consomption [ kɔ̃sɔ̃psjɔ̃ ] n. f.
• 1314 « action de consumer »; lat. consumptio → consumer
1 ♦ (1521) Vx ou littér. Le fait d'être consumé.
2 ♦ (1677) Vieilli Amaigrissement et dépérissement observés dans toute maladie grave et prolongée. ⇒ affaiblissement, cachexie, épuisement, langueur. Vx Tuberculose pulmonaire. Mourir de consomption.
⊗ CONTR. Conservation. Santé, vigueur; rétablissement.
● consomption nom féminin (latin consumptio, -onis, de consumere, détruire) Vieux. Amaigrissement et dépérissement progressifs dans certaines maladies, en particulier la tuberculose. ● consomption (expressions) nom féminin (latin consumptio, -onis, de consumere, détruire) Vitesse de consomption, vitesse à laquelle diminue la masse d'une charge de poudre, au cours de sa combustion. ● consomption (synonymes) nom féminin (latin consumptio, -onis, de consumere, détruire) Amaigrissement et dépérissement progressifs dans certaines maladies, en particulier la...
Synonymes :
- cachexie
- épuisement
consomption
n. f. MED Amaigrissement et perte des forces dans les maladies graves et prolongées.
⇒CONSOMPTION, subst. fém.
Littéraire
A.— Action de se consumer, fait d'être détruit par le feu. La victime fut brûlée jusqu'à l'entière consomption (Ac. 1835-1932) :
• 1. La lenteur avec laquelle les Illinois retournèrent à leurs villages, donna le temps à Outougamiz d'arriver avant la consomption de l'holocauste.
CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, p. 300.
— P. ext. Anéantissement, destruction. Elles [les fleurs de jasmin] vont à leur consomption et m'entraînent (COLETTE, Fanal bleu, 1949, p. 151).
♦ En partic., THÉOL. CATH. Destruction de la substance du pain et du vin dans le sacrement de l'eucharistie. La consomption des espèces sacramentelles dans l'eucharistie (Ac. 1835-1932) :
• 2. ... mais vous serez néanmoins admis à la consomption du sacrement.
— Le père prieur s'est entendu avec le vicaire qui dîne auprès de nous. Il dira, demain matin, avant son départ une messe et vous y communierez.
HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p. 106.
B.— MÉD., vieilli. Affaiblissement et amaigrissement progressifs accompagnant certaines maladies graves et prolongées, notamment la tuberculose. Mourir de consomption. Vers la fin de l'année 1814, madame Claës était arrivée à un degré de consomption qui ne lui permettait plus de quitter le lit (BALZAC, La Recherche de l'absolu, 1834, p. 220).
— P. méton. et p. euphém., vieilli. La consomption. La tuberculose. Sa femme, morte jeune, du mal qu'on appelait encore à cette époque la consomption (A. FRANCE, La Vie en fleur, 1922, p. 374).
Prononc. et Orth. :[]. FÉR. 1768 ne prononce pas le p. À ce sujet cf. MART. Comment prononce 1913, p. 284 et 285 : ,,on ne supprime plus le p dans présomption, présomptif, présomptueux, consomption, symptôme, ni devant aucun autre t``. Ds Ac. depuis 1718. Étymol. et Hist. 1. a) 3e tiers du XIIIe s. « action de détruire, d'anéantir » (Bible, ms. B.N. fr. 899, f° 228 r° ds GDF. Compl. [Job XXX, 24 : non ad consumptionem eorum emittis manum tuam]) — 1521, P. Fabri ds HUG.; b) spéc. 1694 « destruction par le feu » (Ac.), qualifié de ,,vieux`` ds Lar. Lang. fr.; 2. 1559 méd. consomption des forces « affaiblissement des forces » (AMYOT, Marcel., 39 ds LITTRÉ), emploi isolé; 1656 méd. consomption (G. PATIN, Lettres, 2, 356 ds QUEM.), qualifié de ,,concept désuet`` ds Méd. Biol. t 1 1970; 3. 1666 [28 octobre] relig. consomption des espèces (BOSSUET, Lettre au ministre Ferry ds B. de l'institut national genevois, t. 36, 1905, p. 382). Empr. au lat. class. consumptio « action d'employer, d'épuiser »; attesté en lat. chrét. au sens 1 a (le sens 1 b s'étant développé d'après consumer « brûler ») et en lat. médiév. au XIVe s., dans le domaine angl., au sens de « maladie de langueur » (LATHAM). Le sens 3 est prob. une spécialisation, dans le vocabulaire relig., du sens 1. Consomption est attesté au sens de « consommation » au XVIIe et au XVIIIe s. : 1617 (Coustume de Bergh-S. Winox, rubr. I, art. XIV ds GDF. Compl.) — 1771 (Trév.). Fréq. abs. littér. :57. Bbg. BARB. Loan-words 1921, p. 253.
consomption [kɔ̃sɔ̃psjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1314, « action de consumer »; lat. consumptio, du supin de consumere. → Consumer.
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1 (1521). Vx ou littér. Fait d'être consumé. ⇒ Combustion. || Brûler jusqu'à entière consomption.
♦ Littér. Anéantissement, destruction.
1 Je sais qu'il est des âmes très nobles que l'amour de Dieu a brûlées plus fort que tout autre désir (…) mais c'est alors une consomption trop rapide et la raison en est trop étonnée.
Gide, Journal, 13 oct. 1894.
2 (1559). Méd. Amaigrissement et dépérissement observés dans une maladie grave et prolongée. ⇒ Affaiblissement, épuisement, langueur. Vx. Tuberculose pulmonaire.
1.1 (…) ses joies toujours troublées, ses chagrins incessants, avaient affaibli les principes de la vie et développé chez elle une maladie de langueur qui, loin d'être atténuée, prit chaque jour une force nouvelle. Enfin, un dernier coup activa la consomption de la duchesse (…) Elle entra dans une période de dépérissement si visible, que cette maladie nécessita la promotion de Beauvouloir au poste de médecin de la maison d'Hérouville (…)
Balzac, l'Enfant maudit, éd. 1876, p. 53.
2 Sa femme, morte jeune, du mal qu'on appelait encore à cette époque la consomption.
France, la Vie en fleur, p. 115.
♦ Par métaphore :
3 Vous souffrez tous ici d'une espèce de consomption morale. Il vous manque quelque chose.
Drieu La Rochelle, la Comédie de Charleroi, p. 276.
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CONTR. Conservation. — Santé, vigueur; rétablissement.
Encyclopédie Universelle. 2012.