cilice [ silis ] n. m. ♦ Chemise, ceinture de crin ou d'étoffe rude et piquante, portée par pénitence, par mortification. ⇒ haire. Porter, prendre le cilice. ⊗ HOM. Silice.
● cilice nom masculin (latin cilicium, du grec kilikion, étoffe de poil de chèvre) Étoffe épaisse qui se faisait jadis en Cilicie. Chemise ou ceinture de crin ou d'étoffe rude, portée sur la peau par mortification. ● cilice (difficultés) nom masculin (latin cilicium, du grec kilikion, étoffe de poil de chèvre) Orthographe Avec un c initial. Désigne un vêtement de pénitence. Ne pas écrire comme la silice, minéral. ● cilice (homonymes) nom masculin (latin cilicium, du grec kilikion, étoffe de poil de chèvre) silice nom féminin ● cilice (synonymes) nom masculin (latin cilicium, du grec kilikion, étoffe de poil de chèvre) Chemise ou ceinture de crin ou d'étoffe rude, portée sur...
Synonymes :
- haire
cilice
n. m. Chemise ou large ceinture de crin que l'on porte sur la peau, par mortification.
⇒CILICE, subst. masc.
A.— Tunique, ceinture de crin ou d'étoffe rude, garnie éventuellement de clous ou de pointes de fer à l'intérieur et portée sur la chair par mortification. Porter, prendre le cilice; cilice de pénitente; cilice de poil de gazelle :
• 1. On fabriquait, paraît-il, les cilices en Cilicie, avec du poil de chèvre. Je ne crois même pas que l'on puisse trouver de tels articles dans le commerce.
G. DUHAMEL, Journal de Salavin, 1927, p. 59.
• 2. Ça me dégoûte comme d'aller à confesse, c'est du même ordre que les « pénitences », le cilice des moines, tout l'arsenal ordurier du masochisme chrétien...
VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 181.
— P. métaph. :
• 3. À cette heure de nuit, la nature était morte, l'ombre tendait de crêpe les murs blanchis, la fraîcheur lui mettait aux épaules un cilice salutaire; ...
ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, p. 1286.
B.— Au fig. Ce qui est cause de tourments. Endosser le cilice de la misère (BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, p. 376) :
• 4. La haire sacrée et le cilice rigoureux des saintes épreuves ne nous défendent pas eux-mêmes contre les prestiges du mauvais esprit; nous souffrons comme vous, mes enfants, et nous jugeons de la rigueur de vos combats par ceux que nous avons livrés.
NODIER, Trilby, 1822, p. 146.
Prononc. et Orth. :[silis]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. silice. Étymol. et Hist. 2e moitié du XIIIe s. (Machabées, 62 ds QUEM.). Empr. au lat. class. cilicium « pièce d'étoffe en poil de chèvre [de Cilicie] ». Fréq. abs. littér. :135.
cilice [silis] n. m.
ÉTYM. XIIIe, ciliz, celice; lat. ecclés. cilicium « étoffe en poil de chèvre de Cilicie ».
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♦ Chemise, ceinture de crin ou d'étoffe rude que l'on porte sur la peau par pénitence, mortification religieuse. ⇒ Haire. || Porter, prendre le cilice.
1 Mais d'où vient cet air sombre, et ce cilice affreux,
Et cette cendre enfin qui couvre vos cheveux ?
Racine, Esther, I, 3.
2 Il se fit un cilice avec des pointes de fer. Il monta sur les deux genoux toutes les collines ayant une chapelle à leur sommet.
Flaubert, la Légende de saint Julien l'Hospitalier, III.
3 Tous gardaient la continence, portaient le cilice et la cuculle, dormaient sur la terre nue après de longues veilles (…) accomplissaient chaque jour les chefs-d'œuvre de la pénitence.
France, Thaïs, p. 4.
♦ Fig., vieilli. Épreuve longue et douloureuse. || L'inconduite de son fils a été pour elle un cilice.
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HOM. Silice.
Encyclopédie Universelle. 2012.