coupe-gorge [ kupgɔrʒ ] n. m. ♦ Lieu, passage dangereux, fréquenté par des malfaiteurs. Cette impasse est un vrai coupe-gorge. Des coupe-gorges ou des coupe-gorge.
● coupe-gorge nom masculin invariable Lieu écarté, endroit suspect où l'on court le risque d'être assassiné : Cette ruelle est un coupe-gorge. Tripot où l'on dépouille les joueurs naïfs. Littéraire. Situation semée d'embûches, milieu où il se commet des injustices, des escroqueries.
coupe-gorge
n. m. inv. Endroit, passage isolé où l'on risque de se faire voler, assassiner.
⇒COUPE-GORGE, subst. masc.
A.— Lieu dangereux, mal fréquenté, où l'on risque de se faire assassiner ou voler. Un vrai coupe-gorge :
• Le passage prend l'aspect sinistre d'un véritable coupe-gorge; de grandes ombres s'allongent sur les dalles, des souffles humides viennent de la rue; on dirait une galerie souterraine vaguement éclairée par trois lampes funéraires.
ZOLA, Thérèse Raquin, 1867, p. 4.
— [En appos.] Les meublés coupe-gorge du boulevard Ornano (LORRAIN, Phocas, 1901, p. 284).
B.— P. ext.
1. Vx. Lieu, et en particulier, maison de jeu où l'on se fait voler, où l'on perd beaucoup d'argent. Savez-vous, madame, que votre maison est un simple coupe-gorge? Je perds déjà dix mille francs pour ma part (AUGIER, Thommeray, 1874, p. 331).
2. Milieu où sont commis des actes cruels ou de graves injustices. Le gouvernement est un coupe-gorge. (...) puisqu'on sauve la société, il faut bien qu'on extermine le peuple (HUGO, Hist. crime, 1877, p. 74).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694, s.v. coupegorge; ds Ac. 1718-1932 en deux mots. Inv. (cf. coupe-bourse). Étymol. et Hist. Ca 1210 Cope-gorge topon. dans un récit allégorique (R. DE HOUDENC, Songe d'Enfer, éd. P. Lebesgue, 339); XIIIe s. coupe-gorge lieu où l'on assassine (Manuscrit latin de la B.N., n° 14952, fol. 208 ds B. HAURÉAU, Notices et extraits de quelques manuscrits latins de la B.N., t. 4, p. 102). Composé de la forme verbale coupe (couper) et de gorge. Fréq. abs. littér. :59. Bbg. BARB. Infl. 1923, p. 10.
coupe-gorge [kupgɔʀʒ] n. m. invar.
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1 (XIIIe). Lieu, passage dangereux, fréquenté par des malfaiteurs. || Cette impasse est un vrai coupe-gorge.
1 (…) par les nuits d'encre comme celle-ci, jamais coupe-gorge n'avait déroulé un décor plus tragique (…)
Zola, Rome, p. 400.
2 (…) la pauvre fille éprouvait le malaise du voyageur qui s'aperçoit qu'il est dans un coupe-gorge.
Louise Michel, la Misère, t. III, p. 501.
2 Vx. Lieu où l'on se fait voler, maison de jeu où l'on perd de l'argent.
Encyclopédie Universelle. 2012.