citrouille [ sitruj ] n. f.
• 1549; citrole 1256; du lat. citreum « citron », par anal. de couleur
1 ♦ Courge arrondie et volumineuse de couleur jaune orangé (Cucurbita pepo).⇒ potiron. Soupe à la citrouille. La citrouille des contes de fées, changée en carrosse. Loc. Avoir la tête comme une citrouille, pleine de préoccupations.
2 ♦ Fam. ⇒ tête. Ne rien avoir dans la citrouille.
● citrouille nom féminin (latin médiéval citrullus, du bas latin citrium, du latin classique citrus, citron) Nom commun à plusieurs espèces de cucurbitacées dont la citrouille de Touraine, grosse courge produisant des fruits pouvant peser 50 kg. Populaire. Grosse tête.
citrouille
n. f. Plante potagère (Fam. cucurbitacées), variété de courge dont le fruit comestible, jaune orangé, peut atteindre 80 cm de diamètre.
⇒CITROUILLE, subst. fém.
A.— Plante potagère de la famille des Cucurbitacées, dont les fruits jaune-orangé sont de forme sphérique ou oblongue. Manger de la citrouille, potage à la citrouille :
• ... des arbres plus espacés, (...) laissaient le soleil mûrir à terre des citrouilles pareilles à des lunes tombées.
ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, p. 1362.
— [En appos. avec valeur d'adj.] Une haute et large bâtisse au crépi jaune citrouille (DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire? 1934, p. 201).
— En façon, en forme de citrouille. Une bouteille à forme écrasée en façon de citrouille et à côtes (BALZAC, César Birotteau, 1837, p. 158). Les joues en forme de citrouille (ERCKMANN-CHATRIAN, Le Conscrit de 1813, 1864, p. 154).
B.— Pop. Personne énorme et ridicule, grosse tête. J'étais-t-i' fier et fanfarreux d'avoir eç'te casquette neuf su' la citrouille (R. MARTIN DU GARD, La Gonfle, 1928, I, 1, p. 1174). Mon voisin de droite, une épaisse citrouille qui sourit du haut de son ventre aux choses, aux gens, à la vie (GIDE, Souvenirs de la Cour d'assises, 1913, p. 671).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Le subst. masc. citrouillard, pop. Qui a une tête comme une citrouille (attesté ds Nouv. Lar. ill.-Lar. 20e). b) Le subst. masc. citrouiller. Plante qui porte les citrouilles. Le fruit du citrouiller (F. JAMMES, De tout temps à jamais, 1893-1938, p. 66).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1256 citrole (A. DE SIENNE, Régime du corps, 51, 10 ds T.-L.), forme attestée seulement par cet auteur; 1549 citrulle ou citrouille (EST.); 1675 [1699 d'apr. Lar. Lang. fr.] fig. « femme grossière » (J.-H. WIDERHOLD, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr., Bâle : C'est une grosse citrouille); 1713 « personne lourde, niaise » (HAMILTON, Mémoires du comte de Grammont, p. 17 ds IGLF). Étant donnée l'orig. de la 1re attest. fr. et des 1res attest. lat., empr. au lat. médiév. du domaine ital. citrolus (1178 ds DU CANGE t. 2, p. 345b) citrul(l)us (1176-87 ds Mittellat. W. s.v., 654, 3), latinisation du type de l'Italie du Sud (cf. la notoriété des médecins de l'École de Salerne) citrulo (corresp. au toscan citri(u)olo, XIVe s. ds BATT.) dér. en -eolus (ROHLFS, § 1086) du b. lat. citrium « sorte de citrouille », du lat. citrus (citron) en raison de la couleur jaune citron de la citrouille. La forme mod. en -ouille d'apr. les mots fr. affectés de cette finale. Fréq. abs. littér. :71. Bbg. ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1965, t. 29, p. 376. — ASCHER (S.). Die Bezeichnungen des Kürbis im Galloromanischen. Diss. Berlin, 1935. — HOPE 1971, p. 181. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 111; Lang par. 1920, p. 142, 374; Sources t. 3 1972 [1930], p. 25. — WIND 1928, p. 38, 72, 150.
citrouille [sitʀuj] n. f.
ÉTYM. 1549; citrole, 1256; du lat. citreum « citron », par anal. de couleur.
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1 Courge arrondie et volumineuse d'un jaune orangé (cucurbita pepo). || Un potage à la citrouille. — La citrouille des contes de fées, transformée en carrosse.
0 Une citrouille ressemble à un carrosse.
Alain, De la métaphore in les Passions et la Sagesse, Pl., p. 101.
➪ tableau Noms de légumes.
➪ tableau Noms de fruits.
2 Pop. ⇒ Tête. || Recevoir un coup sur la citrouille.
Encyclopédie Universelle. 2012.