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coco

cocaïne [ kɔkain ] n. f.
• 1856; de 1. coca
Alcaloïde extrait du coca, utilisé en médecine pour ses propriétés analgésiques et anesthésiques. Une injection de cocaïne. Cet alcaloïde utilisé comme stupéfiant. Priser, snifer de la cocaïne. cocaïnomanie; 2. crack, drogue. Abrév. fam. (1912) COCO [ koko ], COKE [ kok ]. Une ligne de coke. Cocaïne-base : mélange de feuilles de coca et de kérosène. coco 1. coco [ koko ] n. m.
cocho 1525; du port., puis it. et esp. coco « croquemitaine », d'apr. l'aspect de la noix
1Coco, ou plus cour. noix de coco (1610) :fruit du cocotier, grosse coque fibreuse à chair comestible, blanche et ferme. Lait de coco : partie liquide, laiteuse du fruit. Chair de la noix de coco séchée. copra. Huile de coco. Beurre de coco. Gâteau à la noix de coco. congolais. Tapis en (fibre de) coco.
2(1808) Anciennt Boisson faite avec de l'eau et de la poudre de réglisse.
coco 2. coco [ koko ] n. m.
• 1821; onomat. d'apr. le cri de la poule
1Œuf, dans le langage enfantin.
2T. d'affection Mon petit coco. 1. cocotte.
3Fam. et péj. Individu, le plus souvent bizarre ou suspect. lascar, type, zèbre, zozo. Un drôle de coco.
4 ♦ COCOS : haricots nains à écosser, aux grains arrondis.
coco 3. coco [ koko ] n. et adj.
• 1941; abrév. de communiste
Fam. et péj. Communiste. Les cocos. Adj. La presse coco.

coco nom masculin Fruit du cocotier, plus souvent appelé noix de coco, parfois grosse comme une tête humaine, contenant un endocarpe ligneux difficile à casser et qui enveloppe l'amande. (Celle-ci fournit une pulpe blanche et sucrée.) Fibre textile constituée par l'enveloppe de la noix de coco, utilisée pour faire des tapis grossiers et résistants. Boisson rafraîchissante faite de bois de réglisse macéré dans de l'eau, et de citron. ● coco (expressions) nom masculin Eau de coco, partie liquide du fruit mûr. Huile de coco, huile extraite de l'albumen séché du fruit (coprah) et incorporée aux margarines. Lait de coco, partie liquide du fruit non mûr, plus lactescente et plus sucrée que l'eau de coco. ● coco (synonymes) nom masculin Fibre textile constituée par l'enveloppe de la noix de coco...
Synonymes :
- coir
coco nom masculin (onomatopée, d'après le cri de la poule) Œuf, dans le langage enfantin. Familier. Individu, le plus souvent bizarre ou suspect : C'est un drôle de coco ! Appellatif familier, nom amical que l'on donne à un garçon. Variété de haricot à grain sphérique ou légèrement ovoïde. ● coco nom féminin Populaire et vieux. Cocaïne. ● coco adjectif et nom Abréviation populaire et péjorative de communiste.

coco
n. m. Fam.
d1./d Terme d'affection (souvent à l'adresse d'un enfant). Mon petit coco.
d2./d Péjor. Individu. Un drôle de coco, celui-là!
d3./d (Afr. subsah., Madag., Réunion) Vx ou pop. Tête, crâne d'une personne.
|| Loc. Fam. (Madag.) Faire coco rasé ou (Afr. subsah.) faire coco taillé: se raser le crâne.
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coco
n. m. Noix de coco ou (Afr. subsah., Antilles fr., oc. Indien, Polynésie) coco: fruit comestible du cocotier.
(Antilles fr., Guyane, Pacifique) Coco sec: noix de coco mûre.
(Antilles fr., Guyane, Réunion) Coco vert: noix de coco non mûre.
Lait de coco ou eau de coco: liquide translucide que contient la noix de coco fraîche.
Lait de coco: liquide laiteux obtenu en pressant la pulpe de la noix de coco râpée et trempée dans l'eau.
