ciné [ sine ] n. m.
• 1905; abrév. de cinéma
♦ Fam. ⇒ cinéma. Aller au ciné. « Qu'est-ce qu'on donne au ciné ? » (Mac Orlan). ⇒ cinoche. Les cinés de quartier.
● ciné nom masculin Familier. Cinéma.
ciné
n. m. Fam. Abrév. de cinéma (sens 3).
— (Québec) Abrév. de ciné-caméra.
⇒CINÉ, subst. masc.
Synon. fam. de cinéma. On éteint tout, et le ciné commence (R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, p. 1002). La cousine a saisi au vol une petite chance théâtrale, elle débute prochainement (...) entre temps elle fait, comme on dit, un peu de ciné (COLETTE, Fanal bleu, 1949, p. 111). Dino Del Moro rejoint le troupeau, finalement, comme un gosse, à la porte d'un ciné (MONTHERLANT, Notes de théâtre, 1954, p. 1080).
Prononc. :[sine]. Étymol. et Hist. 1905 Photo-Ciné-Gazette [titre d'une publication de cinéma] ds GIRAUD; 1908 ciné « spectacle » (cité ds Ciné-J., 27 oct., ibid.). Abrév. de cinéma. Fréq. abs. littér. :28.
COMP. 1. Ciné-club, subst. masc. Club groupant des adeptes du cinéma qui organisent des projections, des débats pour faire connaître les films de qualité. Les ciné-clubs vont présenter les films d'avant-garde de tous les pays (B. CACÉRÈS, Hist. de l'éduc. pop., 1964, p. 79). P. méton. Salle où ont lieu ces projections. Attesté ds les dict. dep. ROB. — [sineklœb]. — 1re attest. 1920 (ALADIN, La Lampe merveilleuse ds GIRAUD); de ciné et de club. 2. Ciné-œil, subst. masc. Théorie élaborée par un groupe de cinéastes russes, visant à saisir la vie tout à fait objectivement. Le ciné-œil, cher aux théoriciens du Cinéma de 1925 est essentiellement l'instrument du documentaire (R. Vincent ds Les Cahiers de Combat, n° 5, 1939, p. 28). Attesté ds Lar. encyclop. — 1re attest. 1928 (MOUSSINAC, Le Cinéma soviétique, p. 175 ds GIRAUD); calque du russe kino-glass, même sens, composé de kino « ciné » et de glass « œil », v. GIRAUD, p. 100. 3. Ciné-reportage, subst. masc. Reportage filmé (cf. E. Souriau, ds Revue internat. de filmologie, n° 10, avr.-juin 1952, p. 133). — 1re attest. 1952 id.; de ciné et de reportage. 4. Ciné-reporter, subst. masc. Journaliste spécialisé dans le reportage filmé (Ciné-Journal, 12 oct. 1912, 4/1 ds GIRAUD) — 1re attest. 1912 id.; de ciné et de reporter. 5. Ciné(-)roman, subst. masc. a) Film à épisodes comparable au roman feuilleton. Le ciné-roman rappelle parfois le film à épisodes (F. Hoveyda ds Cahiers du cinéma, t. 10, n° 58, avr. 1956, p. 12). b) Film comparable au roman en ce qu'il donne la primauté au récit et à l'action, souvent mouvementée (cf. GIRAUD 1956). Les ciné-romans policiers ou d'aventures où doivent survenir les événements (...) les plus inattendus (H. DE GRAFFIGNY, Cours de cinématographie, 1923, p. 161). On parla désormais à Vincennes de « cinés romans » pour désigner les films racontant une histoire sentimentale (G. SADOUL, Hist. d'un art, 1949, p. 54). c) Roman écrit en vue de son adaptation cinématographique. Attesté ds Lar. 20e, Lar. Lang. fr. — []. S'écrit avec ou sans trait d'union. — 1re attest. 1909, 13 sept. ciné-roman (Ciné-J. ds GIRAUD); de ciné et de roman.
BBG. — GALL. 1955, p. 230, 316. — UREN (O.). Le Vocab. du cin. fr. Fr. mod. 1952, t. 20, p. 205.
ciné [sine] n. m.
ÉTYM. 1905; abrév. de cinéma.
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♦ Fam. Cinéma. || On va au ciné. ⇒ Cinoche, 2. kino.
1 À nous la vie de palace ! fit Mulot, en crachant par la portière. On ira boulotter chez Térésa (…) Qu'est-ce qu'on donne au ciné ?
P. Mac Orlan, la Bandera, VI, p. 71.
2 On imagine très bien (…) ce machinal accompagnement qu'exécutait le pianiste dans les premières salles de ciné durant la projection d'un film.
Francis Carco, Nostalgie de Paris, p. 43.
Encyclopédie Universelle. 2012.