capote [ kapɔt ] n. f.
• 1688; de 1. capot qui avait les mêmes sens
1 ♦ Grand manteau, d'abord à capuchon. ⇒ caban. — Spécialt Manteau militaire. Capote kaki de l'infanterie.
2 ♦ Par ext. (1839) Couverture mobile de certains véhicules. Abaisser, relever la capote d'un cabriolet (⇒ soufflet) . Capote d'une voiture décapotable.
3 ♦ Autrefois, Chapeau de femme en étoffe plissée ou piquée.
4 ♦ (1836) Fam. Capote anglaise : préservatif masculin. ⇒ condom. — Par abrév. Point cap, distributeur de préservatifs placé dans les lieux publics.
● Capote synonyme familier de condom.
capote
n. f.
d1./d Grand manteau à capuchon.
d2./d Grand manteau militaire.
d3./d Couverture d'une voiture qui se plie à la manière d'un soufflet.
d4./d Fam. Capote anglaise: préservatif masculin.
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capote
(Strekfus Persons, dit Truman) (1924 - 1984) écrivain américain: la Harpe d'herbe (1951), De sang froid (1966).
I.
⇒CAPOTE1, subst. fém.
A.— MODES et HABILL.
1. Vieux
a) Mante à capuchon tombant jusqu'aux pieds, portée autrefois par les femmes.
b) Chapeau de femme, garni de rubans, à brides et à coulisse. Elle avait une jolie capote doublée de rose qui encadrait parfaitement sa figure, en dissimulait les contours, et la ravivait (BALZAC, Le Colonel Chabert, 1835, p. 101) :
• 1. Comme elle était jolie avec sa petite mine fraîche traversée par le reflet papillotant de l'eau, sous sa grande capote de paille, emboîtant la tête de toute part. Une capote comme on n'en voit plus guère.
MOSELLY, Terres lorraines, 1907, p. 176.
2. P. ext., usuel. Manteau militaire, ample et lourd :
• 2. Des soldats du dehors confluent au pied des murailles; les soldats du dedans se tiennent renfermés. L'air retentit des imprécations des désespérés forclos, vêtus de sales lévites de cosaques, de capotes rapetassées, de manteaux et d'uniformes en loques,...
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 2, 1848, p. 454.
• 3. Je ne sais qui fit cadeau à maman d'une pièce de drap d'officier bleu horizon; une couturière y tailla pour ma sœur et moi des manteaux qui copiaient exactement les capotes militaires.
S. DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 30.
B.— Arg. Capote anglaise ou, absol., capote. Préservatif masculin (cf. E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1887, p. 711).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. V. capote2.
II.
⇒CAPOTE2, subst. fém.
Couverture amovible d'une voiture (dite décapotable). Abaisser, rabattre, replier, relever la capote. Une vieille berline de voyage, à deux chevaux, la capote abaissée, attendait sur la place (A. FRANCE, Les Dieux ont soif, 1912, p. 122) :
• 1. Le cabriolet choisi par Guillaume était une voiture à deux places, couverte d'une capote de cuir qui se baissait à volonté.
ZOLA, Madeleine Férat, 1868, p. 177.
— P. ext., techn. Dispositif de protection placé au-dessus d'une cheminée :
• 2. La capote [est une] feuille de tôle convexe supportée par des tringles en fer [pour s'opposer] à l'entrée du vent et de la pluie dans un tuyau.
E. ROBINOT, Vérification, métré et pratique des travaux du bâtiment, t. 5, 1928, p. 90.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1. a) 1688 « grand manteau à capuchon » (G. MIÈGE, The Great French dictionary); b) 1832 milit. « sorte de redingote à l'usage des soldats » (RAYMOND); 2. 1820 habill. « chapeau de femme » (Observateur des modes, 15 avril, VI, 23 ds IGLF Techn.); 3. 1839 « couverture mobile de certains véhicules » (BALZAC, Béatrix : ici en parlant de calèches); 4. 1878 capote anglaise (L. RIGAUD, Dict. du jargon parisien, p. 68). Forme fém. de capot1.
