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condottiere

condottiere [ kɔ̃dɔ(t)tjɛr ] n. m.
• 1770; mot it. « chef de soldats mercenaires »
Au Moyen Âge, Chef de soldats mercenaires, en Italie. Des condottieres ou des condottieri.

condottiere, condottieri ou condottieres nom masculin (italien condottiere, de condotta, troupe de mercenaires) Chef de partisans ou de soldats mercenaires, en Italie, au Moyen Âge et pendant la Renaissance. ● condottiere, condottieri ou condottieres (difficultés) nom masculin (italien condottiere, de condotta, troupe de mercenaires) Orthographe Pas d'accent sur le premier e, malgré sa prononciation comme é (mot d'origine italienne). - Plur. : des condottieres (pluriel à la française) ou des condottieri (pluriel à l'italienne). Recommandation Préférer des condottieres.

condottiere
n. m. HIST Nom donné, en Italie, aux chefs de mercenaires qui louaient leurs services aux différents états italiens, du XIIIe au XVIe s. Des condottieri, des condottieres.

⇒CONDOTTIERE, subst. masc.
HIST. Chef de mercenaires ou de partisans dans l'Italie du Moyen Âge et de la Renaissance (cf. TAINE, Voyage en Italie, t. 2, 1866, p. 61).
P. ext. Soldat de fortune. Condottieri de Cyrus (MÉRIMÉE, Mél. hist. et littér., 1855, p. 209).
P. métaph. Aventurier. Condottieri de plume (cf. SAINTE-BEUVE, Correspondance générale, t. 5, 1818-69, p. 285). de l'industrie et de la banque (MAUROIS, Journal, 1946, p. 208), de la commandite (BALZAC, La Cousine Bette, 1846, p. 18); condottiere de l'ordre (HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 452) :
Ce n'est plus ici, bien entendu, le héros cynico-machiavélique qui parle, mais c'est Don Juan, l'autre aventurier de la modernité occasionnelle, Don Juan le condottiere de l'équipée érotique et de la séduction innombrable, le conquérant des mille et une féminités, violentant le destin, volant de victoire en victoire; ...
JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, p. 132.
Rem. On rencontre ds la docum. le néol. condottierisme, subst. masc. Le condottierisme est la forme spécifiquement italienne du style aventureux (JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, p. 111).
Prononc. et Orth. Ds Ac. 1932. a) Prononc. avec finale francisée : [(t)]. [t] simple ds PASSY 1914, Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr.; [tt] double ds LITTRÉ et DG; [t] ou [tt] ds BARBEAU-RODHE 1930 et Pt ROB. b) Prononc. avec finale à l'ital. : [(t)]. [tt] double ds BESCH. 1845; [t] ou [tt] ds WARN. 1968. c) Plur. : Ac. 1932 et les dict. gén. écrivent des condottieri qui est le plur. ital. DG ne donne pas le plur. Pour DUPRÉ 1972, p. 498 : ,,Le singulier est déjà francisé. Il est donc particulièrement indiqué de former le pluriel selon les règles du français : des condottières.`` Étymol. et Hist. 1770 plur. condottieri « chefs de mercenaires en Italie au Moy. Âge » (RAYNAL, Hist. philos. des deux Indes, I, 23-24 ds QUEM.); 1835 id. au fig. « mercenaires » (BALZAC, Le Contrat de mariage, p. 241 : condottieri matrimoniaux [à propos de deux notaires]); 1836 condottiere « aventurier » (BALZAC, L'Interdiction, p. 149 [à propos de Rastignac]). Empr. à l'ital. condottiere, -i « chef de mercenaires », attesté dep. la 1re moitié du XIVe s. (Villani ds BATT.), dér. de condotta « troupe de mercenaires », par emploi méton. du sens « action de conduire [des troupes] », part. passé fém. substantivé de condurre (conduire). Fréq. abs. littér. :56. Bbg. HOPE 1971, p. 359.

condottiere [kɔ̃dɔttjɛʀ] n. m.
ÉTYM. 1770; mot ital., « chef de soldats mercenaires », de condotta « action de conduire », p. p. fém. de condurre, du lat. conducere. → Conduire.
1 Hist. Au moyen âge, Chef de soldats mercenaires italiens. || Des condottieres, ou, rare (pl. ital.), des condottieri [kɔndɔttjeʀi] (→ Aventurier, cit. 9). || Le Voyage du Condottiere, de Suarès.
1 On le vit (Maximilien) à la fin gagnant sa vie comme condottiere, dans le camp des Anglais, empereur à cent écus par jour.
Michelet, Hist. de France au XVe s., I, VIII.
2 Ces condottieri, dont la renommée a duré trois siècles, valaient leur prix; il existait à la fin du XVe, dans l'Italie du Nord, un véritable marché des bandes, des milizie (milices) achetables, compagnies d'aventure louées à temps ou à forfait, cotées très cher, même à l'étranger.
Paul Morand, Venises, p. 128.
2 (1836). Fig. Aventurier. || « Don Juan, le condottiere de l'équipée érotique et de la séduction innombrable » (Jankélévitch, in T. L. F.).

Encyclopédie Universelle. 2012.