circonlocution [ sirkɔ̃lɔkysjɔ̃ ] n. f.
• XIIIe; lat. circumlocutio, trad. gr. periphrasis → périphrase
♦ Manière d'exprimer sa pensée d'une façon indirecte, par des détours prudents. ⇒ ambages, périphrase. Parler par circonlocutions (cf. Tourner autour du pot). Breton « me laissa entendre, avec les circonlocutions extrêmement enveloppées et courtoises dont il savait entourer une demande hasardeuse, qu'il souhaitait que j'entre dans son groupe » ( Gracq). Après de longues circonlocutions.
● circonlocution nom féminin (latin circumlocutio, -onis, calque du grec periphrasis) Périphrase que l'on utilise pour éviter de dire franchement, directement ce que l'on pense. ● circonlocution (synonymes) nom féminin (latin circumlocutio, -onis, calque du grec periphrasis) Périphrase que l'on utilise pour éviter de dire franchement, directement...
Synonymes :
- détours
- périphrase
circonlocution
n. f. Litt. Façon de parler qui exprime la pensée de manière indirecte ou imprécise. Un discours plein de circonlocutions.
⇒CIRCONLOCUTION, subst. fém.
Détours de langage qui, en évitant les termes précis, visent à masquer la pensée ou à adoucir ce que l'on veut dire. Sans employer aucune circonlocution (A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 167). Je vous ai parlé sans détours ni circonlocutions (BALZAC, La Cousine Bette, 1846, p. 129) :
• 1. ... chez le médecin, qui ne voulait que préparer à l'événement final, la crainte de trop brutalement préciser et la fuite dans des circonlocutions, des ambiguïtés, des réticences.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1886, p. 529.
— P. ext. Vous avez préféré trois pages de circonlocution où je ne puis comprendre autre chose, sinon que vous seriez revenue, si vous n'étiez pas restée (MÉRIMÉE, Lettres à une inconnue, 1870, p. 293).
— P. métaph. Mes circonlocutions, mes parenthèses, mon mode indirect d'approche des êtres (DU BOS, Journal, 1925, p. 309) :
• 2. ... couleur, facture, évidence du ton, évidence de la forme, évidence du fait, tout est d'accord [chez Terburg et Pierre de Hooch] pour exprimer qu'avec de tels personnages il ne doit y avoir ni détours, ni circonlocutions, ni demi-teintes.
FROMENTIN, Les Maîtres d'autrefois, 1876, p. 218.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. XIIIe s. ciconlocuciom (Poème sur la confession, Bulletin de la Soc. des anc. textes, 25 [1899], 60 ds QUEM.); XIVe s. circonlocution (Psautier, Maz. 358, f° 4 r°). Empr. au lat. circumlocutio, « id. », composé de circum- (élément préf. circum-) et de locutio (locution), calque du gr. (périphrase; v. ERN.-MEILLET, s.v. circus). Fréq. abs. littér. :48.
circonlocution [siʀkɔ̃lɔkysjɔ̃] n. f.
ÉTYM. XIIIe; lat. circumlocutio, de circum « autour », et locutio (→ Locution), trad. du grec. periphrasis (→ Périphrase).
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♦ Didact., littér. ou style soutenu. Manière d'exprimer sa pensée d'une façon indirecte. ⇒ Ambage (cit. 1), détour, périphrase. || Faire des circonlocutions. ⇒ Phraser (→ fam. Tourner autour du pot). || Parler par circonlocutions. || Faire des circonlocutions pour annoncer une mauvaise nouvelle. || Après de longues circonlocutions… || Évitons les circonlocutions et allons droit au but.
1 (…) il n'était pas nécessaire de parler si longtemps et de faire tant de circonlocutions (…)
Ch. Péguy, Œuvres, t. XII, p. 434.
2 Ces charitables circonlocutions dont on use pour annoncer à la famille une nouvelle pénible, effrayante, dont on redoute que l'esprit, la raison, ne la supportent pas.
Claude Simon, le Palace, p. 93.
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CONTR. Clarté, franchise, netteté.
Encyclopédie Universelle. 2012.