désemplir [ dezɑ̃plir ] v. <conjug. : 2>
• 1190; de dés- et emplir
2 ♦ V. intr. (à la forme négative) Ne pas désemplir : être constamment plein (lieu). « Sa boutique ne désemplissait pas » (Aymé).
⊗ CONTR. Emplir.
● désemplir verbe transitif Vider en partie un récipient, un lieu ; rendre moins plein. ● désemplir verbe intransitif se désemplir verbe pronominal Ne pas (se) désemplir, être toujours plein : Un restaurant qui ne désemplit pas. ● désemplir (expressions) verbe intransitif se désemplir verbe pronominal Ne pas (se) désemplir, être toujours plein : Un restaurant qui ne désemplit pas.
désemplir
v. intr. (Surtout dans des phrases négatives.) Ne pas désemplir: être toujours plein, ne pas cesser d'être fréquenté. Sa maison ne désemplit pas.
⇒DÉSEMPLIR, verbe.
A.— Emploi trans., rare. Vider en tout ou en partie. Il faut désemplir cette malle, elle est trop pleine (Ac.). On aura soin de désemplir de temps en temps les vaisseaux par quelques saignées (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p. 293).
♦ Littéraire :
• Puis on s'amuse du beau mot prêté à Hugo, auquel on a fait dire ces jours-ci : « il est, je crois temps que je désemplisse le monde.»
GONCOURT, Journal, 1883, p. 226.
— Emploi pronom. à sens passif. Les auberges (...) se désemplirent d'un coup (HUYSMANS, Oblat, t. 2, 1903, p. 253).
B.— Emploi intrans. [Employé toujours à la forme négative] Être continuellement plein, généralement par le remplacement des partants par de nouveaux arrivants. Les verres ne désemplissaient plus (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 627). La maison du matin au soir ne désemplit pas (GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1952, p. 181).
Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. désempli (au fig.). Qui est vidé de son contenu. Les oraisons couraient, en se brouillant, sur ses lèvres [de Durtel] elles se dépouillaient de tout sens, devenaient des mots désemplis, des coques vides (HUYSMANS, En route, 1895, p. 242).
Prononc. et Orth. :[
], (je) désemplis [
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1180 (J. LE NEVELON, Venjance Alixandre, in Elliott Monographs, 568). Dér. de emplir; préf. dé(s)-. Fréq. abs. littér. :40.
], (je) désemplis []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1180 (J. LE NEVELON, Venjance Alixandre, in Elliott Monographs, 568). Dér. de emplir; préf. dé(s)-. Fréq. abs. littér. :40.
désemplir [dezɑ̃pliʀ] v.
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1 V. tr. Rare. Vider en partie. || Désemplir une bouteille trop pleine.
1 (…) c'est encore une de mes raisons d'y aller (à Paris), pour désemplir un peu ma tête de moi et de mes maux passés; les Rochers sont tout propres à les conserver dans la mémoire (…)
Mme de Sévigné, 516, 18 mars 1676.
2 Femmes et grands Parleurs — Plus une tête est vide, plus elle cherche à se désemplir.
Montesquieu, Cahiers, p. 55.
2 V. intr. (employé à la forme négative). || Ne pas désemplir : être constamment plein. — Cour. || Ce magasin ne désemplit pas.
3 Le couvent que j'ai bâti pour vivre en solitaire ne désemplit pas d'étrangers (…)
Voltaire, Lettre à M. d'Argental, 2952, 3 nov. 1766.
4 Sa boutique ne désemplissait pas. Outre la fillette en jaune qui triomphait dans la vitrine et continuait à attirer sur le trottoir une foule considérable (…)
M. Aymé, le Vin de Paris, « La bonne peinture », p. 226.
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Encyclopédie Universelle. 2012.