fin. || Chèque domicilié.
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DÉR. Domiciliation.
Encyclopédie Universelle. 2012.