1. clos, close [ klo, kloz ] adj.
• v. 1130; de clore
1 ♦ Fermé. Espace clos. ⇒ 1. enceinte; 2. clos, enclos. Combat singulier, tournoi en champ clos. Volets clos. Loc. Trouver porte close : ne trouver personne. À huis clos. — (1931) MAISON CLOSE, de prostitution (⇒ bordel) . — Loc. Vivre en vase clos, confiné. — Yeux mi-clos. — Fig. À (la) nuit close : quand la nuit est complètement tombée.
2 ♦ Achevé, terminé. La séance, la session est close. — L'incident est clos.
⊗ HOM. Clause.
clos 2. clos [ klo ] n. m.
♦ Terrain cultivé et clos de haies, de murs, de fossés. Un clos d'arbres fruitiers. — Spécialt ⇒ vignoble. Le clos Vougeot donne un bourgogne réputé.
● clos Participe passé de clore. ● clos nom masculin (latin médiéval clausum, espace clos) Parcelle cultivée et fermée de murs ou de haies, près des maisons. (Se dit, notamment, en parlant d'une vigne.) ● clos (homonymes) nom masculin (latin médiéval clausum, espace clos) clos forme conjuguée du verbe clore clos adjectif clôt forme conjuguée du verbe clore
clos, close
adj.
d1./d Fermé. Trouver porte close.
|| DR à huis clos: V. huis.
|| Loc. En vase clos: sans contact avec le monde extérieur, isolé, confiné. Vivre en vase clos. économie en vase clos.
d2./d Terminé, achevé. L'incident est clos.
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clos
n. m.
d1./d Terrain cultivé entouré d'une clôture.
— (Québec) Par ext. Enclos destiné au pâturage. Le clos des vaches, des moutons.
d2./d (Québec) Loc. Fam. Prendre le clos: quitter la route, par suite d'un dérapage, d'une embardée (en parlant d'un véhicule). La voiture a pris le clos.
I.
⇒CLOS, CLOSE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de clore.
II.— Adjectif
A.— 1. [En parlant d'une ouverture ou de quelque chose qui comporte une ou plusieurs ouvertures] Entièrement et parfois définitivement fermé. Lit clos; maison close, p. ext. maison de tolérance; (trouver) porte close.
♦ Clos et couvert. Qui se trouve dans une habitation bien fermée et bien couverte.
a) HIST. Lettres closes. Lettres du roi fermées par un sceau; p. ext. lettres fermées par un sceau :
• 1. ... quand l'illustre Sévigné... écrivait des riens, elle les adressait à sa fille en lettre close...
SAINTE-BEUVE, Premiers lundis, t. 1, 1869, p. 45.
— Au fig. Mystère (cf. VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, Deux Augures, 1883, p. 47).
b) BLAS. Couronne close.
c) CHIM. Méthode des vases clos.
d) DR., p. métaph. À huis clos (RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, p. 28). Clos et scellé. Le testateur le présentera [le testament] ainsi clos et scellé au notaire (Code civil, 1804, p. 177).
— P. méton. La fenêtre aux persiennes closes (BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, p. 1462).
Rem. On rencontre entre-clos, demi(-)clos, mi-clos (cf. BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, p. 278).
2. P. anal. Achevé, arrêté. Compte, incident clos. L'émission, ouverte le 6 novembre, est close le 20 (DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, p. 37).
— P. ext. Borné :
• 2. Si je conçois un être entièrement clos sur soi, cet être en lui-même sera tout uniment ce qu'il est et, de ce fait, il ne se trouvera de place en lui ni pour une négation, ni pour une connaissance.
SARTRE, L'Être et le Néant, 1943, p. 224.
— Loc. Nuit close. Moment où la nuit a fini de tomber (cf. A. FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, p. 27). Pâques closes. Dimanche qui finit la semaine de Pâques.
3. Au fig. Sans communication avec l'extérieur. Bouche close. En silence. En vase clos (cf. chim.). En marmite close (fam.) (A. ARNOUX, Visite à Mathusalem, 1961, p. 53). Monde clos. Enfermer les personnages dans un monde clos (A. MALRAUX, Les Voix du silence, 1951, p. 210). Système clos. Visage clos. Yeux clos.
