conduction [ kɔ̃dyksjɔ̃ ] n. f.
• XIIIe; lat. conductio, rac. conducere « conduire; 2. louer »
1 ♦ Dr. rom. Action de prendre qqch. en location. ⇒ location.
2 ♦ (1830) Phys. Conduction électrique : déplacement des charges électriques qui se traduit par un courant. La conduction électrique des gaz ionisés (⇒ décharge) . La conduction électrique dans les solides (⇒ semi-conducteur) . — Conduction thermique. ⇒ diffusion.
♢ (1879) Physiol. Propagation de l'influx nerveux par les neurones. — Conduction des fibres musculaires. ⇒ dépolarisation. La conduction électrique du myocarde. La vitesse de conduction dépend du diamètre des fibres.
● conduction nom féminin (de conduire) Passage de la chaleur ou de l'électricité d'un point à un autre d'un corps sous l'action d'une différence de température ou de potentiel électrique. Transmission du potentiel d'action, le long d'un neurone ou d'une cellule musculaire. ● conduction (expressions) nom féminin (de conduire) Conduction électrolytique, mode de transmission de l'électricité dans un circuit où peuvent se produire des décompositions et des transports électrolytiques. Conduction gazeuse, passage d'un courant de conduction dans un gaz ionisé. ● conduction (synonymes) nom féminin (de conduire) Conduction gazeuse
Synonymes :
- décharge électrique
conduction
n. f.
d1./d PHYSIOL Action de conduire, de transmettre d'un endroit à l'autre. Conduction de l'influx nerveux.
d2./d PHYS Transmission de la chaleur d'un point d'un corps à un autre point de ce même corps sans déplacement de la matière.
⇒CONDUCTION, subst. fém.
A.— PHYS. Propagation de la chaleur, de l'électricité à travers les corps conducteurs :
• 1. C'est sur cette loi que J.-B. Biot, en 1804, puis sous une forme définitive, Fourier, en 1807 et 1811, établirent la loi de la conduction thermique; ...
Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 290.
— PHYS. NUCL. Conduction ionique. Transport continu de charges dans un corps, dû au déplacement des ions du réseau cristallin, créé par l'apport continu d'une énergie extérieure. Conduction par trous, courant de conduction; électron de conduction (Nucl. 1964) :
• 2. Aussi, lorsqu'on élève la température, l'agitation thermique du réseau peut faire passer un électron de la bande de valence dans la bande immédiatement supérieure, appelée « bande de conduction ». Cet électron laisse une place libre, un « trou », dans la bande de valence.
Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 304.
B.— P. anal., PHYSIOL. Propagation de l'influx nerveux :
• 3. Le rôle du nerf optique se limite bien à cette seule conduction des influx nerveux, car la destruction de l'écorce grise cérébrale entraîne la cécité bien que le nerf optique soit intact.
H. CAMEFORT, A. GAMA, Sc. nat., 1960, p. 249.
Rem. Les dict. attestent conduction, terme de dr. romain, emprunté au lat. conductio : location fermage, au sens de ,,action de prendre à loyer`` (Ac. 1835-1932).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. A. 1253-89 « location » (Le Conseil de P. de Fontaines, éd. Marnier, 475 ds LITTRÉ) — 1536 ds HUG. B. a) 1863 phys. (LITTRÉ); b) 1892 physiol. (GUÉRIN). A empr. au lat. class. conductio « location fermage ». B. dér. de conduire, terme de phys. par l'intermédiaire du supin conductum de conducere; suff. -tion. Fréq. abs. littér. :2.
conduction [kɔ̃dyksjɔ̃] n. f.
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1 Dr. rom. Action de prendre (qqch.) en location. ⇒ Location.
2 (1863). Phys. Transmission de la chaleur, de l'électricité dans un corps conducteur (→ Conductibilité). || Conduction ionique, due à un déplacement des ions.
♦ Physiol. Transmission de l'influx nerveux.
0 Notons que dans le cas des nerfs volontaires, les grandes vitesses de conduction ne sont possibles que parce que les fibres nerveuses ont un diamètre d'autant plus grand qu'elles sont plus rapides. Sans cela, un trop faible diamètre freinerait le déplacement des charges électriques.
Paul Chauchard, le Système nerveux…, p. 38.
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COMP. Autoconduction.
Encyclopédie Universelle. 2012.