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carlin

1. carlin [ karlɛ̃ ] n. m.
• 1367; it. carlino, dér. de Carlo, Charles Ier (d'Anjou)
Ancienne monnaie du royaume de Naples. Carlin d'or, d'argent. carlin 2. carlin [ karlɛ̃ ] n. m.
• 1803; de Carlin, surnom de l'acteur it. Carlo Bertinazzi (1713-1783), qui portait un masque noir dans le rôle d'Arlequin
Petit chien d'agrément à poil ras, au museau noir et écrasé. dogue.

carlin nom masculin Nom de diverses monnaies italiennes anciennes, d'or ou d'argent. (La première fut émise par Charles Ier d'Anjou à Naples.) ● carlin nom masculin (de carlin, surnom de Carlo Bertinazzi , nom propre) Race de chiens d'agrément de petite taille, à poil ras et au museau noir et aplati.

I.
⇒CARLIN1, subst. masc.
MÉTROL. Ancienne monnaie d'Italie dont la valeur variait selon les royaumes. Carlin d'or, d'argent (Ac. 1835-78). Je vends des roses, je vends des fleurs du printemps (...). Prenez le tout pour trois carlins (NERVAL, Les Filles du feu, Corilla, 1854, p. 677).
Rem. Attesté ds les dict. gén. à partir de Ac. 1835; absent de Ac. 1932.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1835 et 1878. Étymol. et Hist. 1367 (Comptes du roi de Navarre, 119 ds QUEM.). Empr. à l'ital. carlino, terme de numism. (fin XIIIe s. ds BATT.) dér., avec suff. dimin. -ino (-in), de Carlo, nom de Charles I d'Anjou, roi de Naples, qui fit frapper cette monnaie. Fréq. abs. littér. :2. Bbg. HOPE 1971, p. 33.
II.
⇒CARLIN2, subst. masc.
A.— ZOOL. Petit chien d'agrément ressemblant au dogue, au poil ras, au museau noir court et aplati :
1. ... sur la table, un chien empaillé que j'avais connu vivant, ancien compagnon de mes courses dans les bois, le dernier carlin peut-être, car il appartenait à cette race perdue.
NERVAL, Les Filles du feu, Sylvie, 1854, p. 612.
Adj. Chien carlin, chienne carline. De la race des carlins :
2. La princesse a deux chiens carlins affreux, yeux saillants, dans un panier au salon, ne les quittant pas, même en voyage, les ayant toujours sous les bras : « Ça a l'air, dit Nieuwerkerke, des deux robinets d'un marchand de coco. »
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1862, p. 1114.
B.— P. ext. [En parlant de pers.] Nez de carlin. Son nez de vieux carlin poussif (BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, p. 81). Le visage plat comme un carlin (LOTI, Mon frère Yves, 1883, p. 358).
Arg. La carline. La mort (p. allus. au nez court de la tête de mort). Synon. la camarde, la camuse (cf. aussi SUE, Les Mystères de Paris, 1842-43, p. 29). On dirait que la carline (la mort) te fait peur (F. VIDOCQ, Mémoires de Vidocq, t. 1, 1828-29, p. 384).
Rem. Attesté ds LARCH. 1880, FRANCE 1907.
Loc. proverbiale, vieilli. [En parlant d'une pers. qui se croit grand mérite] C'est comme les carlins, la race en est perdue (BALZAC, Le Faiseur, 1850, III, 5, p. 259).
Rem. Loc. attestée ds LITTRÉ, DG, GUÉRIN 1892.
P. iron. et par déformation de carliste. Partisan de Charles X (cf. BALZAC, Œuvres diverses, t. 2, 1850, p. 75).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-in]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1800 (BOISTE). Prob. de Carlin, surnom de l'acteur ital. Carlo Bestinazzi [1713-1783] qui eut une grande vogue à Paris dans le rôle d'Arlequin (BATT.), par comparaison plaisante du museau du chien avec le masque noir d'Arlequin porté par cet acteur. Fréq. abs. littér. :20. Bbg. HOPE 1971, p. 443.

1. carlin [kaʀlɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1367; ital. carlino, de Carlo « Charles (d'Anjou) », qui fit frapper cette monnaie.
Ancienne monnaie d'Italie. || Carlin d'or, d'argent.
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2. carlin, ine [kaʀlɛ̃] n. m. et adj.
ÉTYM. 1803, in Boiste; du nom de l'acteur ital. Carlo Bertinazzi dit Carlin (1713-1783), qui jouait à Paris le rôle d'Arlequin avec un masque noir.
1 Petit chien à poil ras, au museau noir et écrasé. Dogue.
2 Loc. Nez de carlin : petit nez écrasé.Par compar. || « Le visage plat comme un carlin » (Loti).
3 Adj. || Chien carlin, chienne carline. || Dogue carlin.

Encyclopédie Universelle. 2012.