Crème de coco: partie comestible de la noix de coco fraîche à l'état crémeux.
Gâteau de coco: gâteau à base de noix de coco râpée; (Viêt-nam) riz gluant à la noix de coco.
(Polynésie fr.) Pain coco: gâteau à la noix de coco ayant la forme d'un pain de mie.
|| Fibres de coco: fibres lignifiées du cocotier, utilisées dans l'industrie.

I.
⇒COCO1, subst. masc.
A.— Fruit du cocotier, se composant d'une grosse noix ovoïde brunâtre enfermant une amande comestible et un lait sucré au goût très agréable. Lait, noix de coco. Amande de coco. Synon. copra (h). Le doux coco, les mielleuses bananes (CHÉNIER, L'Amérique, 1794, p. 107) :
1. ... il prépare une pâte assaisonnée avec de l'huile de sésame, il y joint des pêches sauvages, des dattes séchées au soleil, un rayon de miel, quelques noix de cocos pleines d'un lait sucré; ...
Mme COTTIN, Mathilde, t. 1, 1805, p. 316.
Coco de mer. Fruit d'une espèce de cocotier particulière aux îles Seychelles et Maldives, faite de deux demi-noix soudées d'une taille exceptionnelle :
2. « Trônant sur un coin du bureau de James, un énorme coco de mer! C'est une noix. Une noix géante, double, à coque lisse et brillante. Son nom créole en décrit la forme. Les Seychellois ont en effet baptisé ce fruit, sans pudeur aucune « Coco-Fesses »! »
C. ZUBER, Caméra au poing, Paris, Presses de la Cité, 1972, p. 200.
SYNT. a) Bois, écorce de coco. Utilisé pour la fabrication de divers objets. Tabatière en bois de coco. Tasses en bois de coco (TOEPFFER, Nouvelles genevoises, 1839, p. 409). b) Autres utilisations (cuis., parfumerie, éclairage). Beurre, huile de coco. Les odeurs combinées du goudron, du musc et de l'huile de coco (BAUDELAIRE, Petits poèmes en prose, Spleen de Paris, 1867, p. 85). Poudre de noix de coco. Poudre extraite de l'amande et utilisée en pâtisserie. Ces gâteaux de noix de coco, blancs et rouges (LARBAUD, A. O. Barnabooth, 1913, p. 153). Liqueur, eau-de-vie de coco, ou absol., coco. Synon. arack (ex. 1).
Loc. imagée. [Appliqué à une pers. ou à des propos] A la noix de coco (péj.). Sans valeur réelle, insignifiant. Une princesse à la noix de coco (PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 728); des boniments à la noix de coco (PROUST, Le Côté de Guermantes 1, 1920, p. 139.
B.— [P. anal.]
1. [de forme]. Très fam. ou arg.
a) Tête. Coco déplumé. Tête chauve. Avoir le coco fêlé. Être fou, perdre la tête. Du Camp m'a paru, lui aussi, avoir le ,,coco fêlé`` (FLAUBERT, Correspondance, 1871, p. 274). Monter le coco. Ça me (lui) monte le coco. Ça me (lui) monte à la tête, excite mon (son) envie, mon (son) orgueil. Ça te chatouille, les belles frusques, Ça te monte le coco (ZOLA, L'Assommoir, 1877, p. 679). Chauffer le coco. Je vais lui chauffer le coco violemment et en toute conscience (FLAUBERT, Correspondance, 1877, p. 38).
b) Cou, gosier, estomac. N'avoir rien dans le coco; se garnir, se remplir le coco. Dévisser le coco. Étrangler (cf. HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 198). Foncer dans le coco (cf. A. DAUDET, La Petite paroisse, 1895, p. 174) :
3. ... mais, le verre, malgré son effort, dansait le chahut, sautait à droite, sautait à gauche, avec un petit tremblement pressé et régulier. Alors, il se le vidait dans le coco, furieux, gueulant qu'il lui en faudrait des douzaines et qu'ensuite il se chargeait de porter un tonneau sans remuer un doigt.
