dépanner [ depane ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1922; de dé-, et panne
1 ♦ Réparer (un mécanisme en panne). Dépanner une voiture, un appareil de télévision. — Par ext. Un mécanicien est venu nous dépanner.
2 ♦ Fam. Tirer (qqn) d'embarras, notamment en prêtant de l'argent. Peux-tu me dépanner jusqu'au 30 ?
● dépanner verbe transitif Remettre un appareil, un véhicule en état de fonctionner. Remorquer un véhicule en panne : Un garagiste est venu me dépanner sur l'autoroute. Familier. Tirer quelqu'un d'embarras en lui rendant service : Il m'a dépanné avec cent francs.
dépanner
v. tr.
d1./d Remettre en état de fonctionnement, réparer (une machine, un appareil en panne).
d2./d Fig., Fam. Tirer d'embarras. Peux-tu me dépanner de cent francs?
⇒DÉPANNER, verbe trans.
A.— Remettre en état de marche (un moteur, une machine, un véhicule arrêté en raison d'une panne, d'une avarie). (Quasi)-synon. réparer. Il faudra toujours un homme pour conduire, surveiller, dépanner la machine (DAVID, Cybern., 1965, p. 62).
— P. métaph., emploi réfl. [En parlant d'un être humain assimilé à une machine] :
• 1. L'homme est sans doute une machine inimitable puisqu'universelle, auto-entretenue, homéostatique, capable de se reproduire et de se dépanner.
DAVID, Cybern., 1965 p. 84.
— En partic., usuel. Remorquer, transporter (un véhicule hors d'état de se déplacer) en vue de le réparer :
• 2. On viendra le dépanner avec une voiture et une longue remorque où le planeur démonté (...) sera placé.
Jeux et sp., 1968, p. 1621.
B.— Au fig. Aider (quelqu'un) à surmonter des difficultés passagères ou à surmonter provisoirement ses difficultés. Jusqu'à ce jour, le secours national a « dépanné » nombre de prisonniers nécessiteux qui se trouvaient démunis de vêtements (L'Œuvre, 22 mars 1941). On ne peut dénier en tout cas aux travaux de Dupré d'avoir dépanné la caractérologie française à un moment critique de son histoire (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 33).
— En partic., fam. Procurer de l'argent à quelqu'un. Une magnifique opération de carambouillage qui nous rapporterait des mille et des cents, ce qui nous dépannerait tous les deux (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 71).
Rem. La docum. atteste l'adj. dér. dépannable. Qui peut être dépanné (supra A). Une machine, c'est-à-dire avec de la bonne matière immortelle, dépannable et remplaçable (DAVID, op. cit., p. 154).
Prononc. :[depane], (je) dépanne [depan]. Étymol. et Hist. 1. 1922 automob. (Lar. univ.); 2. 1941, 22 mars fig. (L'Œuvre, supra). Dér. de panne « arrêt de fonctionnement dans un mécanisme »; dés. -er; préf. dé-. Fréq. abs. littér. :6.
dépanner [depane] v. tr.
ÉTYM. 1922; de 1. dé-, panne, et suff. verbal -er.
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1 (1922). Réparer (un mécanisme en panne). || Dépanner un appareil de télévision. || Faire dépanner sa voiture.
1 Le conducteur s'arrête et lui propose de le mener jusqu'à un prochain téléphone pour qu'on vienne le dépanner.
J. Green, Journal, 16 juin 1978, La terre est si belle, p. 304.
♦ Cour. Remorquer (un véhicule en panne) pour le réparer. || Voiture équipée pour dépanner les véhicules. ⇒ Dépanneuse.
2 (1941). Fig. et fam. Tirer (qqn) d'embarras. || Il a des ennuis, nous tâcherons de le dépanner. — Aider (qqn) en lui prêtant de l'argent.
♦ (Sujet n. de chose). || Voilà toujours cent francs, cela vous dépannera.
2 Nous, nous en reviendrions aux rutabagas, toujours prêts à nous dépanner, ou mieux encore aux fèves qui pendant des siècles nous tinrent lieu de pommes de terre.
Jacques Perret, Bâtons dans les roues, p. 70.
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DÉR. Dépannage, dépanneur, dépanneuse.
Encyclopédie Universelle. 2012.