coquelicot [ kɔkliko ] n. m.
• 1545 coquelicoq; onomat. du cri du coq, d'apr. la crête → cocorico
1 ♦ Petit pavot sauvage à fleur rouge vif (papavéracées) qui croît dans les champs. ⇒ 1. ponceau. — Loc. Rouge comme un coquelicot : rouge de confusion, de timidité.
2 ♦ Confis. Bonbon parfumé au coquelicot.
3 ♦ Au plur. fam. Règles, menstruation. « On tourne la séquence de son choix, en fonction de la météo ou des coquelicots de madame la star » (Pennac).
● coquelicot nom masculin (variante de coquerico, graphie ancienne de cocorico) Pavot rouge, commun dans les champs de céréales, caractérisé par ses deux sépales qui tombent dès l'éclosion de la fleur, ses quatre pétales d'un rouge vif, son fruit en capsule. ● coquelicot (citations) nom masculin (variante de coquerico, graphie ancienne de cocorico) Omar Khayyam Nichapur vers 1047-Nichapur vers 1122 Un coquelicot fané ne refleurit jamais. Rubaiyyat, 23 (quatrains, Trad. El Anet et Mirza Muhammad) Éditions la Sirène ● coquelicot (expressions) nom masculin (variante de coquerico, graphie ancienne de cocorico) Rouge comme un coquelicot, dont le visage est rouge de honte, de confusion.
coquelicot
n. m. Papavéracée à fleur rouge vif des régions tempérées et subtropicales d'Eurasie.
|| adj. inv. De la couleur rouge du coquelicot.
⇒COQUELICOT, subst. masc.
A.— BOT. Plante sauvage, parasite des céréales et qui se caractérise par une tige droite, velue, contenant un suc laiteux, par des feuilles velues, extrêmement découpées, et par une grande fleur terminale dont les pétales d'un beau rouge vif, rappelant la crête du coq, possèdent des propriétés sudorifiques utilisées pour la préparation d'infusions calmantes. Coquelicots et bleuets; champ(s) de coquelicots. Des coquelicots (...) avec des boutons qui éclatent sous tes dents comme des papillottes de braise rouge (...) un bouquet de fleurs saignantes (ZOLA, Faute Abbé Mouret, 1875, p. 1457). Le coquelicot, cette goutte de sang (JAMMES, Géorgiques, 1911, p. 54) :
• Quelque coquelicot perdu, quelques bluets (...) m'annonçaient l'immense étendue où déferlent les blés, où moutonnent les nuages, et la vue d'un seul coquelicot hissant au bout de son cordage et faisant cingler au vent sa flamme rouge, au-dessus de sa bouée graisseuse et noire, me faisait battre le cœur...
PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, p. 137.
— P. compar. De grands corps calmes, des cœurs simples comme des coquelicots (GIONO, Regain, 1930, p. 134).
— Loc. Rouge (comme un) coquelicot, couleur de coquelicot, ou p. ell. coquelicot (subst. masc. invar.). Couleur du coquelicot, rouge éclatant. Un jeune paysan de vingt-cinq ans, joufflu comme une pomme et rouge comme un coquelicot (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Tribunaux rustiques, 1884, p. 172). Des rubans Louis XV pékinés, (...) ivoire et coquelicot (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 254). Un village (...) avec ses toits rouges couleur de coquelicots (VAN DER MEERSCH, Empreinte dieu, 1936, p. 131).
B.— [P. anal. de couleur]
1. [Pour désigner une pers. ou une de ses caractéristiques physiques]
a) Personne qui, par la couleur de ses vêtements, rappelle le coquelicot; en partic. soldat à uniforme rouge. L'Angleterre a posé partout son soldat rouge, maudit coquelicot qui ronge notre blé (COPPÉE, Jacobites, t. 3, 1885, p. 260).
b) Trait du visage caractérisé par une excessive rougeur. Ses oreilles [de Pigassou] véritables coquelicots épanouis; (...) son nez, une grosse fraise mûre (F. FABRE, Barnabé, 1875, p. 266).
— En partic. Inflammation des pommettes, des joues. La belle affaire qu'un teint fleuri. Quelques coquelicots sur tes joues, mon bonhomme, ça ne t'empêchera pas d'être du fumier (SARTRE, Mouches, 1943, II, 1, p. 44).
— Arg. Œil poché par un coup (de poing).
Rem. Attesté ds J. LACASSAGNE, L'Arg. du « milieu », 1928 et Ch. L. CARABELLI, [Lang. pop.].
2. [Pour désigner un objet de couleur rouge] Pour peu qu'Anna s'éloignât, avec le coquelicot de son madras rouge (PEYRÉ, Matterhorn, 1939, p. 154).
— En partic., domaine de la confiserie. Petit bonbon rouge. Roudoudous, réglisse, coquelicots, guimauve, fraises (...) toutes les friandises multicolores (Elle, Quat'sous de friandises, 22 déc. 1975, n° 1563, p. 97).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1545 coquelicoq (G. Gueroult d'apr. Delboulle ds DG); 1547 coquelicoz plur. (C. ESTIENNE, De lat. et graec. nom. arbor., p. 55 ds GDF. Compl.). Var. de coquerico (v. cocorico), attesté en 1339 au sens de « coq » (Inventaire de Charles VI ds LABORDE) et utilisé pour désigner cette plante à fleur rouge par référence à la couleur de la crête du coq. Fréq. abs. littér. :170. Bbg. CATACH (N.), METTAS (O.). Encore qq. trouvailles ds Nicot. R. Ling. rom. 1972, t. 36, n° 143/144, pp. 361-362. — LEBEL (P.). Les N. enfantins du coquelicot. Fr. mod. 1942, t. 10, pp. 40-45. — LEW. 1960, p. 44. — PAULI 1921, p. 95.
coquelicot [kɔkliko] n. m. et adj. invar.
ÉTYM. 1547; coquelicoq, 1545; altér. de coquerico, a désigné d'abord le coq (1339), puis la fleur (XVIe) à cause de sa ressemblance avec la crête du coq.
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1 Petit pavot sauvage, à fleurs d'un rouge vif, qui croît dans les champs. ⇒ Ponceau. || Le coquelicot a des tiges flexibles hérissées de poils, des fleurs rouges. || Le coquelicot entre dans la composition de la tisane des quatre fleurs.
0 Mais çà et là, au revers des talus, dans les champs, tout à coup un coquelicot né de la chaleur de l'été, hôte de ses herbes touffues et de son ombre lumineuse, dressait sur le cordon tendu de sa mince tige verte sa fleur éclatante et simple comme un seul vaste pétale rouge.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 461.
➪ tableau Noms de plantes médicinales.
♦ ☑ Loc. Être rouge comme un coquelicot, rouge de confusion, de timidité.
♦ Adj. invar. De la couleur du coquelicot. || Rouge coquelicot. || Des robes coquelicot.
➪ tableau Désignations de couleurs.
2 Confis. Bonbon parfumé au coquelicot.
3 (Par anal. de couleur). Personne, soldat vêtu de rouge.
Encyclopédie Universelle. 2012.