STAT. — Capote1 et 2. Fréq. abs. littér. :530. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 254, b) 968; XXe s. : a) 1 187, b) 799.
BBG. — QUEM. 2e s. t. 4 1972, p. 44. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 199, 379.
capote [kapɔt] n. f.
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1 Anciennt. Grand manteau à capuchon. ⇒ 1. Capot, I.
2 Manteau ample et long, de coupe vague. || Porter une capote. || Se vêtir d'une capote. || Capote d'hôpital. — (1832). Manteau militaire. || La capote kaki de l'infanterie française. || Capote bleue de l'aviation.
1 Il y a des capotes de toutes les teintes, de toutes les formes, de tous les âges. Celles des grands sont trop petites et celles des petits trop longues. La martingale de Fouillard lui bat minablement les fesses, et sur le large coffre du père Hamel, la capote trop étroite fait des plis circulaires, tous les boutons prêts à péter.
R. Dorgelès, les Croix de bois, IV, p. 69.
1.1 La capote militaire est boutonnée jusqu'au col, où se trouve inscrit le numéro matricule, de chaque côté, sur un losange d'étoffe rapporté.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, 1959, p. 29.
3 (1839). Couverture mobile (de certains véhicules, hippomobiles, à moteur, etc.). || La capote d'une voiture décapotable (⇒ Décapotable). || Abaisser, relever, tendre la capote d'un cabriolet. || Les arceaux, le soufflet d'une capote. || Capote à commande électrique.
2 (…) une espèce de cabriolet, à capote de toile cirée, avec deux chevaux attelés en flèche (…)
Loti, Figures et Choses…, À Loyola, p. 56.
3 (…) ses quatre roues, écartées (…) assurent (au véhicule) un certain équilibre sur des routes cahoteuses (…) Une forte capote de cuir, pouvant se rabaisser et le fermer presque hermétiquement, en rend l'occupation moins désagréable par les grandes chaleurs.
J. Verne, Michel Strogoff, 1876, p. 120.
4 Entre les deux hautes roues (du pousse-pousse), dont les rayons de bois sont peints en rouge vif, la capote de toile noire qui surmonte en auvent le siège unique masque complètement le client assis sur celui-ci.
A. Robbe-Grillet, la Maison de rendez-vous, p. 16.
4 (1820). Anciennt. Chapeau de femme ou de fillette, à brides, en étoffe plissée ou piquée. || Capote de crêpe, de satin.
5 Frédéric l'attendait toujours quand ils devaient sortir; elle était fort longue à disposer autour de son menton les deux rubans de sa capote; et elle se souriait à elle-même, devant son armoire à glace.
Flaubert, l'Éducation sentimentale, 1869, Pl., t. II, p. 384.
5 ☑ (1836, Landais; on a dit aussi redingote, redingote anglaise). Loc. fam. Capote anglaise : préservatif masculin. ⇒ Condom.
6 C'est (un bas-relief égyptien) bordel comme une gravure lubrique Palais-Royal 1816 (…) Quels abîmes de réflexions, Monsieur; c'est à croire, tant c'est moderne, que du temps de Sésostris, on connaissait les capotes anglaises.
Flaubert, Lettre à L. Bouilhet, 2 juin 1850, Pl., t. I, p. 634.
♦ Elliptiquement :
7 Quant aux grecques et aux juives, elles vous sont permises si vous avez des capotes.
Mérimée, Correspondance, 23 oct. 1850, in D. D. L.
♦ Depuis le développement des maladies sexuellement transmissibles, notamment le sida, les préservatifs masculins et leur nom familier ont perdu leur caractère quelque peu tabou pour entrer dans la langue courante. || Distributeur de capotes (parfois appelé par abrév. point cap).
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DÉR. 1. Capotage, 1. capoter.
COMP. Décapoter, recapoter.
Encyclopédie Universelle. 2012.