contredit [ kɔ̃trədi ] n. m.
1 ♦ Dr. Pièce qu'une des parties oppose à celles que fournit la partie adverse. Contredit de compétence.
2 ♦ (1541) Littér. Affirmation que l'on oppose à ce qui a été dit. ⇒ contradiction, objection. Affirmation sujette à contredit. Sauf contredit.
3 ♦ Loc. adv. Cour. SANS CONTREDIT : sans qu'il soit possible d'affirmer le contraire. ⇒ assurément, certainement. Il est, sans contredit, le meilleur, à l'évidence (cf. Sans conteste).
● contredit nom masculin (de contredire) Voie de recours qui permet à une partie à un procès de contester la décision du juge dans certains cas (contredit de compétence, à injonction de payer, contredit en matière d'ordre ou de contribution, d'état des créances). ● contredit (expressions) nom masculin (de contredire) Littéraire. Sans contredit, sans qu'on puisse réfuter, contredire : certainement, assurément, sans conteste.
contredit
n. m. Sans contredit: sans que cela puisse être contredit, contesté. Il est sans contredit le plus compétent.
⇒CONTREDIT, ITE, part. passé, adj. et subst. masc.
I.— Part. passé de contredire.
II.— Adj. Qui est contredit, contesté par des arguments contraires. Des pronostics contredits par l'événement (COURNOT, Fondem. connaiss., 1851, p. 108).
III.— Subst. masc. Déclaration que l'on oppose à une affirmation :
• 1. « Je le prie, lui dit le grand homme, je le prie, s'il a envie d'opposer quelques contredits à ma réplique, qu'il quitte les animosités et qu'il traite plus doucement le bon vieillard. »
A. FRANCE, Le Crime de Sylvestre Bonnard, 1881, p. 421.
— Loc. adv. Sans contredit. D'une manière indiscutable, certaine. Sans contredit, la part de la femme dans l'œuvre de la civilisation sera grande et illustre (RENAN, Drames philos., L'Eau de Jouvence, 1881, p. 509).
— DR. Arguments qu'une des parties oppose à ceux de la partie adverse. Des griefs et contredits de La France à l'endroit de la légitimité (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 591) :
• 2. Il nous est impossible toutefois, après avoir entendu tous les dits et contredits, de ne pas juger que Du Guet avait raison et cent fois raison contre les crédules et les fanatiques à qui il avait affaire, même parmi les gens d'esprit du parti.
SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 427.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Cf. contre-. Fréq. abs. littér. :454. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 981, b) 460; XXe s. : a) 530, b) 527.
contredit [kɔ̃tʀədi] n. m.
ÉTYM. XIIe, « contradiction, opposition »; p. prés. de contredire.
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1 Dr. Pièce qu'une des parties oppose à celles que fournit la partie adverse. || Contredit de compétence. || Fournir des contredits. || Les dits et les contredits.
1 (…) je produis, je fournis
De dits, de contredits, enquêtes, compulsoires (…)
Racine, les Plaideurs, I, 7.
2 Quel métier de passer son temps avec des chicanes et des contredits.
2 (1541). Littér. Affirmation que l'on oppose à ce qui a été dit. ⇒ Contradiction, objection. || Affirmation sujette à contredit. || Sauf contredit.
3 (…) je sais ce qu'il m'a dit,
Et ne veux plus du tout souffrir de contredit.
Corneille, la Galerie du Palais, II.
3 ☑ Loc. adv. Cour. Sans contredit : sans qu'il soit possible d'affirmer le contraire. ⇒ Assurément, certainement. || Il est, sans contredit, le meilleur, sans conteste, à l'évidence.
4 Le jardinet de Madame Renoncule, ma belle-mère, est un des sites les plus mélancoliques, sans contredit, qu'il m'ait été donné de rencontrer dans mes courses par le monde.
Loti, Mme Chrysanthème, XXXV, p. 177.
Encyclopédie Universelle. 2012.