ZOLA, L'Assommoir, 1877, p. 695.
2. [avec le lait sirupeux contenu dans la noix]
a) Mauvaise eau-de-vie; vin de qualité médiocre. On nous verse à pleins verres du coco clairet (HUYSMANS, Les Soirées de Médan, Sac au dos, 1880, p. 116). Coco épileptique. Mauvais champagne. Le champagne? (...) Un cidre élégant! Un coco épileptique (MURGER, Scènes de la vie de bohème, 1851, p. 228).
b) Boisson à base de réglisse et de citron additionnés d'eau, popularisée à la fin du XIXe siècle, début XXe siècle, par les nombreux marchands ambulants qui en faisaient la vente. Eau de coco; marchand de coco. Deux réservoirs en zinc, pareils aux fontaines que les marchands de ,,coco`` portent à Paris sur le dos (VERNE, Les 500 millions de la Bégum, 1879, p. 93).
Prononc. et Orth. :[] ou [koko]. Les 2 prononc. ds BARBEAU-RODHE 1930, Pt ROB. et WARN. 1968. [o] fermé seulement (par assimilation) ds PASSY 1914, DUB., Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr.; à ce sujet cf. MART. Comment prononce 1913, p. 111. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1525 coche « noix de coco » (A. FABRE, Le Voyage et navigation fait par les Espaignolz és Isles de Mollucques [trad. de l'ital.], f° 16 r° ds ARV., p. 180); 1555 coco (J. POLEUR, L'Hist. naturelle et generalle des Indes [trad. de l'esp.], f° 124 v°, ibid.); 1610 noix de Cocos (Hist. de la navigation de Jean Hugues de Linscot Hollandois et de son voyage es Indes Orientales [trad. du lat.], p. 148 ds ARV., p. 183); 2. a) 1718 coco « eau-de-vie » (LE ROUX, p. 124); b) 1774 « boisson à la réglisse » (d'apr. ESN.); 1808 « id. » (HAUTEL); 3. p. anal. de 1. 1847 coco « tête » (P. FÉVAL, Le Fils du diable, p. 113 : dévisser le coco). 1 empr., d'abord par l'intermédiaire de l'ital. et de l'esp., au port. coco « id. », attesté dep. 1330 (Ben-Batuta ds DALG.), qui pourrait être issu, p. métaph. due à l'aspect de la noix de coco fraîche qui présente trois trous la faisant ressembler à une tête humaine, de coco « croque-mitaine » à tête sphérique grossièrement figurée avec lequel on effraie les enfants (cf. doc. du XVIe s. cité ds MACH., s.v. coco1; v. FRIED., DALG.), lui-même issu p. métaph. de l'ibéro-roman coco désignant de nombreux fruits ronds, de même orig. que coque (v. COR., s.v. coco I). 2. a) s'explique par le fait qu'on fabriquait une eau-de-vie en distillant le suc vineux tiré des tiges du jeune cocotier (v. Encyclop. t. 3, p. 563).
DÉR. Cocose, subst. fém. Graisse végétale extraite de l'amande du coco. Graisses alimentaires connues sous le nom de végétaline ou de cocose (L. PLANTEFOL, Cours de bot. et de biol. végétale, t. 2, 1931, p. 300). Péj. Matière grasse de mauvaise qualité. Ce Paris d'hôtels meublés, de gargotes à la cocose (ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, p. 233). 1re attest. 1929 (Lar. 20e); de coco1, suff. chim. organique -ose. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — ARV. 1963, pp. 179-187. — WEIL (A.). En Marge d'un nouv. dict. R. de philol. fr. 1932, t. 45, p. 15.
II.
⇒COCO2, subst. masc.
Fam. [Dans le lang. qu'emploient parfois les adultes lorsqu'ils s'adressent à un enfant] Œuf de poule. Mange ton coco, mon chéri (Lar. 19e).
