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couverte

couverte [ kuvɛrt ] n. f.
• 1752; de couvrir
Techn. Émail dont est revêtue la faïence, la porcelaine, et qui est composé de substances facilement vitrifiables. On peint sur la couverte.

couverte nom féminin Enduit vitrifiable, transparent, incolore ou coloré, dont on recouvre (par immersion, aspersion ou soufflage) les porcelaines et les grès pour leur donner un aspect brillant. (Le décor peut être appliqué à cru sous la couverte, avec laquelle il cuit au grand feu ou sur la couverte déjà cuite, avec des couleurs vitrifiables, fixé par une ou plusieurs cuissons à plus petit feu.) Enduit dont les lithographes recouvrent leurs pierres pour protéger l'image. Cadre rectangulaire amovible pour empêcher la pâte de déborder de la forme utilisée dans la fabrication manuelle du papier. ● couverte (homonymes) nom féminin couverte adjectif féminin

couverte
n. f.
d1./d (France rég., Québec, Réunion) Couverture, en partic. de lit. Couverte de laine. Petite couverte de bébé.
|| (Québec) Loc. Fam. Sous, en-dessous de la couverte: en cachette, de façon clandestine. Verser un salaire sous la couverte, sans que personne ne le déclare. (V. sous le burnous, sous le manteau.)
Fig., Fam. Tirer (toute) la couverte de son bord: s'approprier la meilleure part, le profit (de qqch). (V. tirer la couverture à soi.)
d2./d TECH Enduit vitreux transparent recouvrant certaines poteries ou certaines faïences.

⇒COUVERTE, subst. fém.
A.— Vieilli et pop. Couverture de lit. Couverte de coton, de toile. Sorti de scène, je l'enveloppais [le caniche] dans une couverte et je le frictionnais à l'alcool (COLETTE, Music-hall, 1913, p. 177).
1. Couverture de laine des militaires. Couvertes en bandoulière (VERLAINE, Œuvres compl., t. 4, Louise Leclerc, 1886, p. 141) :
1. ... le patient bondissait comme une balle élastique, s'envolait, les membres écartés, ne retombant que pour repartir de plus belle, s'efforçant, de ses doigts en crocs, de se cramponner à la couverte...
COURTELINE, Le Train de 8 h 47, Un Début, 1885, IV, p. 188.
Expr. arg. Battre la couverte. Dormir (cf. DELVAU 1866, p. 26). Passer en couverte. Brimade qui consiste à lancer un soldat en l'air en le plaçant dans une couverture que l'on tend brusquement et dans laquelle il retombe (cf. COURTELINE, Le Train de 8 h 47, Un Début, 1885, IV, p. 187).
2. Couverture des chevaux. Promener des chevaux en couverte, au pas (Hermant ds Lar. Lang. fr.). Ce qui m'a le plus intéressé dans cette nouvelle théorie [de l'officier de cavalerie], c'est que la « leçon en couverte » est supprimée (BALZAC, Œuvres div., t. 1, 1850, p. 425).
B.— P. anal. Ce qui protège contre les intempéries. C'était une immense voiture peinte d'une large bande orange sur sa couverte de zinc oxydée et rouillée (E. DE GONCOURT, Zemganno, 1879, p. 16).
C.— TECHNOL. (céram.). Glaçure ou enduit vitreux dont on revêt la faïence et la porcelaine à un certain degré de cuisson. Craquelage de la couverte; couverte transparente, plombifère. Une couverte grisâtre inégalement répartie (G. FONTAINE, Céram. fr., 1965, p. 101) :
2. Au milieu [de la table] s'élevait la cruche pansue des intérieurs laborieux et pauvres de Chardin, la cruche en terre, à la couverte rose de brique, à la paillette de jour carrée.
E. DE GONCOURT, La Fille Élisa, 1877, p. 234.
P. métaph. [En parlant d'un coquillage] Revêtement brillant et coloré analogue à une glaçure. Mais notre mollusque ne se borne pas à distiller en mesure sa merveilleuse couverte (VALÉRY, Variété V, 1944, p. 35).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. Cf. couvrir1. Fréq. abs. littér. :2 458. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 4 729, b) 4 231; XXe s. : a) 3 124, b) 2 271. Bbg. DUDAN (C.). Fr. universel et fr. marginal en Suisse romande. Vie Lang. 1962, p. 142. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 145.

couverte [kuvɛʀt] n. f.
ÉTYM. XIIe; p. p. fém. de couvrir.
1 Vx. Couverture (de lit). Spécialt. Couverture en laine à l'usage des soldats.Couverture des chevaux. Couverture (I., 2.).Par ext. Toile qui protège des intempéries. || Placer une couverte sur une voiture.
Loc. fam. Passer à la couverte; faire danser la couverte (à qqn) : projeter qqn en l'air au moyen d'une couverture tendue. Berner.
0 Il déshabilla précipitamment l'officier, pris (…) de rage parce que les habits ne se dégageaient pas assez vite du corps, comme si celui-ci les eût retenus. Il secouait ce corps sauveur comme s'il lui eût fait danser la couverte.
Malraux, la Condition humaine, p. 232.
2 Techn. Mod. (de couvert). Émail dont est revêtue la faïence, la porcelaine, et qui est composé de substances facilement vitrescibles. || On peint sur la couverte.

Encyclopédie Universelle. 2012.