corsage [ kɔrsaʒ ] n. m. ♦ Vêtement féminin de tissu qui recouvre le buste. ⇒ 2. blouse, caraco, vx casaquin, chemisette, chemisier, guimpe. Corsage d'un costume régional. Corsage à manches courtes, à manches longues, sans manches. Corsage montant, décolleté (⇒ bustier) . Corsage en soie.
♢ Corsage d'une robe. ⇒ haut.
● corsage nom masculin (ancien français cors, buste) Vêtement féminin qui habille le buste. Haut d'une robe. Corps, silhouette d'un cerf.
corsage
n. m. Vêtement ou partie de vêtement féminin recouvrant le buste. Corsage à manches courtes.
⇒CORSAGE, subst. masc.
A.— Vx ou archaïsme littér. Partie du corps.
1. Partie du corps humain comprise entre les hanches et les épaules. Avoir du corsage; un corsage engageant; le corsage maigre, plat. Synon. mod. buste, torse. Un fier homme, noueux, camus, de corsage mal gracieux (ARNOUX, Rhône, 1944, p. 300) :
• 1. Auprès de ces débris humains, une jeune fille dont le cou, les bras et le corsage étaient nus et blancs... ah, c'était bien la mort et la vie... une chimère hideuse à moitié, divinement femelle par le corsage.
BALZAC, Sarrasine, 1831, p. 104.
Rem. Employé surtout en parlant des femmes; cette acception est abondamment attestée au XIXe s. ds la docum., notamment chez Balzac, Hugo, P. Bourget.
— Loc. fam. Ni cul ni corsage. Sans aucune forme, donc sans intérêt. Ne me parle pas de tes asperges d'aujourd'hui, ça n'a ni cul ni corsage (AYMÉ, Brûlebois, 1926, p. 26).
— P. anal., TEXT. Consistance, qualité (d'une étoffe). Cette étoffe a du corsage; ce drap est d'un beau corsage.
Rem. Cet emploi est attesté par Lar. 19e, GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill., QUILLET 1965, qui le note comme ,,rare``.
2. P. anal. [En parlant d'animaux] Poitrail. Le corsage d'une abeille, d'un cerf, d'un cheval, d'un oiseau. J'élevais deux fauvettes (...) l'une à poitrine jaune, l'autre à corsage gris (SAND, Hist. vie, t. 1, 1855, p. 17) :
• 2. Le chevreuil avait essayé de l'estoquer sous le corsage. L'esquive du cerf déroba heureusement son ventre.
GENEVOIX, La Dernière harde, 1938, p. 45.
B.— P. méton. [Vêtement].
1. Vx. Partie du vêtement féminin qui recouvre le buste. Le corsage d'une robe; le corsage d'un corset. Un tablier de taffetas noir à corsage lui prend fort bien la taille (KOCK, Cocu, 1831, p. 9) :
• 3. Marie (...) le corsage de ma robe bleue est beaucoup trop long. J'ai vu aujourd'hui Madame de Bégy (...) Son corsage était certainement de deux bons doigts plus court.
MÉRIMÉE, La Double méprise, 1833, p. 14.
2. Usuel. Vêtement féminin qui recouvre le buste. Un corsage décolleté, de soie; l'échancrure du corsage; dégrafer son corsage. Synon. blouse, chemisier. Mme de Bonmont (...), sa riche poitrine haletant sous le corsage clair, ramenait en avant sa jupe (A. FRANCE, Anneau améth., 1899, p. 89) :
• 4. Elle avait troqué son sarrau noir, sa courte robe de petite fille contre une jupe longue, contre un corsage de satinette rose à plis plats.
COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, p. 139.
SYNT. Un corsage ajusté, brodé, étroit, orné; un corsage de crêpe de chine, de dentelle, de laine, de velours; corsage à carreaux, à fleurs, imprimé de couleurs vives; corsage à basques, à dentelles, à épaulettes, à lacets, à manches, sans manches; corsage et robe, et jupe.
— Rare. Vêtement de bébé qui couvre le buste. Synon. cache-cœur, brassière :
• 5. [L'enfant] portait une de ces délicieuses toilettes dont les Parisiennes seules savent attifer leurs bébés (...) un corsage décolleté garni de dentelles.
ZOLA, Nouveaux contes à Ninon, 1874, p. 90.