Prononc. : Cf. coco1. Étymol. et Hist. 1863 « œuf » (LITTRÉ). Terme de formation expressive qui représente sans doute un redoublement onomatopéique (d'apr. le cri de la poule) de coque « coquille d'œuf, œuf ». Attesté très tardivement, ce mot du langage enfantin est sans doute beaucoup plus ancien et appartient avec cocotte « poule », coquar (COTGR.) ou cocard et quoquard (DESGRANGES, Petit dict. du peuple, Paris, 1821, p. 75), les formes dial. coca et caco (FEW t. 2, p. 823b), à un groupe de formations expressives attestées dans les lang. rom. (cf. p. ex. ital. cocco « œuf » XIVe s. d'où terme affectif corresp. à coco3 au XIXe s. d'apr. DEI; FEW t. 2, p. 823a et 825b). Bbg. LEW. 1960, p. 32. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 348. — SCHUCHARDT (H.). Rom. Etymologien. Sitzungsberichte der philosophisch-historischen Klasse der kaiserlichen Akademie der Wissenschaften. 1899, t. 141, n° 3, pp. 25-26; p. 192.
III.
⇒COCO3, subst. masc.
A.— [En emploi d'apostrophe, le plus souvent avec un adj. possessif ou une épithète à valeur affective] Terme d'affection désignant un enfant ou plus rarement un adulte, à qui on s'adresse. Tu me demandes :« Quand veux-tu que je vienne te voir »! Mais, toujours, mon joli coco! (FLAUBERT, Correspondance, 1872, p. 11). Voyons, mon petit coco, dis Papa! dis Maman! (BLOY, La Femme pauvre, 1897, p. 256).
B.— Fam., par antiphrase, péj. Triste individu, personnage peu recommandable. Quel imbécile, quel médiocre et envieux coco! (FLAUBERT, Correspondance, 1853, p. 259). C'est un coco des plus malfaisants et une assez sinistre brute (PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, p. 90).
SYNT. a) [Précédé d'un qualificatif dépréciatif par nature] Un sale, un vilain coco. C'était un assez vilain coco (...) un pas grand' chose (...) qui ne craignait pas de tromper sa femme (E. LABICHE, Si jamais je te pince! 1856, III, 16, p. 344). [Ou dépréciatif par antiphrase] Un drôle de coco; un frais, un joli coco. Eh bien! Tu es encore un joli coco, et tu en fais de belles, il paraît! (COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 1re part., 4, p. 39). b) Coco-bel-œil. Surnom ironique donné à une personne borgne ou très laide. Il (...) avait cet âge où l'on appelle (...) « coco-bel-œil », le borgne; « torte-gueule », celui qui a la bouche de travers (MAURIAC, Trois récits, 1929, p. 113).
Rem. gén. Il est intéressant de noter les interférences sém. possibles entre les différentes entrées de coco. Un rapprochement entre coco1, noix de coco et coco2, œuf, peut être envisagé (en raison de l'anal. de forme); de même serait concevable un rattachement de coco2, œuf, au terme affectif désignant l'enfant (en raison de leur appartenance au voc. fam. de l'enfance). En groupant sous coco3 les emplois affectif et dépréciatif, on suggère un rapport synchronique d'antiphrase, qui ne correspond peut-être pas à la réalité historique. Il faut signaler enfin les interférences étymologiques entre les sens des mots cocotte, coque (cf. étymol. de coco2) et de l'étymon de coco1.
Prononc. et Orth. : Cf. coco1. Uniquement ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1792 « vilain personnage » (ici, surnom de Rolland) (Hébert ds Le Père Duchesne, n° 170, p. 8); 1808 terme d'affection pour s'adresser à un enfant (HAUTEL). Sans doute issu, par une transposition propre au vocabulaire enfantin, de coco2, le sens de « individu, vilain personnage » étant un emploi par antiphrase du terme affectif et la chronologie des attestations ne pouvant être prise en considération pour un mot dont l'orig. appartient à une langue presque exclusivement orale. Bbg. SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], pp. 436-437.
IV.
⇒COCO4, subst.
