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compagne

compagne [ kɔ̃paɲ ] n. f.
• fin XIIe; de l'a. fr. compain copain; compagnon
1Celle qui partage ou a partagé la vie, les occupations d'autres personnes (par rapport à elles). Compagnes d'école, de travail. Allez rejoindre vos compagnes. camarade.
2Littér. Épouse, femme; concubine, maîtresse. Il viendra avec sa compagne. amie.

compagne nom féminin (ancien français compain, qui partage le même pain) Celle qui accompagne quelqu'un : Compagne de route. Femme ou fille qui vit ordinairement auprès de quelqu'un d'autre, qui partage ses occupations : Compagne de classe, de jeux. Celle qui partage le même idéal, les mêmes joies, les mêmes peines que quelqu'un : Compagne d'infortune. Celle qui partage la vie de quelqu'un comme épouse ou comme concubine. ● compagne (expressions) nom féminin (ancien français compain, qui partage le même pain) Espèce compagne, espèce végétale souvent mêlée à une population plus nombreuse d'une autre espèce bien déterminée. (Le coquelicot est une espèce compagne du blé.) ● compagne (synonymes) nom féminin (ancien français compain, qui partage le même pain) Femme ou fille qui vit ordinairement auprès de quelqu'un d'autre...
Synonymes :
- amie
- camarade
- copine (populaire)
Celle qui partage la vie de quelqu'un comme épouse ou...
Synonymes :
- (petite) amie

compagne
n. f.
d1./d Celle qui partage, habituellement ou pendant une période déterminée, les activités de qqn. Compagne de classe.
d2./d Litt. Femme, dans un couple.

⇒COMPAGNE, subst. fém.
A.— 1. Celle qui partage les occupations et parfois le sort d'une autre personne, le plus généralement de même sexe. Compagne fidèle, inséparable; sa compagne de chambre; ma compagne de captivité. Compagnes d'Artémis qui, dans les bois sauvages, dansez sur les gazons naissants (LECONTE DE LISLE, Poèmes antiques, 1852, p. 53). O beauté des yeux sévères aux heures du travail où l'ouvrière craignait tant la médisance de ses compagnes (PROUST, La Prisonnière, 1922, p. 142).
Emploi adj. L'aînée, déjà compagne de ma mère et associée au gouvernement de la maison (MICHELET, L'Oiseau, 1856, p. XXVI).
Spécialement
a) Camarade de jeu :
1. J'étais le seul garçon dans cette ronde, où j'avais amené ma compagne toute jeune encore, Sylvie, une petite fille du hameau voisin, ...
NERVAL, Les Filles du feu, Sylvie, 1854, p. 594.
b) Celle qui accompagne quelqu'un. Compagne de voyage. P. métaph. :
2. Je quitte ma compagne, la Reuss, qui m'avait amené, en la remontant, du lac de Lucerne, pour descendre au lac de Lugano avec mon nouveau guide, le Tessin.
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 121.
c) [Avec une nuance de politesse affectée] :
3. ... son mari, arrondissant sa phrase, demanda à leur « charmante compagne » si elle lui permettait d'offrir un petit morceau à Mme Loiseau.
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Boule de suif, 1880, p. 126.
2. Au fig. [Désigne une entité abstr. du genre fém.] Ce qui va de pair avec autre chose, qui l'accompagne habituellement. La froide et inutile pitié, compagne et voisine du dégoût et du mépris (CRÈVECŒUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie, t. 2, 1801, p. 95).
B.— 1. Celle qui se tient auprès d'un homme et lui porte aide et consolation :
4. Il n'y a pas un peuple sur la terre qui n'ait considéré la femme, ou comme la compagne et la consolation de l'homme, ou comme l'instrument sacré de sa vie, et, sous ces deux formes, qui ne l'ait honorée.
MUSSET, La Confession d'un enfant du siècle, 1836, p. 119.
P. métaph. [Désigne une chose du genre fém.]
a) [Désigne une chose concr.] Cette cruche d'eau, compagne obligée du prisonnier (REYBAUD, Jérôme Paturot, 1842, p. 431). Elle aperçut au chevet du lit la béquille, compagne obligée de l'infirme (GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, p. 702).
b) [Désigne une chose abstr.] La compagne sûre Venait; la radieuse mort Lavait tendrement la blessure (BANVILLE, Les Cariatides, 1842, p. 138) :
5. ... l'espérance, cette précieuse compagne, qui, seule, peut diminuer, calmer les peines, les douleurs et les fatigues du voyage de la vie ».
CRÈVECŒUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie, t. 2, 1801, p. 353.
2. Femme qui, en tant qu'épouse ou concubine, passe sa vie auprès d'un homme. Fidèle, douce compagne. Nathalie sera ma compagne chérie, ma femme bien-aimée (Mme DE DURAS, Édouard, 1825, p. 198).
♦ Synon. mélioratif d'épouse :
6. ... je me trouvai, un lundi matin, dans le chœur d'une église illuminée, à côté d'une jeune fille qui pleurait, après avoir déclaré au maire que je consentais à la prendre pour compagne... jusqu'à la mort de l'un ou de l'autre.
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, Ma femme, 1882, p. 673.
P. euphém. (pour concubine) :
7. ... la compagne du Greco. Non conjux, sed concubina, comme disait jadis un des membres les plus savants de l'institut à l'un de ses confrères qui lui demandait de lui faire l'honneur de le présenter à sa femme.
BARRÈS, Greco, 1911, p. 154.
P. anal. [Désigne la femelle d'un animal] N'as-tu pas souvent entendu les cris plaintifs de l'ours, dont la compagne avoit été tuée? (CRÈVECŒUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie, t. 1, 1801, p. 111).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 2e moitié du XIIe s. compangne « celle qui accompagne quelqu'un, qui vit habituellement auprès de quelqu'un; spéc. épouse » (Li Dialogue Grégoire lo Pape, éd. W. Foerster, 317, 20); 2. ca 1535 fig. compaigne d'une chose (Mellin de Sainct Gellais, éd. P. Blanchemain, t. III, p. 147); 3. 1568 p. ext. compagne « celle qui partage l'idéal, les épreuves, les joies, les peines de quelqu'un » (AMYOT, Brutus, 13 ds HUG., s.v. parçonnier); 4. av. 1691 « femelle d'animal » (FOURCROY, Dialogue d'un Passant et d'une Tourterelle ds Recueil de vers choisis [recueillis par le P. Bouhours], Paris, 1693, pp. 98-99). Fém. de l'a. fr. compain (compagnon, copain). Fréq. abs. littér. :1595. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 3 049, b) 2 556; XXe s. : a) 2 233, b) 1 467. Bbg. PAULI 1921, p. 6.

