cascatelle [ kaskatɛl ] n. f.
• 1740; it. cascatella, de cascata → cascade
♦ Littér. Petite cascade. On aperçoit « les cascatelles qui sortent d'un des portiques de la ville de Mécène » (Chateaubriand).
● cascatelle nom féminin (italien cascatella) Littéraire. Petite cascade.
⇒CASCATELLE, subst. fém.
A.— Petite cascade naturelle ou artificielle. Les cascatelles de Tivoli :
• Une eau ... ici sautant en cascatelles, fusant en gerbes éblouissantes, plus bas surgeonnant sur un gouffre, soulevée d'étirements torpides...
GENEVOIX, L'Aventure est en nous, 1952, p. 100.
— P. anal. Tout ce qui évoque une cascatelle pour l'œil ou pour l'oreille. Les blanches cascatelles. Des guipures et des dentelles (MORÉAS, Les Syrtes, 1884, p. 17).
B.— Série de petites choses qui se succèdent à un rythme rapide. Une charmante cascatelle de paroles mielleuses (MUSSET, Fantasio, 1834, II, 5, p. 222).
Rem. On trouve ds la docum. le verbe dér. cascateller. Tomber à la manière d'une cascatelle. Dans les ruelles en pente, elles [les eaux] cascatellent de tous côtés, suivant les rigoles de galets ou les caniveaux recouverts de dalles (T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1963, p. 247).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1740 (DE BROSSES, Lettres, II, 321 ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 296). Empr. à l'ital. cascatella, dimin. avec suff. -ella de cascata, v. cascade. Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. HOPE 1971, p. 358. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 248.
cascatelle [kaskatɛl] n. f.
ÉTYM. 1740; ital. cascatella, de cascata. → Cascade.
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♦ Littér. Petite cascade.
1 On aperçoit à la fois le temple de Vesta et les cascatelles qui sortent d'un des portiques de la ville de Mécène.
Chateaubriand, Italie, 23.
♦ Fig. || Des cascatelles de cheveux. ⇒ Cascade. || « La glycine en cascatelles » (→ Chèvrefeuille, cit. 2).
2 (…) d'épaisses cascatelles de cheveux aussi noirs que ceux de la Nuit, et filant d'un seul jet de la nuque au talon.
Th. Gautier, Fortunio, XXIV.
Encyclopédie Universelle. 2012.