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coalescence

coalescence [ kɔalesɑ̃s ] n. f.
• 1537; du lat. coalescere « croître avec »
Didact.
1Biol. Soudure de deux surfaces tissulaires en contact (par ex. les lèvres d'une plaie).
2Chim. État des particules liquides en suspension réunies en gouttelettes plus grosses.
3Ling. Contraction de deux ou plusieurs éléments phoniques en un seul. Diphtongue de coalescence.

coalescence nom féminin (latin coalescere, s'unir) Réunion, fusion d'éléments qui sont en contact. Soudure normale de deux organes végétaux de nature différente qui se sont développés au contact l'un de l'autre, par exemple un pétale et une étamine. Union des granules d'une suspension colloïdale ou des gouttelettes d'une émulsion. Concentration, par traitement thermique, de la forme de certaines phases dans les constituants structuraux d'un acier. (Le traitement de coalescence est surtout destiné à améliorer l'usinabilité des aciers au carbone. Il vise à rassembler, sous forme de sphéroïdes, les particules de cémentite normalement réparties en lamelles dans la perlite.) Fusion de deux unités phoniques contiguës en une seule. ● coalescence (synonymes) nom féminin (latin coalescere, s'unir) Fusion de deux unités phoniques contiguës en une seule.
Synonymes :
- contraction

coalescence
n. f.
d1./d BOT Soudure de deux pièces voisines.
d2./d Fig. Réunion d'éléments voisins.

⇒COALESCENCE, subst. fém.
A.— SC. DE LA NATURE. Réunion d'éléments voisins.
1. BIOL., BOT. Réunion normale ou pathologique de tissus voisins. Coalescence des lèvres d'une plaie. Elle [la tumeur] est [...] souvent formée de la coalescence de plusieurs masses ganglionnaires hypertrophiées (Roussy ds Nouv. Traité Méd., fasc. 5, 1920-24, p. 262).
P. métaph. :
... les segments sociaux perdent de leur individualité, (...) les cloisons qui les séparent deviennent plus perméables, en un mot (...) il s'effectue entre eux une coalescence...
DURKHEIM, De la Division du travail soc., 1893, p. 237.
2. PHYS., CHIM. Réunion de particules en suspension. Des considérations hydrodynamiques sont défavorables à l'hypothèse d'une coalescence active des gouttelettes qui conduirait à la formation de gouttes de pluie (Ch. MAURAIN, La Météor. et ses applications, 1950, p. 131). Un stabilisateur empêchant la coalescence des globules dispersés (G. CHAMPETIER, Chim. macro-moléculaire, 1957, p. 62).
B.— P. anal., LING. ,,Aspect de la contraction, qui consiste dans la fusion de deux voyelles voisines en une voyelle nouvelle : ae > e au> o`` (MAR. Lex. 1961). Diphtongue par coalescence.
P. ext. Réunion, dans une unité nouvelle, d'éléments compatibles quoique de soi disjoints. Coalescence d'un article avec un substantif (l'endemainlendemain); degré de coalescence des éléments d'un syntagme.
Rem. 1. On rencontre ds la docum. l'adj. coalescible. Qui peut être soumis à un phénomène de coalescence. Le jeu externe des forces cosmiques, combiné avec la nature éminemment coalescible de nos âmes pensantes, travaille dans le sens d'une concentration énergique des consciences (TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain, 1955, p. 267). 2. La plupart des dict. gén. enregistrent l'adj. coalescent. Réuni à un élément voisin. Bractées coalescentes.
Prononc. Dernière transcr. ds LITTRÉ : ko-a-lè-ssan-s'. Pour [ss] géminées, cf. aussi LAND. 1834, mais GATTEL 1841 transcrit [s] simple. Étymol. et Hist. 1. 1537 méd. (CANAPPE, 4e Livre de Thérapeutique de Galien cité par Chauvelot ds Fr. mod., t. 18, p. 270); 2. 1548 phon. (SEBILLET, Art Poétique, I, 8 ds HUG.). Dér. du rad. de coalescere « s'unir », spéc. en parlant des éléments formant un mot et des lèvres d'une plaie en voie de cicatrisation. Fréq. abs. littér. :17.

coalescence [kɔalesɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1537; du lat. coalescere « se souder ».
Didactique ou littéraire.
A
1 Biol. Soudure de deux surfaces tissulaires en contact (par ex., les lèvres d'une plaie). Conglutination.
2 Chim. Réunion de particules liquides en suspension en particules plus grosses. || La coalescence de gouttelettes.
3 Ling. Contraction de deux ou plusieurs éléments phoniques en un seul.
B Fig. Réunion, fusion d'éléments proches.
0 (…) la perception complète ne se définit et ne se distingue que par sa coalescence, avec une image-souvenir que nous lançons au-devant d'elle.
H. Bergson, Matière et Mémoire, p. 136.
DÉR. Coalescent.

Encyclopédie Universelle. 2012.