consacré, ée [ kɔ̃sakre ] adj.
1 ♦ Qui a reçu la consécration religieuse. ⇒ saint. Hostie consacrée. Terre consacrée (d'un cimetière).
2 ♦ (1704) Qui est normal, de règle dans une circonstance. C'est le terme consacré. Selon la formule consacrée.
consacré, ée
adj.
d1./d Dédié à une divinité; qui a reçu une consécration religieuse. Lieu consacré.
d2./d Sanctionné par l'usage. Un terme consacré.
⇒CONSACRÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de consacrer.
II.— Adjectif
A.— [En parlant d'une pers., d'un obj., d'un lieu liturgique ou non] Qui a reçu une consécration religieuse. Autel consacré, hostie consacrée :
• 1. Les personnes consacrées à Dieu ne se réunissent pas entre elles pour jouir de la paix, elles tâchent de la mériter pour les autres... on n'a pas le temps de jouir de ce qu'on donne...
BERNANOS, Dialogues des Carmélites, 1948, p. 1591.
SYNT. Homme consacré. Prêtre. Terre consacrée. Cimetière. Lieu consacré. Sanctuaire. Jour consacré. Fête liturgique.
— Emploi subst. masc. Celui qui a reçu une consécration religieuse (évêque, prêtre) :
• 2. ... l'ordination de l'abbé Sancerre était bien valide, l'accusation d'athéisme portée contre l'évêque ne résistant pas à l'examen et le doute dont l'abbé avait été envahi par la suite ne pouvant rétrospectivement rien changer à l'intention du consécrateur, non plus qu'au libre assentiment du consacré.
BILLY, Introïbo, 1939, p. 237.
B.— [En parlant d'une pers., d'un obj., etc.] Qui est affecté à une fin ou un usage déterminé. Fonds consacrés à telle dépense (ROB.) :
• 3. ... je pense à toute notre vie consacrée, sacrifiée, immolée à la littérature, et je dis : il faut aller jusqu'au bout, il faut ne pas se marier, il faut tenir parole à mon frère mourant, il faut fonder cette académie dont nous avons eu l'idée.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1887, p. 666.
C.— Qui est confirmé par l'usage, la tradition, les conventions établies, le droit, etc. Formule, fonction consacrée :
• 4. Elle [l'intelligence] commence, et pour qu'elle termine il faut, selon l'expression consacrée, que les circonstances s'y prêtent.
BERGSON, Les Deux sources de la mor. et de la relig., 1932, p. 145.
— Emploi subst. sing. (avec valeur de neutre, pour désigner un inanimé), rare. Ce qui est consacré :
• 5. Peut-être que ce qui, en ce temps, a le plus rompu avec le consacré et le classique, c'est le comique, le comique des bouffons actuels.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1863, p. 1335.
Encyclopédie Universelle. 2012.