dirigisme [ diriʒism ] n. m.
• 1930; de diriger
♦ Système économique dans lequel l'État assume la direction des mécanismes économiques, d'une manière provisoire et en conservant les cadres de la société capitaliste (à la différence du socialisme). ⇒ étatisme (cf. Économie dirigée). Dirigisme conduisant à des nationalisations.
⊗ CONTR. Libéralisme.
● dirigisme nom masculin Système dans lequel l'État oriente l'activité économique par ses interventions. ● dirigisme (synonymes) nom masculin Système dans lequel l'État oriente l'activité économique par ses interventions.
Synonymes :
- économie dirigée
- étatisme
Contraires :
- libéralisme
dirigisme
n. m. Doctrine économique et politique qui prône l'économie dirigée.
— Système économique et politique qui pratique une telle économie.
⇒DIRIGISME, subst. masc.
Doctrine politico-économique préconisant l'intervention de l'État dans la libre entreprise (directives de production, contrôle des prix de vente, du crédit, etc.) :
• 1. Pour ceux qui n'avaient pas l'arrière-pensée de réformer la société, la nationalisation était du moins la forme la plus efficace du dirigisme économique. Seulement ils ne se sont pas avisés que cette technique d'économie dirigée était à la fois la plus coûteuse et la plus difficile.
CHENOT, Les Entr. nationalisées, 1956, p. 119.
— P. méton. Le régime même qui met en pratique une telle doctrine :
• 2. Comment rompre ce cercle vicieux où s'enferme la France : une population à la fois passive et indisciplinée qui justifie le dirigisme, et une bureaucratie qui décourage les initiatives, étouffe la vie et réussit à rendre les citoyens un peu plus passifs encore? Jusqu'à ce que, exaspérés, ils sautent d'un coup de la léthargie à l'insurrection.
A. PEYREFITTE, Le Mal fr., Paris, Plon, 1976, p. 68.
Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1941 (M. Déat ds L'Œuvre, 21 févr.). Dér. du rad. de diriger; suff. -isme. Fréq. abs. littér. :1. Bbg. DUB. Dér. 1962, p. 35. — GLÄTTLI (H.). Vox rom. 1952, t. 12, p. 388.
]. Étymol. et Hist. 1941 (M. Déat ds L'Œuvre, 21 févr.). Dér. du rad. de diriger; suff. -isme. Fréq. abs. littér. :1. Bbg. DUB. Dér. 1962, p. 35. — GLÄTTLI (H.). Vox rom. 1952, t. 12, p. 388.
dirigisme [diʀiʒism] n. m.
ÉTYM. 1930; de diriger.
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♦ Système économique dans lequel l'État assume la direction des mécanismes économiques, d'une manière provisoire et en conservant les cadres de la société capitaliste (à la différence du socialisme). || Interventionnisme et dirigisme. ⇒ aussi Étatisme. || Le dirigisme considéré comme un ensemble de mesures empiriques, considéré comme une doctrine scientifique. || Dirigisme matérialisé par un plan économique, par des nationalisations.
1 C'est surtout à partir de 1930 qu'on va parler d'économie dirigée. Depuis la deuxième guerre mondiale un néologisme sera même adopté : on dirait que le dirigisme est devenu le régime des années contemporaines (…)
(…) on pourrait dire du dirigisme qu'il est un attentisme (…) les libéraux, qui ont accepté le dirigisme à regret, se réjouissent à la pensée qu'il deviendra inutile une fois la convalescence du malade achevée (…) les socialistes ont vu au contraire dans le dirigisme un moyen de commencer l'apprentissage d'un régime définitivement dirigé.
Reboud et Guitton, Précis d'économie politique, I, p. 237-238 (éd. Dalloz).
2 Le dirigisme est — et doit être — une doctrine scientifique et non un ensemble de mesures hâtives et non coordonnées.
A. Marchal, Revue économique, juil. 1950, p. 254.
3 (…) il (le fascisme) a remplacé les trusts par le dirigisme, puis il a disparu et le dirigisme est resté : les bourgeois n'y ont rien gagné.
Sartre, Situations II, p. 273.
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CONTR. Libéralisme.
DÉR. V. Dirigiste.
Encyclopédie Universelle. 2012.