condor [ kɔ̃dɔr ] n. m.
• 1598; mot esp., du quechua du Pérou
♦ Oiseau rapace d'Amérique (falconiformes), au plumage noir, frangé de blanc aux ailes.
● condor nom masculin (espagnol condor, du quechua kuntur) Très grand rapace diurne des Andes et de Californie, au cou nu orné de caroncules, mangeur de cadavres, menacé de disparition du fait de sa reproduction lente et restreinte. ● condor (citations) nom masculin (espagnol condor, du quechua kuntur) Charles Marie Leconte de Lisle Saint-Paul, la Réunion, 1818-Louveciennes 1894 Académie française, 1886 Il s'enlève en fouettant l'âpre neige des Andes, Dans un cri rauque il monte où n'atteint pas le vent, Et loin du globe noir, loin de l'astre vivant, Il dort dans l'air glacé, les ailes toutes grandes. Poèmes barbares, le Sommeil du condor
condor
n. m. Le plus grand de tous les vautours (plus de 3 m d'envergure), qui vit en Californie et dans les Andes.
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condor
(légion) unité de volontaires allemands qui combattaient dans le camp de Franco; ainsi, l'aviation de Hitler intervint de façon décisive dans la guerre d'Espagne (1936-1939).
⇒CONDOR, subst. masc.
A.— Grand vautour d'Amérique au plumage noir, dont la tête et le cou sont nus. Condor des Andes; condor de Californie :
• Le condor devenait plus visible d'instants en instants. Ce magnifique oiseau, jadis révéré des Incas, est le roi des Andes méridionales. Dans ces régions, il atteint un développement extraordinaire. Sa force est prodigieuse, et souvent il précipite des bœufs au fond des gouffres.
VERNE, Les Enfants du Capitaine Grant, t. 1, 1868, p. 125.
— P. métaph. [P. réf. à la force prodigieuse du condor et à l'altitude qu'il peut atteindre dans son vol] C'est sur le globe qu'il plane, ce condor d'abomination [Albert Wolf] (BLOY, Le Désespéré, 1886, p. 323).
B.— P. méton. Ancienne pièce d'or du Chili, de Colombie et de l'Équateur à l'effigie d'un condor. Que de sols, de condors, de bolivars (...) ont passé dans mes poches depuis trois mois! (MORAND, Air indien, 1932, p. 236).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1598 plur. condores mot. esp. cité (Hist. nat. et mor. des Indes de J. de Acosta, trad. en fr. par R. Regnault Cauxois, fol. 196a ds KÖNIG, p. 74); 1633 sing. condor id. (Le Comm. Royal ou Hist. des Yncas de Garcilaso de la Vega, trad. en fr. par I. Baudoin, p. 1090 ibid.); 1640 condor (J. DE LAET, L'Hist. du Nouv. Monde, p. 330, ibid.). Empr. à l'esp. condor, attesté dep. 1554 (ds FRIED.) lui-même empr. au quichua Kuntur (FEW t. 20, p. 66a). Fréq. abs. littér. :47. Bbg. BOULAN 1934, p. 68. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 33.
condor [kɔ̃dɔʀ] n. m.
ÉTYM. 1598, hispanisme; mot esp., empr. au quichua.
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1 Oiseau rapace de grande taille, au plumage noir, frangé de blanc aux ailes. ⇒ Vautour. || Les condors vivent en bande sur les sommets des Andes, et se nourrissent souvent d'animaux morts. || Le Sommeil du Condor, poème de Leconte de Lisle.
➪ tableau Noms d'oiseaux.
Encyclopédie Universelle. 2012.