Rem. Avoir les yeux clos. Être mort. Être clos à qqc. L'âme close aux sanglots des lyres cadencées (MORÉAS, Les Syrtes, 1884, p. 87). Les oreilles closes au tonnerre des canons (GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, p. 117). Se tenir clos et coi. Se tenir tranquille. Se tenir clos et couvert. Cacher sa pensée et ses desseins.
a) ALG. ,,On dit qu'un corps commutatif K est algébriquement clos (ou parfois algébriquement fermé) si tout polynôme non constant à coefficients dans K admet au moins une racine dans K`` (CHAMB. 1970).
b) MUSIQUE :
• 3. ... le point ouvert, ... module ou suspend le sens musical, ... le [point] clos... forme la cadence complète.
A. GASTOUÉ, Primitifs de la mus. fr., 1922, p. 27.
c) PHILOS., emploi adj. et subst. (sing. avec valeur de neutre) :
• 4. Un des résultats de notre analyse a été de distinguer profondément, dans le domaine social, le clos de l'ouvert. La société close est celle dont les membres se tiennent entre eux, indifférents au reste des hommes, toujours prêts à attaquer ou à se défendre, astreints enfin à une attitude de combat.
BERGSON, Les Deux sources de la mor. et de la relig., 1932, p. 283.
B.— [En parlant d'une surface, d'un terrain] Entouré d'une clôture :
• 5. ... le parc des Algues, entièrement clos de murs excepté les endroits où la nature avait disposé des points de vue et où l'on avait creusé des sauts de loup.
BALZAC, Les Paysans, 1844, p. 26.
— Spéc. Champ(-)clos. Lice. Combattre en champ clos. Au fig. Lieu de querelle ou de discussion :
• 6. Le Maroc deviendrait le champ clos des amours-propres irrités et des ambitions meurtries.
J. JAURÈS, Le Guêpier marocain (1906-1908), 1914, p. 30.
♦ [En parlant d'un animé] Enfermé. Vous êtes mal clos dans vos chambres (G. SAND, Correspondance, t. 5, 1812-76, p. 38).
Prononc. et Orth. :[klo], fém. [-o:z]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. clause. Fréq. abs. littér. :2 834. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 340, b) 3 326; XXe s. : a) 6 544, b) 5 194. Bbg. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 218, 258, 341.
II.
⇒CLOS, subst. masc.
A.— Terrain de culture, d'élevage ou de plaisance entouré d'une clôture (cf. clos adj. B). Clos aux biches, clos attenant, clos de vigne. Synon. enclos :
• 1. Une chapelle dédiée à saint Pierre s'élevait à l'occident de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, dans un clos qui lui appartenait.
A. LENOIR, Archit. monastique, t. 2, 1856, p. 22.
— Région. (Canada). Pacage, pâturage (cf. BÉL. 1957).
B.— [Dans les régions de vignoble] Domaine ou exploitation aux produits classés. Clos(-)Vougeot.
— P. métaph. :
• 2. C'est par la foi (...) que nous savons que bien qu'appartenant à des clos différents tous ceux qui reçoivent du Christ leur vie surnaturelle sont les sarments d'un même cep.
Le Monde, 19 janv. 1952, p. 9, col. 1.
Prononc. et Orth. :[klo]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1150 clos « terrain cultivé et clôturé » (Roman de Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 6982). Du lat. médiév. clausum « id. » (721, Test. Wideradi ds NIERM.), « espace clos » en lat. class., part. passé neutre substantivé de claudere (clore). Fréq. abs. littér. :237. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 114, b) 198; XXe s. : a) 593, b) 442. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 13. — PAULI 1921, p. 95.
clos [klo] n. m.
ÉTYM. 1150; p. p. substantivé de clore.
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♦ Terrain cultivé et clos de haies, de murs, de fossés. || Clos d'arbres fruitiers (→ Attenant, cit. 1). || Un clos normand.
0 Le parfum de l'enfer flottait sur ce clos mi-bourbonnais mi-auvergnat.
Giraudoux, Juliette au pays des hommes, p. 22.
♦ (Surtout dans des noms propres). Terre plantée de vignes (⇒ Vignoble) et close de murs. || Le clos Vougeot donne un bourgogne réputé.
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DÉR. Closeau, closerie, closier.
HOM. Clos (adj.). — V. Clore.
Encyclopédie Universelle. 2012.