Très fam. Communiste :
Et c'est vraiment un des spectacles les plus bouffons de cette époque tourmentée que de voir tel petit bourgeois se frotter les mains à l'annonce de l'entrée en guerre des Soviets, alors qu'il se barricaderait immédiatement chez lui et appellerait Police-Secours, si les « cocos » du proche faubourg poussaient quelques cris dans la rue.
L'Œuvre, 1er janv. 1941.
[Emploi en appos. avec valeur d'adj. (inv.)] La presse coco (S. DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, p. 370).
Prononc. Cf. coco1. Étymol. et Hist. 1941 (L'Œuvre, supra ex.). Abrév. de communiste par redoublement de la syllabe initiale.
V.
⇒COCO5, adj. inv.
Fam., péj. [Toujours postposé; appliqué à une pers. ou aux propos, à l'attitude d'une pers.] Rococo, démodé, suranné, à la limite ridicule. C'est des gargouillades plutôt coco, mais quel ruissellement de poésie! (COLETTE, Claudine s'en va, 1903, p. 291). Avoir l'air coco. Ce qu'on peut être coco, mon vieux, à cet âge-là (G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, p. 150). Je m'excuse de décrire ce spectacle en termes si coco, si pastichés (A. ARNOUX, Les Gentilshommes de ceinture, 1928, p. 171) :
— « Évidemment, » dit Adèle, « elle [la broche] n'est pas à la mode d'aujourd'hui. »
[Valentine :] — « N'est-ce pas? Est-elle coco! Aussi je ne vais pas la garder...
P. BOURGET, Le Tapin, L'Enfant de la Morte, 1928, p. 125.
Emploi subst. abstr. Qualité de ce qui est coco, mauvais goût démodé. Ces quatre actes [de la Favorite], d'un coco qui n'exclut pas une certaine sincérité (WILLY, Notes sans portées, par l'ouvreuse du Cirque d'été, 1896, p. 151).
Prononc. Cf. coco1. Étymol. et Hist. 1879 (FLAUBERT, Correspondance, p. 278). Aphérèse de rococo.
STAT. — Coco1, 2, 3, 4 et 5. Fréq. abs. littér. :299. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 269, b) 746; XXe s. : a) 480, b) 353.

1. coco [kɔko; koko] n. m.
ÉTYM. 1525, cocho; noix de coco, 1610; de l'ital., puis espagnol, portugais coco « croquemitaine », d'après l'aspect de la noix.
1 Fruit du cocotier, plus souvent appelé noix de coco (sauf en franç. d'Afrique,coco est seul usuel). || Lait, eau de coco. || Amande de coco. Coprah. || Huile de coco. || Beurre de coco. || Fibre de coco. || Cordages, tapis en fibre de coco.
1 J'aperçois un canot vide sur le rivage, emplissons-le de cocos, jetons-nous dans cette petite barque, laissons-nous aller au courant (…)
Voltaire, Candide, XVII.
2 (…) ici, il faut douze cocos pour obtenir un litre d'huile. En Indochine il en fallait seulement dix, ils étaient plus gros : on presse la pulpe râpée dans un linge pour extraire le lait, puis on fait bouillir. L'eau s'évapore, l'huile reste.
Bernard Moitessier, Cap Horn à la voile.
tableau Noms de fruits.
Noix de coco. — ☑ Loc. fig. À la noix de coco. → À la noix.
2 (1808; d'après le « lait » de coco). Boisson faite avec de l'eau et du jus de réglisse. || Marchand de coco. || Boire un verre de coco.
3 Fam. et vx. Boisson alcoolisée (vin, eau-de-vie) médiocre.
DÉR. (Du sens 1) Cocotier.
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2. coco [kɔko; koko] n. m.
ÉTYM. XIXe; de 1. coco.
Familier.