compagne [kɔ̃paɲ] n. f.
ÉTYM. Fin XIIe, compangne; de l'anc. franç. compain.Copain; compagnon.
1 Celle qui partage ou a partagé la vie, les occupations d'autres personnes (par rapport à elles). (vx) Compagnonne. || Une compagne d'école, de classe; de travail, de jeux. || La compagne d'une écolière. || Allez rejoindre vos compagnes. Camarade.
1 J'étais le seul garçon dans cette ronde, où j'avais amené ma compagne toute jeune encore, Sylvie, une petite fille du hameau voisin (…)
Nerval, les Filles du feu, « Sylvie ».
2 (…) aux heures du travail où l'ouvrière craignait tant la médisance de ses compagnes.
Proust, la Prisonnière, p. 142.
Personne qui accompagne qqn (dans une activité, un déplacement…). || Compagne de voyage.Par métaphore :
3 Je quitte ma compagne, la Reuss (une rivière) qui m'avait amené, en la remontant, du lac de Lucerne, pour descendre au lac de Lugano avec mon nouveau guide, le Tessin.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. IV, 1848, p. 121, in T. L. F.
2 Littér. Épouse, femme; maîtresse.
4 La femme que vous m'avez donnée pour compagne m'a présenté du fruit de cet arbre; et j'en ai mangé.
Bible (Sacy), Genèse, III, 12.
5 Nous quittons les cités, nous fuyons aux montagnes,
Nous laissons nos chères compagnes (…)
La Fontaine, Fables, XI, 7.
(1568). Celle qui participe aux joies et aux épreuves (de qqn), qui partage le même idéal. || La compagne d'infortune (de qqn).
6 Véronique, irréparablement enlaidie, deviendrait cette amie très douce, cette compagne bienfaisante des heures de lassitude intellectuelle et de tristesse, cette quasi-sœur qu'on avait rêvée et que la jolie femme ne pouvait être.
Léon Bloy, le Désespéré, III, Le retour, p. 132.
3 (V. 1535). Chose (désignable par un nom féminin) qui va de pair avec (qqch.).
7 L'avarice, compagne et sœur de l'ignorance.
La Fontaine, Fables, X, 4.
8 (…) l'oisiveté, plus féconde encore quand elle est compagne de servitude.
P.-L. Courier, Œuvres, p. 84.
4 (1691). Littér. Femelle (d'un animal). || Les cris plaintifs de l'ours, dont la compagne avait été tuée… (Crèvecœur, 1801, in T. L. F.).

Encyclopédie Universelle. 2012.