compression [ kɔ̃presjɔ̃ ] n. f.
• 1361; lat. compressio, de comprimere
1 ♦ Action de comprimer. ⇒ pression. Compression de l'air. La compression augmente la densité. — Spécialt Phase précédant l'explosion dans le cycle d'un moteur à explosion. Taux de compression : rapport entre le volume minimal et le volume maximal dans un cylindre de moteur à explosion.
2 ♦ (XVe) Vx ⇒ oppression. Littér. « Les romanciers qui développent l'individu sans tenir compte des compressions d'alentour » (A. Gide). ⇒ contrainte.
3 ♦ Cour. ⇒ diminution, réduction. Compression des dépenses. ⇒ économie. Compression du personnel.
♢ Inform. Compression des informations. ⇒ compactage. Compression d'images.
⊗ CONTR. Décompression, détente, dilatation, expansion, élargissement, gonflement.
● compression nom féminin (latin compressio, -onis) Action de comprimer quelque chose ; fait d'être comprimé. Chirurgie Action de comprimer une artère, une veine, en particulier pour lutter contre une hémorragie. Métallurgie Agglomération de poudre placée dans un moule par application d'une pression (on distingue la compression à chaud, pendant ou après le frittage, et la compression à froid ou briquetage, à température ambiante). Technique Premier temps du cycle d'un moteur à deux temps et deuxième temps du cycle d'un moteur à quatre temps. ● compression (expressions) nom féminin (latin compressio, -onis) Compression de personnel, des dépenses, etc., diminution, réduction du personnel, des dépenses. Bois de compression, type de bois de réaction, que l'on rencontre dans les conifères du côté comprimé du tronc. Compression d'un signal, réduction automatique des variations du niveau moyen d'un signal. (La compression et l'extension permettent, en téléphonie à grande distance, de réaliser une économie importante sur la puissance d'émission.) Cycle à compression de vapeur, cycle thermodynamique utilisé en production du froid. (Il comporte la vaporisation du frigorigène à basse pression, la compression de la vapeur formée, la liquéfaction de cette vapeur et la détente du liquide.) Machine à compression de vapeur, installation frigorifique mettant en œuvre un tel cycle. Compression numérique, technique de réduction du volume des signaux numérisés, en vue d'optimiser leur transmission ou leur stockage. Résistance à la compression d'une roche, pression que peut supporter une roche sans s'écraser. Compression de la moelle, syndrome dû à une compression de la moelle épinière, parfois responsable de paralysies. Troubles de compression, signes résultant d'une augmentation de volume d'un organe due à une inflammation, une tumeur ou un épanchement, une constriction externe. ● compression (synonymes) nom féminin (latin compressio, -onis) Chirurgie. Action de comprimer une artère, une veine, en particulier pour...
Synonymes :
Contraires :
Compression de personnel, des dépenses, etc.
Synonymes :
- économie
Contraires :
Industrie du bois. Bois de compression
Synonymes :
compression
n. f.
d1./d TECH Action de comprimer; résultat de cette action.
|| PHYS Diminution du volume due à l'augmentation de la pression.
d2./d Cour. Restriction, réduction. Compression des dépenses. Compression de personnel.
⇒COMPRESSION, subst. fém.
Action de comprimer, résultat de cette action.
A.— [Action d'un agent physique] Mes pieds gonflés autant par la compression du cuir que par la chaleur (BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, p. 24).
— Spécialement
1. MÉD. Pression exercée sur un organe, due à un phénomène pathologique ou pratiquée à des fins thérapeutiques; État qui en résulte. Compression du cerveau, du diaphragme, des membres, de la moelle épinière; compression digitale, instrumentale. La compression de la glotte ou de la luette par une tumeur de la langue ou par l'introduction de l'instrument de l'opérateur (PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, p. 81).
2. PHYS. Pression exercée sur un corps, en particulier un gaz; réduction du volume de ce corps, résultant de la pression. L'air est transparent, fluide et susceptible de compression et de dilatation (BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 260). L'air, comme tous les gaz, se refroidissant quand on le détend, on lui fait d'abord subir une forte compression (J. CAHEN, E. BRUET, Carrières, plâtrières, ardoisières, 1926, p. 104).