1 Tête. || Il a le coco fêlé, l'esprit dérangé. || Dévisser le coco : étrangler.
2 Ventre, estomac. → Cacheter, cit. 3. || Se remplir le coco. || En avoir plein le coco. || Mets-toi ça dans le coco.
0 (…) il faut manger avant de boire. Nous avons marché avec juste un peu de thé dans le coco. Soyez bien contente d'avoir du maïs. D'ailleurs je vais faire la polenta au vin blanc. Ça coupe la fatigue.
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 350.
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3. coco [kɔko; koko] n. m.
ÉTYM. 1821; réduplication onomatopéique de coque « coquille (d'œuf) », et onomat. → Cot, cot, cocorico.
1 Fam. (langage enfantin). Œuf. || Tu veux un coco ?
2 (Orig. inconnue; p.-ê. du sens 1, par un usage analogue à « ma poule », « ma poulette »…) Terme d'affection adressé à un enfant, ou, plus rarement, à un adulte. || Mon petit coco. Cocotte.
0 T'as encore touché à ton bandage, enfant d'veau, verminard ! tonitrue-t-il. J'vas te l'refaire parce que c'est toi, mon coco, mais, si tu y r'touches, tu verras ce que je te ferai !
H. Barbusse, le Feu, t. II, II, XXI, p. 45.
3 N. m. pl. (1872). Variété de haricots dont le grain a la forme d'un œuf. || Écosser des cocos.
DÉR. V. Cocotte.
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4. coco [kɔko; koko] n. m.
ÉTYM. 1790; orig. incert., peut-être antiphrase des emplois hypocoristiques : mon coco. → ci-dessus, 3. Coco.
Fam. Individu, personnage bizarre, antipathique, dangereux. Type, zèbre… || Un vilain coco, un drôle de coco. || C'est un joli coco !
1 Il y a des cocos, dont nous nous servons, qui ne sont pas à prendre avec des pincettes.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. II, p. 208.
1.1 (…) un coco capable de refuser une proposition comme ça en vous racontant je ne sais quelle histoire à dormir debout (…)
Claude Simon, le Vent, p. 25.
2 En France, tu peux toujours appeler le type à qui tu t'adresses : « Monsieur le président ». En France, un coco quelconque est toujours président de quelque chose (…)
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, IV, I.
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5. coco [kɔko; koko] n. f.
ÉTYM. 1922, cit. 1; abrév. de cocaïne.
Fam. Cocaïne. || Prendre de la coco.REM. On trouve aussi l'abrév. coc (1970, in D. D. L.).
1 (…) une affectation, une prétention vulgaires que nous détestons tellement, comme par exemple les gens qui croient spirituel de dire « de la coco » pour « de la cocaïne ».
Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 752.
2 — On a vu un inspecteur de la Mondaine, tout à l'heure.
— Il vient d'arrêter une équipe qui trafiquait avec la drogue… Au fait, Silien, c'est un peu ton truc, je crois, l'héroïne, … la coco ?
J.-P. Melville, le Doulos (scénario), in l'Avant-Scène, 1963, p. 23.
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6. coco [kɔko; koko] n. et adj.
ÉTYM. 1941, in T. L. F.; de communiste.
Fam. et péj. Communiste. || Les cocos.Adj. || La presse coco. || Il, elle est coco.
0 « Le conformisme, ça ne lui va pas, même teint en rouge ». Julien ricana : « Tu vas te faire si bien étriller par les cocos que tu n'auras plus envie de chanter dans leurs chœurs ».
S. de Beauvoir, les Mandarins, p. 365.
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7. coco [kɔko; koko] adj.
ÉTYM. 1879; aphérèse de rococo, avec infl. des emplois péj. de coco.
Fam. et vieilli. Vieillot et un peu ridicule.
0 Il y a quelque quinze ans, quand M. Paul Géraldy faisait représenter Les Noces d'argent, une des héroïnes de cette pièce (…) disait :
« Ah ! les soirs italiens… la douceur des lacs… oui, je sais, cela est devenu “coco” aujourd'hui… » « Coco » : si seulement ce n'était que cela (…)
G. Bauër, les Billets de Guermantes, avr. 1938, p. 246.

Encyclopédie Universelle. 2012.