— P. métaph., littér. [En parlant des fleurs] Les églantines qui (...) montreraient (...) le même chemin rustique, en la soie unie de leur corsage rougissant qu'un souffle défait (PROUST, Swann, 1913, p. 137). Une rose, et tous ses corsages (RENARD, Journal, 1909, p. 1260).
Rem. GUÉRIN 1892 atteste corsagère, subst. fém. Ouvrière qui s'occupe de la confection des corsages.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1130-60 « ensemble du corps, spécialement le buste (d'un homme) » (Couronnement Louis, 1336 ds T.-L.), qualifié de ,,vieux`` et de ,,burlesque`` dep. RICH. 1680; Ac. 1835 précise ,,on ne le dit guère qu'en parlant des femmes``; 2. av. 1778 « vêtement féminin qui recouvre le buste » (J.-J. Rousseau ds Lar. 19e). Dér. de l'a. fr. cors (cf. a. fr. cors « buste, tronc »), corps; suff. -age. Fréq. abs. littér. :957. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 338, b) 1 865; XXe s. : a) 2 311, b) 1 391. Bbg. GUIRAUD (P.). Le Jargon de la Coquille. Cah. Lexicol. 1967, t. 11, p. 50.
corsage [kɔʀsaʒ] n. m.
ÉTYM. V. 1150; de l'anc. franç. cors (→ Corps), et suff. -age.
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1 (V. 1150). Vx. Le buste, des épaules à la ceinture, spécialement en parlant de la femme. ⇒ Buste, poitrine, 1. torse. || Elle a un superbe corsage.
0.1 (…) les épaules rondes, le corsage plein, dont le corset tendait l'étoffe (…)
Zola, le Ventre de Paris, t. I, p. 57.
♦ Absolt (littér. et par plais.). || Avoir du corsage : avoir de la poitrine, une poitrine opulente.
0.2 Elle était vêtue à l'opulente, d'une robe de bure, avec des fonds énormes qui se plissaient et se déplissaient autour d'elle à chaque pas, le long de son corps de statue. Elle avait du corsage et elle l'agrémentait de jabots de linon.
J. Giono, Un roi sans divertissement, p. 113.
♦ ☑ Loc. fam. Vx. Ni cul ni corsage : sans forme et sans intérêt.
♦ Mod. (en parlant des animaux). Poitrail. || Le corsage du cerf, du lévrier. || « Dame Belette au long corsage » (La Fontaine).
2 Par anal. (en parlant d'une étoffe). Qualité, consistance. ⇒ Corps. || Ce tissu a du corsage.
3 (Av. 1778). Mod. Vêtement féminin en tissu, qui recouvre le buste. ⇒ Basquine, blouse, canezou, caraco, casaquin, chemisette, chemisier, guimpe, jersey. || Corsage à manches, sans manches. || Corsage fermé devant, dans le dos. || Corsage croisé sur la poitrine. ⇒ Cache-cœur. || Corsage montant, échancré, décolleté. || Corsage ajusté, baleiné, busqué. || Pattes d'épaules, empiècement d'un corsage. || Bords découverts des corsages (→ Plein, cit. 60). || Corsage en soie, en linon, en nylon. || Corsage brodé, pailleté. || Assortir un corsage à une jupe. || Porter un corsage sous une veste. || Robe à corsage monté. || Robe à jupe ample et corsage ajusté. || Petit corsage de bébé. ⇒ Brassière.
0.3 Leurs longues jupes, bouffant autour d'elles, semblaient des flots d'où leur taille émergeait, et les seins s'offraient aux regards dans l'échancrure des corsages.
Flaubert, l'Éducation sentimentale, Pl., t. II, p. 190-191.
1 Leur taille (des femmes) était très serrée dans des doubles corsages de drap bleu qui ressemblaient à des corselets d'insectes (…)
Loti, Mon frère Yves, L, p. 128.
2 (…) proprement habillée d'un jupon bleu en cotonnade et d'un petit corsage rose, à fleurs. Le jupon bien plissé et retenu aux hanches par une ceinture de cuir; le corsage, serré étroitement au buste et aux épaules.
H. Bosco, Un rameau de la nuit, p. 148.
♦ Vx. Partie d'un vêtement féminin couvrant le buste. || Le corsage d'une robe. || Un tablier à corsage. ⇒ Haut (mod.).
♦ Rare. Vêtement de bébé couvrant le buste. ⇒ Brassière, cache-brassière.
Encyclopédie Universelle. 2012.