— MÉCAN. ,,Temps d'un moteur à explosion où le mélange explosif est comprimé`` (Sc. 1962). Ce moteur manque de compression (Lar. Lang. fr.).
♦ Taux de compression ,,Rapport du volume maximum des gaz au volume de la chambre d'explosion`` (Lar. Lang. fr.).
B.— P. métaph., usuel
1. Action contraignante tendant à empêcher ou à limiter le développement ou la manifestation de certains mouvements sociaux ou individuels; état de contrainte qui en résulte. Plus la compression a été violente, plus la réaction se montre terrible (CONSTANT, De l'Esprit de conquête, 1813, p. 175). La compression de leur vie (R. ROLLAND, Jean-Christophe, Le Buisson ardent, 1911, p. 1267) :
• 1. Les rapports que créent de l'homme à l'homme les douleurs vécues ensemble, les espérances trop longtemps ajournées, la joie de la libération des sens après des siècles d'ascétisme et de compression physique et morale, il appartenait au Moyen Âge occidental de les faire passer dans la forme...
É. FAURE, Hist. de l'art, 1912, p. 153.
2. ÉCON. Fait d'opérer des réductions de personnel, de dépenses, etc. Les compressions exercées de 1901 à 1910 sur les crédits demandés par les services (JOFFRE, Mémoires, t. 1, 1931, p. 46) :
• 2. Je suis donc dans la désolante nécessité de procéder à des compressions de personnel. Dans un esprit de sacrifice que vous apprécierez, j'en suis sûr, j'ai décidé de réduire mon train de maison, de libérer quelques esclaves, et de vous affecter à mon service.
CAMUS, Caligula, 1944, II, 5, p. 38.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1314 « action de comprimer » (H. DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos, § 636); 1580 compression d'aër (B. PALISSY, Discours admirable, p. 202 ds IGLF). Empr. au lat. class. compressio « action de comprimer ». Fréq. abs. littér. :150. Bbg. ADLERBLUM (A.). Vocab. de l'astronaut. Québec, 1972, pp. 14-15. — GOHIN 1903, p. 323, 357.
compression [kɔ̃pʀesjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1314; lat. compressio, de comprimere. → Comprimer.
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1 Action de comprimer; résultat de cette action. ⇒ Pression. || Compression de l'air. || La densité d'un corps est proportionnelle à sa compression. || Pompe de compression. — Compression des marchandises destinées à être embarquées. ⇒ Estivage. || Détruire par compression. ⇒ Écrasement. — Corps meurtri par compression. ⇒ Contus, contusion.
1 Comme les différentes couches de l'atmosphère sont capables de dilatation et de compression (…)
♦ Par métonymie. Ce qui est comprimé. — Spécialt (art). Œuvre obtenue par compression (de matériaux divers : voitures, etc.). || Les compressions du sculpteur César.
2 (XVe). Vx. Contrainte, oppression. || Mesures de compression : mesures politiques contraires à la liberté. — (1878). Cour. || Compression des dépenses. ⇒ Économie, réduction, restriction. || La compression du personnel. ⇒ Dégraissage. || Une, des compressions de dépenses, de personnel.
2 (…) après une si longue compression la démocratie ne devait pas s'arrêter à des réformes politiques, mais (…) elle devait arriver du premier coup aux réformes sociales.
Fustel de Coulanges, la Cité antique, IV, XIII, p. 411.
3 (…) resserré par la compression de sa case sociale et déjeté tout d'un côté par une spécialité et une monomanie comme les personnages de Balzac.
Taine, Philosophie de l'art, t. II, IV, II, III, p. 159.
♦ Littéraire :
4 Les romanciers nous abusent lorsqu'ils développent l'individu sans tenir compte des compressions d'alentour.
Gide, les Faux-monnayeurs, III, VI, p. 351.
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CONTR. Décompression, dilatation, expansion, extension. — Élargissement, gonflement.
COMP. Décompression, précompression, thermocompression.
Encyclopédie Universelle. 2012.