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courser

courser [ kurse ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1843; de course
Fam. Poursuivre à la course. Fam. Suivre. Elle s'est fait courser par deux garçons.

courser verbe transitif Populaire. Poursuivre quelqu'un à la course, pour s'en emparer ou le rattraper. ● courser (homonymes) verbe transitif

⇒COURSER, verbe trans.
A.— Poursuivre à la course (une personne ou un animal). Dans la rue les polissons excités en se coursant se jettent aux jambes des passants (BARRÈS, Cahiers, t. 4, 1904-06, p. 92) :
1. Me voilà donc en train de courser le gamin qui avait bien cent mètres d'avance sur moi.
AYMÉ, La Jument verte, 1933, p. 57.
B.— P. anal. et p. métaph., pop. Poursuivre une femme de ses assiduités :
2. Quant à mon papa, je parle du faux, il me coursait tout le temps dans le noir pour que je l'aide à commettre l'inceste de sa vie, qui n'en eût pas été un d'ailleurs, puisqu'il n'était pas mon père.
QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, p. 213.
Prononc. :[], (je) course []. Étymol. et Hist. 1. 1843 « poursuivre en courant » (SUE, Myst. de Paris, t. 8, p. 212); 2. 1871 « suivre quelqu'un, suivre une femme » (GONCOURT, Journal, p. 836). Dér. de course; dés. -er. Fréq. abs. littér. :10.

courser [kuʀse] v. tr.
ÉTYM. 1843; de course; courcer un cheval « le mettre au galop », XVe (emploi régional); repris au XIXe avec un s d'après course; mot fréquent dans les patois du Centre-Ouest et de l'Ouest de la France.
Familier.
1 (1843). Poursuivre (une personne, un animal) à la course.REM. Courir qqn, ne se dit plus dans ce sens. Courir (II., 1. et 2.).
1 Vous savez, mon lieutenant, le grand type (…) qui nous avait coursés avec son vieux flingue (…)
Roger Vercel, Capitaine Conan, p. 24.
2 La Floupe a grossi, disait-il, chienne de rivière ! Le courant porte la moitié de mes engins, maintenant, Dieu sait où ! J'ai marché là dedans quatre heures, avec de l'eau jusqu'au ventre. Puis le garde du marquis m'a coursé au petit jour, le long du bois Arbellot.
Bernanos, Monsieur Ouine, p. 94.
3 Quelle existence attend ces pauvres petits, songeait-elle (la cane). Ils seront malheureux comme nous, coursés par les chiens, relégués dans les odeurs nauséabondes de la basse-cour (…)
J. Dutourd, le Vilain Petit Cygne, in le Figaro littéraire, 3 août 1967.
4 Coursé est très joli. Je l'ai mis en toute connaissance de cause. (… Il faut) être totalement privé de sensibilité littéraire pour me reprocher ce mot, un peu populaire, un peu patoisant.
J. Dutourd, Lettre au Figaro littéraire, 27 nov. 1967.
2 (1871). Fam. Suivre (qqn, et spécialt, une femme). || Elle s'est fait courser par deux garçons.
5 Je la verrai (la fille) un jour crever de faim ou en train de se faire courser par les Arabes dans les rues de la Chapelle et ce sera bien fait.
M. Aymé, Maison basse, p. 233.
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se courser v. pron. (Récipr.).
Se courir après.
6 Dans le Parc des mômes qui galopent, qui foncent partout, se coursent à travers les allées…
Céline, Guignol's band, p. 165.

Encyclopédie Universelle. 2012.